━ QUATRE.

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Lorsque Itadori finit par arriver sur le terrain d'entraînement, les pieds traînant au sol, Fushiguro ne pouvait s'empêcher de le regarder d'une façon interrogative face à son cadavre

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Lorsque Itadori finit par arriver sur le terrain d'entraînement, les pieds traînant au sol, Fushiguro ne pouvait s'empêcher de le regarder d'une façon interrogative face à son cadavre. Tout le monde pouvait sentir le poids qui pesait lourdement sur le corps du rose. Une lourdeur présente affaissait ses épaules et apportait à ses pupilles un vide significatif. Évidemment, ce qui mit la puce à l'oreille de tout le monde était les cernes tombants de ses yeux, d'une obscurité égale à leur uniforme.





— Bah alors, t'as pas dormi depuis dix ans ou quoi ? questionna rapidement Nobara.

— M'en parle pas, je passe de sales nuits en ce moment, deux semaines que ça dure, j'en peux plus, répondit Itadori non sans bâiller bruyamment.

— T'as vu des montres comme un enfant ? ricana Nobara.

— Tais-toi ça doit être des cauchemars, j'en sais rien, j'me rappelle jamais, il se gratte l'arrière de la tête. Bon, commençons de toute façon, Maki s'impatiente.





Effectivement, elle s'impatientait. Elle les attendait de pied ferme, accompagnée de Panda et Toge, pour les entraîner sur leur endurance et leur corps-à-corps – pour ne pas changer. Bien que, l'esprit était troublé dans celui de Fushiguro. Il ne s'y connaissait aucunement en réceptacle partageant deux esprits et sur la provenance exacte des rêves. Mais cela n'empêchait pas cette question de lui soumettre ; est-ce que Sukuna communique à travers ces rêves ? Peut-il réellement faire des cauchemars sans que ça n'affecte le roi de fléau d'une quelconque façon ?





Il ne put y réfléchir qu'il se retrouva facilement à terre par Maki, étant perdu dans ses pensées lors du combat. Elle l'engueula rapidement avant de reprendre le deux contre un auquel elle faisait face ; Itadori et Fushiguro contre elle. Il était assez facile de remarquer le manque d'assiduité d'Itadori à cet entraînement, encore plus que les fois précédentes. Il avait l'air de somnoler, les paupières plus souvent fermées qu'ouvertes, mettant en rogne Maki.





Itadori avait beau essayé de se concentrer sur sa cible, cette fatigue accumulée depuis presque un mois avait de plus en plus raison de lui. Ces mouvements étaient brouillons, lents et manquaient de vivacité. C'était dans un dernier battement de paupière qu'il ouvrait les yeux une nouvelle fois devant son environnement. Il s'était soudainement figé en apercevant Mahito à côté de lui combattant Maki qui était en difficulté. Une colère noire prit rapidement le dessus devant ce fléau qui, dans le passé avait eu raison d'une haine grandiose. Car, rappelons-le, il avait osé s'en prendre à une personne chère. Il ne méritait pas de vivre. Jamais. Son corps se tendit alors rapidement, extirpant la fatigue par une montée d'adrénaline circulant dans ses veines, avant de s'élancer violemment contre Mahito. Il usait de son énergie occulte et de l'arme qu'il possédait pour tuer le fléau qui lui faisait face. Il fallait qu'il meure. Il devait l'éradiquer.





— Yuji arrête ! cria rapidement Nobara, attirant déjà l'attention de tout le monde sur le combat.





Il n'écouta pas Nobara, ne visant qu'inlassablement contre sa cible. Une cible qui ne devrait pas apparaître si facilement devant lui. Pourtant, il ne savait pas. Il ne savait pas qu'il était tombé dans une folie si sombre. Itadori commençait à sombrer car, aux yeux de tous, Itadori ne voulait que la mort de Fushiguro, l'ennemi qui lui faisait face. Un sentiment d'incompréhension planait dans l'atmosphère ; tout le monde sentait que les attaques du rose n'étaient pas à prendre à la légère. Il combattait sérieusement, trop sérieusement.





— Je ne te laisserai pas t'en sortir comme ça Mahito, grinçai des dents Itadori.





Stupéfaction.





L'onde de choc du coup poing cassant l'arbre en deux réveillant instantanément tout le monde. Aussi irréaliste que cela puisse être, ces camarades comprenaient rapidement, d'une façon illogique et inexplicable, que le réceptacle le de Sukuna prenait l'ébène pour un fléau. Le fléau de la pire espèce que le rose ne pouvait se voir. Rapidement, Gojo intervenait dans le corps-à-corps, arrêtant l'avancé d'un coup de pied rempli d'énergie occulte par la paume de sa main puis, cassa l'incantation de Fushiguro, se voyant dans l'obligation de riposter, par un coup de pied dans ses mains.





Itadori regarda de façon interrogative son professeur. Il n'eut le temps de faire un mouvement que Gojo lui fout une sacrée pichenette sur le front, le faisant reculer.






— On arrête les bêtises, c'est Fushiguro que tu as en face de toi, rappelle Gojo pour le sommer de revenir à la réalité.





Il fronça rapidement les sourcils ne comprenant pas pourquoi son professeur lui racontait de telles sottises. Il cligna des yeux, reportant son regard sur la personne derrière Gojo, convaincu d'apercevoir le fléau de classe S, avant de constater les cheveux ébène qui surpeuplaient le crâne de son ami.





— Je ne comprends pas.. Il était là. Le fléau de classe S était là !

— Il n'a jamais été là Yuji.

— Je jure qu'il était là.





Il baissa la tête ne comprenant pas ce qu'il lui arrivait. Pourquoi personne ne le croyait ? Il savait très bien ce qu'il avait vu. Il en était sûr. Absolument sûr car, de ses propres yeux, il a vu cette créature combattre Maki. Il... Il a aidé sa camarade en danger. Il pressa fortement ses paupières, les mains dans ses cheveux avant de les réouvrir pour confronter son professeur. Son était conscience et semi-inconscient avait peut-être raison de lui.





— Je l'ai vu, il...

— Il n'y avait rien Yuji, absolument aucun fléau, coupa rapidement Nobara.

— Mais, je vous dis que.., essaye de reprendre Itadori avant de se faire une nouvelle fois coupée.

— Tu as rêvé, un fléau ne peut pas entrer aussi facilement dans l'enceinte de l'école. C'est impo-

— JE VOUS DIS QUE JE L'AI VU ! il agita rapidement sa tête avant de regarder dans les alentours pour le prouver.





Sa vision devient vite floue. La netteté d'un visage lui paraît effacée et flouée. En forçant sur ses yeux, il aperçut rapidement de nouveau le fléau. Il fonça rapidement vers lui, criant à son professeur qu'il était là, juste devant leurs yeux.




— Regardez ! Je vous l'avais dit !




Il ne put à peine atteindre ce qu'il prenait Mahito comme cible que l'obscurité dévoilait son voile à une vitesse astronomique. Son corps ne lui répondait plus, perdant le contrôle de celui-ci alors que les enfers attirèrent sa chair vers les tréfonds du sol. Sa vision se brouilla pour n'être qu'un voile noir lâchant, de plus, son cerveau. Sa conscience partait si rapidement que la chute fut en un éclair, des picotements dans le cou vient le déranger. Pourtant, il se souviendra toujours de ce rire. Ce rire sinistre qu'il entendit lors de sa chute. Un rire... paranormal.

VISION CAUCHEMARDESQUE | sukunaWhere stories live. Discover now