MUGI attend un signe. N'importe quoi qui pourrait lui faire retrouver goût à la vie. En emménageant dans la même ville que ses amies de toujours, il espère trouver ce quelque chose. Mais il ne s'attendait pas à le trouver si vite, la première semain...
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16 septembre 2018.
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J'ai démarré le protocole d'urgence dès qu'Akane a tiré la sonnette d'alarme par message. Le plan est simple : je prends le premier métro, cours acheter de la glace à la supérette du coin, et file à la colocation des filles.
Ce scénario, Akane et moi l'avons mis au point à la fin du lycée, juste après la rupture de Louane et Matías. Ce n'était plus qu'une question de temps avant que Louane ne craque. Honnêtement, je suis surpris qu'elle ait tenu si longtemps.
— C'est vraiment si terrible que ça ? je demande à Akane quand elle vient m'ouvrir la porte de leur appartement.
— Elle vient juste de s'arrêter de pleurer, me chuchote-elle.
J'entre rapidement dans le couloir et me dépêche d'enlever mes chaussures avant de courir jusque dans la pièce à vivre. Akane me libère de mon sac de courses pour me laisser aller rejoindre Louane.
Elle est dos à moi, assise sur le canapé, ses genoux repliés contre son torse. Ça, c'est souvent le signe qu'elle se retient de pleurer. Je me pince les lèvres.
J'aurais dû insister, la dernière fois. J'aurais dû aller plus loin que lui demander si tout allait bien alors que c'était évident que non. Mince, on se connaît depuis vingt-quatre ans, je devrais être un meilleur ami que ça pour elle.
Louane lève les yeux vers moi quand je m'assois près d'elle. Elle tend ses bras la seconde d'après sans un mot de plus — le message est bien clair. Je la serre dans mes bras le plus fort possible, une main caresse son dos pour essayer de la soulager un peu.
— Tu veux m'expliquer ? je lui demande doucement.
Louane renifle, enfouit son nez contre mon cou, puis soupire un bon coup.
— Il me manque tellement, me répond-elle.
Et juste comme ça, elle se remet à pleurer contre mon épaule. Akane apparaît depuis la cuisine. Elle a l'air d'être aussi inquiète que moi.
— Il s'est passé quelque chose ? dis-je en m'adressant cette fois-ci à Akane.
— C'est à cause de la crémaillère, me dit-elle en revenant dans le salon pour s'asseoir à côté de nous. Louane a proposé à Matías de venir, et cet idiot a juste répondu qu'il était trop occupé !
