Chapitre dix neuf

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21 décembre 2018

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21 décembre 2018

Mes doigts battent nerveusement la mesure sur le volant

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Mes doigts battent nerveusement la mesure sur le volant. Devant moi, des rues aux façades familières se dessinent. Je n'ose plus regarder Taku, même si j'en aurais bien besoin pour me détendre, parce que la dernière fois que je l'ai regardé, son visage était figé par la panique. J'ai peur de lui avoir trop demandé en m'accompagnant ici.

Taku passe une main sur ma cuisse. Je risque un regard vers lui, essaye de lui sourire, mais mon expression doit ressembler à une grimace. Il arque un sourcil.

— Ça va ? me demande Taku quand je repose les yeux sur la route.

— Ouais, ouais.

Mes mains serrent le volant. J'entre dans une nouvelle rue. Celle-ci, je la connais bien. C'est là où habitait Simon. On passe devant chez lui. J'essaye de ne pas penser aux derniers souvenirs qui y sont associés, de ne même pas regarder dans la direction de la maison de peur d'apercevoir ses parents.

J'aurais pu éviter cette rue, mais j'ai fait de mon mieux pour contourner l'ancien quartier de Taku, là où habite encore sa mère, même si ça voulait dire faire un détour et emprunter la rue que je m'étais interdite — je devais bien ça à Taku. Et puis, j'ai bien remarqué ses pas hésitants quand on est descendu de l'avion, et ses yeux paniqués en se réhabituant à ses anciens repères. Arriver à Chicago était déjà trop pour lui. Quand on s'est installé dans notre voiture de location, ses gestes étaient mécaniques. Je n'ose même pas imaginer ce que ça aurait donné s'il apercevait le coin de son ancienne rue, ou l'église à laquelle il était forcé de se rendre tous les dimanches.

Je tourne à gauche. Ça y est. On y est. Je décompte les maisons qui me séparent de chez mes parents. Le clignotant résonne beaucoup trop fort dans l'enceinte de la voiture. Je me gare devant le garage, éteins le moteur, et retire les clés du contact. La main de Taku est encore sur ma cuisse.

— Nous y voilà, je souffle.

— Nous y voilà, répète Taku.   

J'expire un grand coup. J'essaye d'ouvrir la porte, j'essaye vraiment, mais je suis paralysé. Au départ, essayer de détendre Taku m'a aidé à ne pas penser à ma propre panique, mais maintenant qu'on est arrivés à destination, je n'arrive plus à la tenir à distance.

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