Evan

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Je rouvre les yeux, toujours dans le noir. Putain mais il peut pas éclairé un peu !
La porte claque et il rentre, mais ce coup-ci, mon cœur s'accélère lorsque je vois ce qu'il tient à la main. Il a un gun. Un putain de flingue. On va pas se mentir, j'en ai gardé un mauvais souvenir. La dernière fois j'ai fini dans le coma, il a duré plus d'une semaine, et a rendu Aurélien dans un état pas possible. Il marche lentement dans ma direction, et je ferme les yeux m'attendant au pire.

- Écoute... Je te baiserais bien mais... Je ne veux pas que tu me souille, alors je te tue et je te baise. On est OK ? Nan enfaîte dit rien, je m'en contre fiche de ton avis. Je le ferais, parce que je suis d'accord avec moi.

Non mais putain, il est complètement taré ! Ce mec est nécrophile! J'en connais des gens vraiment complètement fou, mais celui-là me dépasse.

Il avance davantage vers moi, et braque son flingues vers ma tempe. Le canon du pistolet est froid, et il le fait glisser le long de mon visage. J'essaie de me débattre, mais avec les liens, rien de tout cela n'est possible. J'ai l'impression que l'atmosphère est électrique, elle fait peur. Il commence à charger le flingue d'un clic, et mon cœur bat la chamade.

Ça y est, mon heure est venu. J'aurais tout fait pour lutter, lorsque j'étais dans le coma, mais apparemment, tous les dealers en n'ont après moi. Je soupire, et rouvre les yeux fixant son visage. J'avais lu un documentaire en quoi que fixer les yeux de notre agresseur et le regarder, comme on le défiant, allez le rendre nerveux, ou le stresser. Alors je décide de tenter la technique. Je pose mon regard dans le sien, et le fixe, sans cligner des yeux une seule fois.

Nous sursautons tous les deux, lorsque nous entendons mutuellement des coups de feu, inhabituel. Il se tourne vers la porte, et braque son flingue vers celle-ci. D'une autre main, il sort un couteau de sa poche, et la place vers mon cou appuyant fortement, me faisant lâcher un gémissement de douleur. Je sens une traînée de sang s'écouler de ma gorge mais pas suffisamment profonde pour que je meurs.

La porte s'ouvre en éclat et d'un coup sec, je vois Ken qui est là. Il a un sniper, et tire sans même viser plus précisément, dans la tête du ravisseur qui tombe à la renverse, son sang giclant sur mon visage, ainsi que sur mon torse et mes habits. Ça me dégoûte, mais en même temps, il m'a sauvé. D'autres coups de feu retentissent, que je suppose être les autres potes à Aurélien qui déboule justement dans la pièce. Il court vers moi, et je vois tout le monde sortir de cette pièce. Il me serre fort dans ses bras, et il voit que je suis blessé, mais pas épuisé, ou encore choqué. Il y a que quelques plaies, ainsi que des bleus sur mon corps et un peu de souffrance psychologique, il faut bien que je me l'avoue.

- Tout va bien mon cœur ?

- Hummm...

Il arrache le scotch qui tienne et ma bouche, il me donne une bouteille d'eau. Putin mais c'est incroyable, il a retenu la fois où je sortais du coma, et que j'avais la bouche à sécher, et que il avait rien compris du tout j'avais besoin de boire.

- Ouais merci ça va, un peu surpris rien de plus mais ouais.

- Juste ça ? Tu commence à être habituer, ça ne devient pas normal, dit-il, grimaçant et rigolant à la fois.

- Je t'aime fort Aurélien.

- Mais moi aussi je t'aime, et encore plus fort ! S'exclame t-il.

- Ah non, impossible.

- Si puisque je te le dis.

- Nan, je te crois pas.

Je lui tire la langue tel un enfant et il grimpe sur moi, à califourchon.

• 𝒂̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆𝒖𝒙... Where stories live. Discover now