Evan

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Ce matin, je me réveille dans les bras d'Aurélien, me rappelant de la soirée d'hier. Putin, j'ai vraiment fait de la merde, je n'ose même pas descendre. Mais bon, il le faut bien. Puis normalement, mon père dort. Je me lève, tachant de ne pas réveiller Aurélien, et me rend dans la cuisine, mon ventre criant famine. Je descends les marches, le plus doucement, essayant de faire le moins de bruit possible. C'est là que je le vois, posé sur le canapé, la télé allumée. Non mais, c'est quoi cette malédiction que j'ai ?! Je prends mon courage à deux mains, et essaie de faire en sorte qu'il ne me remarque pas. C'est là que j'entends sa voix.

- Evan ? Je peux savoir ce que tu faisais hier soir ?

- Hein... Euh... De quoi papa ?

Je fais mine de ne pas savoir, mais vu à son sourire en coin, je suppose qu'il sait déjà, et qu'il n'attend juste que je le dise. La honte...

- Si si, toute la maison t'a entendu, ça il y a pas de problème hein.

J'essaie de trouver un prétexte rapidement, créant un petit mensonge qui pourrait peut-être passer.

- Nan, mais je mettais cognais le petit orteil dans la quart du meuble, et ça fait affreusement mal, tu le savais ça ? Et comme c'est Aurélien qui m'a poussé, c'est pour ça que je lui ai criée dessus.

- Arrête de me mentir, personne ne se cogne l'orteil en disant "oh oui Aurél !", mais la prochaine fois crie moins fort s'il te plaît. Tu m'a dérangé, je travaillais.

Je suis mort de honte, et le rouge me monte au joues rapidement. Mon estomac et nouée, la honte me dévorant. Putain, il a réellement entendu... je suis tellement gêné...

- Désolé...

- Mouais.

Il retourne à ses occupations, c'est-à-dire se retourner vers la télé, et la fixer, le regard dans le vide, comme perdu dans ses pensées. Je me redirige vers là-haut, et rejoint Aurélien, lui faisant un câlin et pleins de bisous, pour le réveiller.

- Mon amour... C'est l'heure...

- Humm, mouais, je me lève, faut qu'on aille au restaurant en plus.

- C'est comme tu veux, mais oui, alors si tu veux toujours y aller, il va falloir que tu lève ce p'tit cul ! Dis-je, rigolant.

Il s'habille, se prépare et nous partons en direction du restaurant. Nous commandons les plats, mangeons tranquillement, et nous payons.
La suite de la journée se déroule sans encombre, mais l'ennui se remplace rapidement dans notre bonne humeur. Je vais rapidement sur mon téléphone, et vois qu'il y a un tigre blanc, qui vient juste d'arriver au zoo qui n'est pas très loin de chez moi. Enfin, il faut tout de même faire quelques bornes.

- Auréliennnnn ?

- Oui mon cœur ?

- On peut aller au zoo ? S'il te plaît, ils ont un nouveau tigre !

Il hoche la tête, et nous nous dirigeons vers le zoo, avant la fermeture. Nous payons les tickets, et traversons rapidement la zone enfants, là où se trouve tous les jeux.

Le premier endroit où il faut passer, ce sont les serpents. On peut en porter sur nos épaules, mais je crois que je n'ai pas ce courage. Je ne suis pas très fan des reptiles, on va se l'avouer. Nous avançons et nous voyons qu'il y a deux directions à prendre soit celle à droite, qui est destiné à tous les animaux terrestres, ou soit à gauche à tous les animaux qui sont un peu dans tout ce qui est marin. Nous prenons donc à gauche, et les premiers sont les manchots empereur. Ça a toujours été mes animaux préférés lorsqu'on venait au zoo ici, avec ma mère. Alors oui, ça pue, mais je trouve ça passionnant de regarder quelque chose qui vit sous l'eau. Je crois que j'ai vraiment un problème, mais bon, je ne suis pas encore arrivé au stade de Panayotis.

Je souris lorsque Aurélien décide de nous prendre en photo, et les envoie à ma mère. Ensuite nous avançons et nous croisons les lions, qui devrait être caser dans la catégorie terrestre, mais je n'ai jamais compris le fonctionnement de ce zoo, on va pas se mentir.

Nous avançons vers les grosses plaques en verre, et je m'assois devant, puisqu'il y a un banc qui est posé pour les visiteurs. Nous fixons les lions un bons moments, lorsqu'un d'eux s'approche du verre. Quelqu'un derrière moi fait un fuck, puisque je vois le reflet dans la glace. Le lion bondit alors, et d'une force inconnue, éclate la vitre.

Je recule, sous le choc, me levant à toute vitesse. Je ne bouge pas, comme fixer au sol. Des cris retentissement partout, et les gens courent. Mais j'ai appris qu'il ne faut jamais courir devant un animal sauvage, ou il pourrait vous prendre pour sa proie.

Je vois Aurélien qui se met lentement devant moi, comme pour me protéger. Je crois bien que je ne reviendrai plus jamais dans ce zoo, à chaque fois que je fais un truc avec Aurélien, il se passe une dinguerie. À cette pensée je rigole intérieurement, mais le rugissement du lion me ramène rapidement à la réalité. Peut-être va-t-il nous manger ? Ou peut-être pas. Quelle idée aussi de faire un fuck a un lion, même si j'admets que jamais j'aurais pensé qu'il aurait compris ce que ça voulait dire. Ses pattes avant retentissent contre le sol, à chaque fois qu'il en enlève une, et qu'il en repose une autre. L'adrénaline commence à monter, et je sens mon cœur qui bat de plus en plus vite. J'essaie de calmer ma respiration, et me concentre sur Aurélien, qui me tend la main. Je l'attrape discrètement, et sa chaleur me réconforte aussitôt, elle m'apaise. Nous reculons doucement, un pas après l'autre, essayant de ne pas l'effrayer. Le lion ne nous fixe pas, il reste bloqué sur le monsieur qui lui a fait un doigt.

Nous reculons de sorte à ne plus être en première ligne. Le roi des animaux se tends, comme pour chasser une proie. Ce qu'il fait d'ailleurs. Il s'élance violemment contre l'homme et le coupe en deux, de sa robuste mâchoire.

L'homme gise par terre, pire qu'un mouchoir en papier. À cette vue, la nausée me prend, et je me retiens de ne pas vomir. C'est horrible ce qu'il vient d'arriver à ce monsieur. L'animal mâche l'abdomen qu'il tient dans sa mâchoire, et avale tout directement. Soudain, les zoologistes interviennent, et replace l'animal dans sa cage, et l'on entend les gyrophares des pompiers arriver. Ils essaient de prendre en charge le type qui a été mangé, mais c'est trop tard ils viennent de signaler son décès.

Nous faisons demi-tour avec Aurélien, en ayant suffisamment vue pour aujourd'hui, nous redirigeant vers la voiture. Bon et bien, ce ne sera pas pour aujourd'hui pour voir le tigre blanc. Mon cœur bat encore très rapidement, dû aux événements précédents. Aurélien n'a pas dit un mot, il doit être en état de choc.

- Hey mon amour, ça va ?

Ma voix tremble un peu, ne m'étant pas remis non plus.

- Euh ouais ouais, juste mon cerveau qui s'est totalement déconnecté je crois bien.

- Mon p'tit cœur...

Je me penche vers lui et lui vole un baiser chastement. Il roule en sens inverse de la première fois, et nous nous disions que nous aurions préféré l'ennui que ça. L'action c'est bien, mais trop, c'est trop là. Notre vie est beaucoup trop mouvementé, lorsque l'on y réfléchi.
Nous entrons et je raconte tout à mes parents, qui sont sous le choque. Aurélien ne dit pas un seul mot, le choque ayant raison de lui.

On monte là-haut, et je me dirige vers la salle de bain. Je lui propose de prendre un bain avec moi. Je préfère les douches, mais j'ai envie de me poser un peu, le stress m'ayant tendu. Il acquiesce, et allume les bougies qui sont autour de la baignoire, pour ne pas avoir à allumé les lumières qui sont trop fortes pour les yeux. Au moins, avec ça nous allons pouvoir nous détendre.

- Tu va derrière et ne vais devant, lui demandais-je.

- Ouais pas de soucis.

Il semble totalement ailleurs. Il monte, et écarte les jambes, me laissant une place. Je m'installe entre ses jambes et l'eau chaude eu raison de moi, puisque mes paupières deviennent lourdes, et je m'endors contre lui, écoutant les battements de son cœur régulier.





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• 𝒂̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆𝒖𝒙... Where stories live. Discover now