• 𝒂̀ 𝒏𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆𝒖𝒙...

Aurélien

Je respire l'air frais, qui remplit mes poumons, et je fixe le soleil, enfin les nuages. Je suis dans mon jardin, sur ma terrasse, les pensées toute tournée vers lui. Le temps passe assez rapidement, nous nous occupons toujours à peu près pareil, sans que cela ne devienne pour autant une routine. Je ne retourne pas en tournée avant un bon moment, étant déjà parti suffisamment longtemps selon moi. Et puis, il a le bac actuellement, donc j'aimerais l'emmener mais il faut que j'attende qu'il ait fini. Nous sommes fin juin, le temps s'écoule plus vite qu'on ne le croirait. Tout cela semble si irréel... j'ai rencontré l'homme de ma vie à mon concert, et voilà que maintenant je me demande si je ne devrais pas le demander en mariage. Alors que ça ne fait que 8 mois que nous sortons ensemble ! Mais il est vrai qu'il s'est passé énormément de choses dans notre couple, plus que dans n'importe quel couple normaux. Je rentre chez moi, prends le journal, et bois mon café tranquillement. Je le lis, à travers les lignes, et le referme de la même vitesse à laquelle je l'ai pris. Normalement, je revois Evan en fin de semaine, puisqu'il révise pour son bac. Celui-ci se déroulant dans 3 jours. Je sais qu'il va l'avoir, je crois en lui, et même, c'est lui le premier de la classe. Tout le monde sait qu'il va l'avoir.

Les jours passent, et Evan a eu son bac ! Mais bon, ce n'est nouveau pour personne. Nos vacances se passent bien, nous décidons de partir sur une petite île, au sud de l'Afrique, et nous les consacrons, à baignade, karaoké, restaurant, cocktail, piscine, balade, faire l'amour, dormir à la belle étoile, bref, c'est l'amour parfait que personne n'aurait pu rêver avoir. La rentrée approche à grand pas, mais mon amour ne sait toujours pas ce qu'il veut faire de son avenir. Il voulait devenir prof d'histoire, mais finalement, à changer de voie professionnelle. Mais il ne sait pas dans laquelle se diriger. Ce qui est tout de même vachement embêtant pour lui. J'ai remarqué qu'il écrivait vraiment très bien, quelques livres parfois, ou qu'il composait. Peut-être pourrait-il devenir rappeur, ou écrivain! Moi je pense qu'écrivain ferait l'homme parfait pour lui.

Nous voilà donc en octobre, et la date de mon concert approche à grand pas. Je prépare les préparatifs, puisque moi je sais ce qu'il va se passer ce jour-là, et pas que le concert. Je m'arrête au pressing, faire repasser mon costard, pour le ranger dans les coulisses. Mon concert se déroulera aussi au Zénith de Caen, pour reproduire exactement le même que celui-là de l'année dernière.

Ça y est c'est le jour J. Je suis passé au bijoutier, prendre la bague parfaite. C'est une magnifique alliance. Le centre de celle-ci, et parcourue par un dessin de battement de cœur, elle est argentée, et doré, les battements de cœur étant en doré et le reste de la bague en acier argenté. Les bords sont légèrement courbés, pour obtenir une forme légèrement plus ronde, autour du doigt. J'espère qu'elle va lui plaire.

- Mon amour ! C'est l'heure, il faut qu'on aille au Zénith ! Lançais-je à Evan.

Il court dans ma direction, tel une fusée, et au lieu de me faire un câlin, moi ayant mes bras tendu dans sa direction, il ne fait même pas attention, m'esquive et grimpe dans la voiture, prêt pour mon concert.

- Et mon câlin ? Je ne démarre pas tant que je n'ai pas mon câlin.

Il se relève à toute vitesse de la voiture, se précipite vers moi, me serre fort contre lui, et retourne aussi rapidement qu'il est venu, dans la voiture. Je reste là, les bras ballants, ma tête rempli d'incompréhension.

Bah ça alors ! Je l'ai jamais vue comme ça, si peut tactile, ou peut être est-il juste pressé d'aller à mon concert ? Je garde espoir pour mon dernier argument. Je monte du côté passager, et me dirige rapidement vers le Zénith de Caen. Evan ne voulait pas me suivre en coulisse, voulant se faire passer pour juste une personne normale, en spectateur et se refaire une idée de comment nous nous étions vraiment rencontrés. C'est vrai qu'à partir de ce jour-là, ma vie n'a été que plus belle. Je me dirige donc par les coulisses, mon costard m'attendant là, sur un cintre, sur une penderie. Le concert commence dans quelques minutes, donc je prends mon temps, et salue les gens qui travaillent au Zénith, dont la mère d'Evan.