Chapitre 5 : la prochaine fois peut être.

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Elle prit la direction de la grille du manoir, sa sortie, son échappatoire pour retrouver sa vie, quand elle sentit un liquide tomber du ciel pour atterrir sur le bout de son nez. Elle leva la tête et vit des nuages gris se former dans le ciel.

Il faut que je me dépêche. Pensait-elle.

Elle se mit à courir. Elle se rapprochait toujours un peu plus de la grille. Encore un peu et elle retrouverait sa liberté d'antan qui sans s'en rendre compte lui avait manqué. C'est souvent quand on perd quelque chose qu'on se rend compte de sa valeur. Et parfois retrouver cette chose, aussi futile soit elle, peut être plus compliqué qu'on ne l'imagine. Elle s'arrêta et se cacha derrière un arbre. Plus que quelques mètres et elle serait partie. Le problème c'est le nombre de chevaliers. Ils étaient six. Trop nombreux pour Alfrid.

Arf...si j'ai pas le choix. Songea-t-elle.

Elle s'apprêtait à faire un pas en avant quand un raclement de gorge se fit entendre derrière elle. Elle n'osa d'abord pas se retourner et se contenta de se crisper, tous ses poils se irrisèrent. Elle était cuite.

-« Si j'étais toi, j'éviterais de faire ça. Ils sont plus costaux qu'ils en ont l'air. »

Elle ne reconnu pas cette voix mais elle fut quand même soulagée car ce n'était pas une voix tranchante qui venait de parler mais une voix douce. Elle se retourna et vit une jeune fille blonde à peine plus âgée qu'elle. Alfrid voulut parler mais elle resta muete, subjugée par l'harmonie des traits de la blonde mais surtout par ses yeux d'un violet surnaturel.

Alfrid regarda longuement la jeune femme. Quand elle sentit une douce odeur de vanille qui émanait de la jeune femme.

Elle est vraiment parfaite. S'extasia Alfrid.

La jeune fille sourit tendrement à Alfrid se qui lui creusa ses fossettes. Elle lui fit signe de ne riend dire et se contenta de tourner le dos. Alfrid ne comprit pas tout de suite. Quand elle vit la blonde se retourner et lui faire signe de la suivre. Alfrid hésita. Elle ne connaissait absolument pas cette personne pourquoi devrait-elle lui faire confiance ? La blonde sarrêta.

-Je ne compte pas te manger tu sais. Plaisanta-t-elle.

-Peut être mais je nai aucune raison de me fier à vous.

-Cest sans doute vrai mais si tu ne me fais pas confiance les gardes tattraperont.

-Peut être mamenez vous à eux. Rétorqua Alfrid

-Pourquoi tant de méfiance ?

-Jai mes raisons.

-Bien. Si tu ne changes pas davis je pars sans toi.

La blonde séloigna. Alfrid réfléchit. Avait-elle vraiment le choix ? Non. Elle ne se posa plus de questions et suivit la blonde. Elles s'éloignaient de plus en plus du portail. Alfrid ne comprenait pas ce que la jeune femme lui voulait.

Au bout d'un moment, la femme s'arrêta. Elle donna une clé dorée à Alfrid sans plus dexplications. Alfrid l'a pris avec une certaine hésitation.

-« Ah ! Avant que j'oublie, je m'appelle Evelyne et toi ?

-Heu...moi c'est Alfrid.

-Très jolie. Commenta Evelyne. Bon je te laisse. N'oublie pas, tu ne m'as jamais vue. »

Et avant qu'Alfrid ne puisse dire quoi que se soit, Evelyne avait déjà disparu. Alfrid regarda la clé incrédule. Elle observa l'endroit où elle se trouvait. C'était près d'une vielle grille recouverte de feuillage. En regardant attentivement cette grille, Alfrid vit quelque chose brillait. Elle s'approcha et découvrit une poignée de porte. Alfrid essaya d'ouvrir la porte bien dissimulée mais elle était fermée. Elle essaya de mettre la clé dans la serrure et la porte s'ouvrit dans un grand fracas.

Elle constata qu'il n'y avait personne autour d'elle. Elle était complètement seule car même les bruits des mouches étaient inaudibles. Elle passa la porte et se retrouva de l'autre côté du manoir. Elle l'avait fait. Elle s'était échappée. Elle était tellement heureuse que par inadvertance elle lâcha un cri de joie.

Grave erreur chérie. se moqua sa conscience

Elle alerta aussitôt tous les gardes aux alentours. En les voyant arrivés, son sourire se crispa et s'en attendre elle se mit à courir. Ils eurent tôt fait de la rattraper. Finalement elle avait échoué et c'est avec le cri le plus aigu qu'elle eut jamais poussé qu'ils la ramenèrent de force au manoir.

****

Ils étaient devant le bureau d'Henry. Alfrid commençait vraiment à réaliser sa stupidité. Elle pria sa déesse, la déesse de la chasse et de la nature, Artémis. Elle priait fort. Elle navait jamais priée aussi fort de toute sa vie. Elle espérait quon vienne laider. Il lui fallait se dire que tout irait bien. Elle touchait son collier. Dans des moments de peur cela la rassurer. Cétait un collier très simple avec une petite photo delle et ses parents à lintérieur. Rien dextraordinaire mais pour elle ce bijoux valait tout lor du monde. Un des hommes toqua à la porte sous le regard suppliant de l'adolescente. Alfrid compta attentivement chacun des coups. Elle compta même le nombre de secondes avant qu'ils puissent entrer. Puis, elle se retrouva face à lui et son regard froid.

C'est la fin. Je suis fichue...se dit Alfrid.

À suivre...

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