Mᴏɴ Sᴀᴜᴠᴇᴜʀ | 𝗘𝗡𝗛𝗬𝗣𝗘𝗡

Chapitre 19

⇣ Lee Heeseung٭

Il le configura grâce au numéro de Byeol-Eun qu'elle n'avait pas oublié. Elle retrouva alors tout ce qu'elle avait conservé depuis le temps. Photos, vidéos, applications, tout y était.

Des traits joyeux éclairaient son visage, rien n'était plus beau en ce moment que son magnifique sourire. Je payai puis nous sortîmes pour continuer notre visite. J'étais heureux de lui avoir fait plaisir.

— Tu veux bien me le passer une minute s'il te plaît ?

Elle me tendit son outil technologique et j'enregistrai directement mon numéro dedans. Je m'étais simplement renommé "Heeseung", elle jugera elle-même si elle changera mon nom ou non. Je lui rendis son téléphone qu'elle rangea après avoir regardé ce que je venais de faire.

Je vis une larme solitaire descendre les courbes de sa joue rosie par le vent du printemps. Je m'empressai de passer mon pouce sur celle-ci, je n'aimais toujours pas quand elle pleurait. Elle vint passer ses bras autour de ma taille. Une couleur chaude envahit mes pommettes, et je ne perdis pas de temps pour l'enlacer à mon tour, posant ma tête sur la sienne.

— Merci beaucoup.

Sa voix se cassa en plein milieu de sa phrase, mon cœur me rendit une copie conforme de ce que son ton était devenu.

— C'est normal ! Ça me fait plaisir tu sais, et puis te voir pleurer me rend triste.

— Désolée... C'est juste que je me sens très seule en ce moment et que je ne crois plus en personne... Mais toi tu m'offres des objets de valeur alors qu'on a jamais eu une vraie conversation ensemble. Ça me met dans cet état, je suis désolée.

— Ne le sois pas, je comprends. Je sais que dans le fond ça t'a fait plaisir et c'est tout ce qui m'importe. Et tu pourras toujours compter sur moi d'accord ? Je serai toujours là pour toi s'il t'arrive quelque chose ou si tu as besoin d'aide.

— Merci énormément Heeseung.

Elle me serra et j'y trouvai une sensation bien agréable que d'être la personne qu'elle câlinait. Mais nous nous remettions bien vite en route pour rentrer à la maison. Nous nous mettons à l'aise, sans aucune intention de ressortir plus tard dans la soirée. Nous mangions tranquillement avant d'aller nous doucher chacun notre tour.

La soirée était passée vite et je me retrouvai dans mon lit à pianoter sur mon portable en compagnie du silence qui imposait une atmosphère calme à celle-ci. Mais un moment fut venu où la porte de ma chambre s'ouvrit. Je relevai les yeux vers cette dernière et aperçus une petite tête innocente dans la fente qu'elle avait créée. Je souris et lui fis signe de rentrer. Elle s'avança d'un pas timide jusqu'à moi. 

— Tu as besoin de quelque chose ?

— Je peux rester avec toi ? 

Je fus surpris par sa question si soudaine qui me montrait qu'elle avait ne serait-ce qu'une once de confiance en moi. Je lui souris alors tout en lui assurant une réponse.

— Bien évidemment, installe-toi !

Elle vint alors s'asseoir à côté de moi, je lui fis donc une place en lui donnant quasiment tous mes oreillers. Un sourire traversa son visage et elle s'allongea confortablement. Non pas contre les oreillers comme je l'aurais pensé, mais bien contre moi.