La rencontre

56 2 11
                                    

Alors que les pas se rapprochent, Kalmiya se serre de plus en plus les jambes contre sa poitrine, tremblant de peur. Elle regarde autour d'elle, cherchant un endroit où se cacher, mais elle est perchée en haut du fjord, avec peu de possibilités de se protéger. Les bruits de pas continuent de se rapprocher, jusqu'à ce qu'elle voit une silhouette humaine apparaître.

Elle frissonne en entendant une voix grave et puissante dire :
-Ne crains rien, jeune fille.

Elle lève les yeux et voit un vieil homme avec une long barbe blanche vêtu d'une cape noire à capuche, tenant un vieux bâton. Il semble étrangement familier, bien qu'elle ne l'ait jamais vu auparavant. Kalmiya reste silencieuse, incapable de trouver les mots pour exprimer sa peur et son chagrin.

Le vieil homme s'approche doucement d'elle et s'assoit à ses côtés.
-Tu as vu quelque chose de terrible, dit-il. Je suis désolé pour ce qui t'est arrivé. Kalmiya regarde le vagabond, et il repris. Je sais que tu es effrayée, mon enfant, mais je te promets de te mettre en sécurité avec moi. Viens, suis-moi.

-Qui êtes-vous ? Et comment pouvez-vous être sûr que je suis en sécurité avec vous ?

-Je suis ancien gardien de ces terres. Je connais ces montagnes mieux que quiconque et je peux te protéger. Maintenant, viens avec moi avant qu'il ne soit trop tard, dit le vieillard avec une voix peux rassurante.

Il remarque que le temps commence à se dégrader.

Il se tourne vers Kalmiya et lui dit:
-Nous devons partir d'ici. La pluie va bientôt se transformer en tempête. Viens avec moi, je vais nous trouver un abris.

Kalmiya hésite un instant, mais elle se sent si vulnérable et effrayée qu'elle accepte finalement de le suivre. Les nuages s'assombrissent et la pluie commence à tomber. Les gouttes froides et battantes la font frissonner.

Après une longue marche, ils arrivent enfin devant une vieille cabane en rondins. Le toit de tôle est rouillé et les murs en bois sont recouverts de mousse. La porte d'entrée est vermoulue et les fenêtres sont sales. Malgré cela, il ouvre la porte et invite Kalmiya à entrer.

-Nous y sommes, ma petite, dit-il . Tu seras en sécurité ici pour la nuit. Nous devons allumer un feu et nous réchauffer. Il fait froid et humide.

Le vieillard s'activa à créer un feu de camp à l'intérieur de la cabane en rondins, utilisant des branches et des bûches qu'il avait trouvées dans la cabane. La lumière des flammes commença à envahir l'obscurité de la pièce. Le crépitement des flammes et la chaleur réconfortante de l'âtre semblaient apaiser les nerfs de Kalmiya. Elle s'installa sur un petit banc en bois près du feu et tendit les mains pour se réchauffer.

-Comment vous appelez-vous ? Demanda-t-elle finalement, brisant le silence qui régnait dans la cabane.

-Othen, répondit l'homme à la cape noire. Et toi, comment te nomme tu ?

Othen sort un paquet de viande séchée de sa sacoche et l'offre à Kalmiya en disant :
-Tu dois avoir faim après tout ce qui s'est passé. Prends cela, ça te fera du bien.

Othen s'approche de Kalmiya et lui tend une portion de boeuf séché:
-Prends, ça va te réchauffer et te donner de l'énergie pour la suite.

Kalmiya reste silencieuse, les yeux dans le vide. Elle semble perdue dans ses pensées, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Othen soupire et laisse la nourriture près du feu de camp.

-Tu peux manger quand tu te sentiras prête. En attendant, je vais monter la garde et veiller sur toi.

Kalmiya finit par prendre le boeuf séché que Othen lui offre et commence à manger lentement, encore sous le choc de ce qu'elle a vu. Elle ne peut s'empêcher de penser aux deux corps sans vie qu'elle a découverts dans la maison et à l'horreur de la scène. Mais la chaleur du feu de camp et la nourriture qu'elle mange finissent par la réconforter un peu, et elle commence à se calmer.

Hamr astralOù les histoires vivent. Découvrez maintenant