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post-mortem
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Une relation post-mortem. Aurait-il fallu que l'un de nous deux soit mort et qu'il y ait encore une relation...
J'aime Draco autant que l'on peut considérer une personne presque morte. Je ne me rappelle presque plus son odeur, ni la teinte exacte de ses yeux, ni la douceur de ses cheveux. Tout s'estompe.
Reviens dans mon esprit divinités déchus. Nous étions deux...je ne veux jamais que cela change. Ai-je le choix?
Je revenais sur mes pas depuis le bureau de poste, j'étais sortie par la fenêtre pour éviter de croiser Lian dans le salon. J'étais revenue mais je n'avais pas l'envie de rentrer. Ni la motivation.
Alors je fumais. Mauvaise habitude prise je le croyais seulement un soir. Le lendemain de la bataille où j'avais dit à Théo, je cite: "Ce n'est pas le moment d'emmerder le monde avec des questions de morale."
Il avait peut-être raison de ne pas vouloir me laisser prendre la nicotine pour qu'elle m'aspire dans son tourbillon de problème considérablement plus grave que ceux que peuvent causer une clope.
Et je ne m'en suis pas détachée surtout dans ces moments-là.
Je le sens. Mon tour du monde est bientôt fini. Mais j'aimerais aller quelque part avant de rentrer.
Je n'en ai pas fini avec Hong-Kong, je compte bien rester un mois encore. Mais ma prochaine destination c'est Paris.
Et après je ne sais plus.
Est-ce que je rentre ou je repars encore?
Flakes me manque, mes amis me manquent et ma maison aussi. Mais je ne veux pas voir la vie après la guerre comme ça. Il n'est plus là, ça n'a plus de sens.
Alors en attendant de prendre une décision, je reste dehors et j'attends que le flux de bordel qui m'attaque se calme. J'attends...assez longtemps peut-être pour que ça alarme Lian. J'ai bien vu qu'il m'observait depuis la baie vitrée du salon.
Et là il était cinq pas derrière moi adossé au parvis de la maison. Je sentis ses pas se tasser dans les graviers jusqu'à que nous ne soyons séparés que de deux pas.
-Vas-y je t'en prie fait toutes les blagues que tu veux sur moi. Je n'ai pas la foi de me battre aujourd'hui. Je redoutais moi-même le sarcasme dans ma voix, ainsi que les petites remarques qui auraient pu me piquer au vif jusqu'à faire couler des larmes qui ne méritaient que de s'enfuir.
-Ma grand-mère a perdu son mari dans la première guerre des sorciers. Celle contre Voldemort il me semble. Il vint se poster à ma droite, j'aspirais encore plus de fumée entre mes lèvres. Je ne prétends pas te comprendre loin de là...mais je pense qu'on sait tous que ces guerres ont été affreuses.
