XIX. Valentine's Ball

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Hazel avait revêtu une jolie robe rose assez légère avec un gros pull en laine fuchsia. Porté par quelqu'un d'autre, le rendu aurait pu être atroce, mais sur Hazel, cela était presque naturel et évident. Elle avait son propre style et personne ne pourrait lui enlever ça. Pour l'occasion, elle avait testé un tout nouveau sort sur un chapeau pour que celui-ci fasse pleuvoir des paillettes. Et il marchait à merveille. Hazel avait reçu une carte pour la Saint-Valentin. Elle ignorait de qui elle provenait, mais une phrase avait été écrite à la va-vite :

"Joyeuse St Valentin et bonne journée à toi."

Amber y avait jeté un œil, mais bien sûr, le mot n'avait pas été signé. Par contre, la carte était décorée de plusieurs petites étoiles dorées. Cet indice n'était pas suffisant pour déterminer l'identité de l'expéditeur, mais il avait au moins le mérite d'être original.

Quant à l'Américaine, elle n'avait pas reçu de carte. Non pas qu'elle s'attendait à en recevoir une multitude comme c'était le cas à Ilvermorny. Mais elle pensait que peut-être... Mais ça n'avait aucune sorte d'importance. Et c'était tant mieux. Elle préférait observer les autres recevoir des lettres parfumées, ou alors voir un garçon se faire poursuivre par une montagne de chocolats ensorcelés. C'était beaucoup plus divertissant.

Un peu comme cette conversation qu'elle avait eu avec Bill Weasley il y a deux jours de ça. Il lui était tombé dessus par hasard et au moment du couvre-feu. Ce Weasley de malheur l'avait raccompagné jusqu'à sa salle commune comme si de rien n'était, laissant couler son écart. Mais quand ils étaient arrivés devant le passage, il l'avait arrêtée :

- Écoute-moi bien Augurey, je sais qu'il se passe quelque chose entre toi et Andrew. Je sais aussi que tu fais ami-ami avec mon frère par la même occasion. Mais si j'apprends que tu leur as fait du mal, je ne serai pas aussi gentil, c'est clair ? Ne joue pas à ce jeu avec moi ou tu risques de te faire mal.

Ce à quoi elle avait répondu avec un calme surprenant :

- Non, je crois que c'est toi qui vas m'écouter Weasley. Je fais ce qui me chante avec qui je veux. Je n'ai en aucune façon besoin de ta putain d'autorisation, tu comprends ? Agis comme le grand frère protecteur si tu veux, mais je commence à comprendre comment les gens comme toi fonctionnent. Vous ne voyez que ce qui vous arrange, puis vous vous permettez de contrôler les vies de tout le monde. Désolé, mais ton petit numéro ne fonctionnera pas avec moi. Oh et rassure-toi. Je ne joue jamais à moins d'être sûre de remporter la partie.

La conversation s'était terminée ainsi lorsqu'un élève de serpentard avait ouvert le passage pour voir ce qu'il se passait. Ils s'étaient salués avec un sourire hypocrite et avaient repris leur chemin. Depuis, Amber n'arrivait plus à voir le préfet-en-chef en peinture.

- Vous vous êtes disputés ?

- Pardon ? Émergea Amber en sortant du fil de ses pensées.

- Désolé, tu ressassais tellement fort que... s'excusa Hazel.

- C'est pas grave Haz. J'ai relâché ma concentration.

Amber avait fait beaucoup de progrès dans le blocage de son esprit. Elle essayait de garder un minimum de barrières autour de ses pensées, mais parfois, il lui arrivait de les abaisser sans s'en rendre compte. Il fallait dire que c'était assez éprouvant.

- Au fait Haz, avec qui est-ce que tu vas au bal ? Demanda-t-elle en maquillant ses yeux de khôl.

- Une fille de Poufsouffle m'a invitée, répondit-elle avec désinvolture. Enfin, je crois. Elle parlait tellement vite que je n'ai pas réussi à entrer dans sa tête. Et après, elle est tombée dans les escaliers.

𝐅𝐈𝐍𝐃 𝐌𝐄 - Charlie WeasleyWo Geschichten leben. Entdecke jetzt