Chapitre 21

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Depuis ce matin, nous sommes assez surpris de voir qu'aucun des deux camps n'a lancé aucune offensive.

Nos hommes sont prêts à partir si jamais, une attaque des grecs aurait lieu, mais rien ne se passe.

«On pourrait les attaquer par surprise » dit Hector.

«Non» répond mon père «Si il n'attaque pas c'est qu'il y a un souci » dit-il.

«Justement, ils sont affaiblis » s'exclame Hector.

«Mes hommes ne combattent pas aujourd'hui Hector, mon choix est fait » dit mon père en partant de notre jardin intérieur dans le palais.

«Il est inconscient, on aurait l'avantage » dit mon frère.

«Je pense qu'il veut juste préserver ses hommes avent que ça s'empire» dis-je en jouant avec les lacets de ma robe.

«Pourquoi ça deviendrait pire » dit-il.

«Je ne sais pas, on sait jamais de quoi demain est fait » dis-je.

«Je commence à en avoir marre de me lever chaque matin et de ne pas savoir si je vais revenir vivant le soir, si je vais pouvoir voir mon fils grandir ou non et là quand nous pouvons lancer une offensive en notre faveur, il refuse » dit-il légèrement en colère.

«Calme-toi Hector » dis-je.

Je l'entends continuer à marmonner dans sa barbe et je décide de lui faire changer les idées.

Je saisis un arrosoir qui était pas loin de moi et j'y verse le contenu sur lui sans qu'il ne voit rien venir.

Il se lève d'un coup et me foudroie du regard tandis que je souris comme une enfant.

«Alors toi cours rapidement » dit-il alors que je me mets à slalomer dans le jardin poursuit par Hector.

Deux bras finissent par m'attraper et je ne cesse de rire, surtout quand je vois qu'il m'emmène vers le bosquet.

«Non Hector » dis-je morte de rire «Moi c'étaient deux trois gouttes » dis-je alors qu'il me lâche dans la fontaine.

Je me lève rapidement de l'eau et je viens l'éclabousser du plus fort que je peux pour qu'il finisse autant trompé que moi.

«Gaïa arrête » dit-il en riant alors que je ne l'écoute pas.

Deux minutes plus tard, j'arrête mon cirque et je souris satisfaite quand je le vois autant trempé que moi.

On se regarde et on finit par rire, c'est alors qu'Andromaque finit par nous rejoindre et nous regarde de la tête au pied.

«Mais qu'est-ce que c'est ce bazar» dit-elle.

«Quoi? » fit Hector «Tu es jalouse » dit-il en attrapant sa femme sous leur rire pour venir la mettre dans le bosquet ou je suis encore.

«Hector » dit-elle en riant alors que mon frère la couve du regard tout en riant.

Je finis par sortir de l'eau et nous voyons Pâris et Hélène arriver mort de rire en voyant notre état.

«Je n'étais pas au courant qu'il avait plu » dit-il.

«Haha très drôle » dis-je.

Hector me fixe et je comprends où il veut en venir, nous nous mettons à courir derrière notre frère et Hector finit par le choper et le balancer dans la fontaine.

«On dirait qu'il a plu ? Non» dis-je à Pâris qui me lance de l'eau alors que je rigole.

«Il y en a une qui n'est pas trempée » dit Andromaque en regardant Hélène.

«Oh non non » dit-elle en reculant alors que mon frère sort de l'eau pour aller la chercher et la porter en sac de pomme de terre sur son dos afin de la mettre dans l'eau.

Nous sommes tous pliés de rire quand une voix nous interpelle.

«Mais.. » commence ma mère en ne terminant pas ne sachant que dire «Vous allez attendre de sécher, vous ne rentrez pas mouillé comme ça dans le palais » dit-elle en secouant la tête en souriant exaspéré par nos bêtises.

Je rigole et j'ai l'impression de retomber en enfance, loin de la guerre, loin de tout problème, juste ma famille et moi.

Quand je vois les amoureux se poser dans l'herbe, je pense inconsciemment à lui.

Deux jours sont passés depuis ce fameux soir où il m'a embrassé.
J'y suis retourné, autant faible que je suis, mais hier et avant hier, il ne sait rien passé nous avons juste discuté de nos vies avant la guerre et de nos passions.

Je crois qu'il a dû comprendre qu'il me fallait du temps pour assimiler tout ça.
Et je crois que je suis pressé de le retrouver ce soir et ça m'ennuie de dire ça, mais c'est la vérité et il faut que je l'accepte.

Je m'installe auprès de mes frères et attends que le soleil me sèche.

«Ça fait du bien » dit Pâris «D'oublier le temps d'un instant » dit-il alors que j'entends tout le monde acquiescer.

Je sais qu'il a beau dire ça, il en oublie pas moins les cloches qui peuvent sonner d'une minute à l'autre et annoncer la reprise de la bataille.

La fin de journée arriva assez vite et aucune bataille n'a eu lieu aujourd'hui.

Nous sommes tous réunis dans la salle à manger pour le dîner après une journée un peu plus légère que celle de d'habitude.

Tout le monde à un sourire sur son visage et je dois dire que ça fait du bien de les voir ainsi, un peu plus heureux et soulagé.

Nous terminons de manger dans une bonne ambiance, quand tout le monde finit par rejoindre sa chambre, sauf moi.

Hector vient vers moi et dépose un baiser sur mon front.

«Je ne sais pas qui est cet homme, mais fait attention s'il te plaît » dit-il alors que je hoche la tête et le regarde partir rejoindre Andromaque.

Hélène me lance un sourire et j'en fais de même avant de partir vers la porte extérieure.

Une fois dehors et arriver à la plage, je souris quand je le vois au loin assis sur le sable, les pieds dans l'eau.

Je ne perds pas une minute et je le rejoins rapidement.

«Tu es en ava... » je me coupe toute seule quand il se retourne.

Voilà le chapitre 21, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Gaïa et Achille Where stories live. Discover now