Chapitre 46

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Mon frère vient de tuer le meilleur ami, voir le frère de mon époux.

Achille bouscule Isaac qui tombe par terre.

«Achille » dis-je alors qu'il s'apprêtait à le frapper.

Achille se retourne brusquement vers moi et me stoppe dans mon élan en me poussant à mon tour que j'en tombe sur le sable à mon tour.

Les hommes d'Achille arrivent au fur et à mesure, désemparé et la mine triste.

Une masse blanche apparaît et quand je vois le visage interrogé d'Irsène, je baisse la tête.

«NON» s'exclame Achille en tombant au sol alors que des larmes coulent sur mon visage et le sien.

Irsène se dirige vers moi et je regrette déjà ce que je vais lui annoncer.

«Que se passe-t-il » me demande-t-elle «Je croyais que les hommes d'Achille ne devaient plus ce battre pour Agamemnon » dit-elle en s'agenouillant devant moi.

«Irsène » dis-je en levant mon visage vers elle «Patrocle est... décédé » dis-je en pleurant «Il portait l'armure d'Achille et... » dis-je alors que je suis coupé par ses pleurs.

Du coin de l'œil, je vois Achille se lever et Agamemnon débarquer sur la plage et regarde le héros grec.

«Demain, nous serons sur le champ de bataille » dit Achille à Agamemnon alors que ma respiration devient de plus en plus saccadée.

«Je suis heureux de te l'entendre dire Achille, ton retour nous montre le héros que tu es» dit Agamemnon «Patrocle était un guerrier, il mérite un bel hommage » dit ce dernier.

«Je le vengerai » dit Achille.

«Non» dis-je dans un souffle sous le regard interrogateur d'Irsène.

«Demain à cette heure, Troie va pleurer leur Prince » dit Achille alors que je me lève en furie vers lui.

«NON» criais-je en lui empoignant le bras, mais il reste stoïque.

Achille ne détourne même pas son visage vers moi, trop concentré à regarder droit devant lui «Ne fait pas ça » dis-je alors que mes larmes coulent voyant son sérieux.

«Demain nous fêterons une victoire les amis » dit Agamemnon à ses troupes alors que je reste inerte tandis qu'ils repartent dans le camp.

«ACHILLE » dis-je en essayant de le réveiller.

Mais rien ne se passe.

Irsène vient à nos côtés et Achille reprend la parole à cet instant.

«Je vais venger la mort de Patrocle Irsène, je te le promets » dit-il comme si je n'étais pas là «Demain à cette heure, les corbeaux mangerons la chair d'Hector, Prince et Héritier du trône de Troie » dit-il alors qu'un cri sort de ma bouche sans que je ne le contrôle ainsi que des hauts de cœur.

Irsène prend alors conscience que mon frère a tué son ami.
Je relève la tête vers elle et elle me regarde avec pitié.

«Ce n'est pas vrai » dit-elle en pleurant davantage.

«Je.. » dis-je alors qu'elle part en courant vers la tente de son défunt ami.

Pas une seconde plus tard, Achille m'attrape le poignet et m'emmène avec force dans sa tente.

Une fois dedans, il me jette sur le lit tandis que je le regarde choqué de sa violence.

«Tu ne sortiras plus d'ici, si je te vois en dehors de cette tente je... » dit-il alors que je le coupe.

«Tu vas faire quoi ? Me tuer comme tu veux le faire avec mon frère » dis-je en pleurant.

«Ne joue pas à ce jeu avec moi, ton frère mérite la mort il a tué mon...» dit-il en ne finissant pas sa phrase et en tombant au sol.

Je viens me jeter à ses côtés, mais il me rejete en refusant mes mains sur ses joues et je sens mon cœur me piquer.

«Il ne savait pas » dis-je pour défendre mon frère «Tout le monde le prenait pour toi, lui aussi » dis-je alors qu'il grogne et se relève.

«Ça ne change rien, les faits sont là Patrocle est mort et Hector est vivant » dit-il en balançant la chaise ou Patrocle avait l'habitude de s'asseoir au sol.

«Alors tu vas tuer le frère de ta femme » dis-je dans un cri.

«Tu n'es plus... » dit il en ne terminant pas sa phrase alors que j'en comprends le sens et je suis prise de sanglot que j'ai du mal à respirer.

Achille me toise de sa hauteur et sort de la tente dans un grognement alors que je tente de calmer ma crise, mais rien ne se passe.

J'ai du mal à trouver mon souffle et mes pleurs en plus n'arrange rien.
Je m'allonge sur le sol et tente de me calmer, mais rien ne se passe j'imagine le corps de mon frère inerte ou celui d'Achille et ma crise s'accélère.

Je me mets en boule et je colle mes genoux contre ma poitrine quand je sens des mains se poser sur moi et je me débat, sentent leur mains répugnante sur moi.

«Gaïa c'est moi » dit une voix que je ne reconnais pas, toujours trop concentré sur mon souffle «C'est moi Irsène » dit-elle.

Je continue à pleurer et à chercher de l'air, quand je la sens attraper ma main et la posé sur son cœur qui bat.

«Imite-moi» dit-elle en prenant des longues respirations, mais je ne l'écoute pas.

«Gaïa bordel, calme-toi » dit-elle alors que j'essaie de faire comme elle me l'indique, mais je n'y arrive pas.

«A.. ch.. i.. lle» dis-je difficilement.

«On va le trouver après que tu te sois calmer, concentre toi sur ma voix et ma respiration » dit-elle.

Je ne sais pas pourquoi, mais je décide de l'écouter et je tente tant bien que mal de me calmer.

Elle vient me détacher de mes genoux et pose sa main sur le haut de ma poitrine et m'aidant à me calmer.

Je sens que je me calme petit à petit.

«Voilà, comme ça continue » dit-elle alors que je me mets à souffler entre deux sanglots.

Je finis par me calmer une vingtaine de minutes plus tard et je suis tellement épuisé par ma crise que je suis trop faible pour me lever, que je m'endors à même le sol.

Voilà le chapitre 46, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Gaïa et Achille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant