Chapitre 28

2K 143 2
                                    

«Aller vient finir de manger » dit-il en me prenant la main pour nous reconduire dans sa tente.

Quand nous passons le pas de la porte, Irsène et Patrocle se retournent et me regarde tristement.

«Désolé, je ne voulais pas le formuler ainsi » me dit-il.

«Je sais » dis-je en retournant à ma place alors que son chien vient poser sa tête sur ma cuisse.

Nous finissons le repas et durant tout ce temps, je ne parle pas, mais les écoutes.

Ce que je peux en déduire, c'est que les deux hommes sont amis depuis très longtemps voir depuis toujours.

Irsène prend également la parole et m'a affirmé que ça ne se passait pas comme ça dans les autres tentes.

Les femmes apportent le repas à leur maître et se mettent sur le côté pour ne pas les déranger, mais être là quand il demande à boire.
Elle se sait chanceuse d'être tombé sur Patrocle et elle ne cesse de le répéter.

La nuit s'est définitivement installée sur le campement et il est l'heure pour Irsène et Patrocle de rentrer dans leur tente.

Nous nous retrouvons de nouveau tout seuls et je me pose sur son lit et je passe mes mains dans la couverture faite en peau de bête.

Quand soudain Agamemnon rentre en colère dans la tente et me fixe alors qu'Achille vient se placer devant moi.

«Que fait-elle encore ici ? » dit-il en colère.

«Et bien elle est dans ma tente, c'est ce qui était convenu » dit Achille en croisant ses bras.

«Non, ce qui était convenu c'est qu'elle soit là à ton retour, maintenant il est l'heure qu'elle rentre dans la tente avec les autres femmes » dit-il.

«Elle reste là » dit Achille sur dans sa position.

«Ne me fais pas regretter de te l'avoir rendu Achille, elle va dans la tente des fe... » dit Agamemnon coupé par Achille.

«Elle reste là, sous ma protection » dit-il alors que le maudit roi lâche un rictus.

«Qui me dit que tu ne vas pas la libérer » dit-il.

«Je ne le ferais pas, ça serait la mettre en danger pour rien » dit Achille alors que je reste spectatrice de ce duel, admirant qu'on me prenne pour un objet.

«Je la veux dans la tente des femmes avec celle de Patrocle » dit-il en parlant d'Irsène.

«Et si tu veux me voir demain au combat, elle reste là » dit Achille en usant de son autorité.

Je vois Agamemnon devenir rouge de colère et finit par abdiquer puis pointe Achille du doigt.

«Que je n'apprene pas que tu l'as libéré ou je la retrouve moi-même et je la tue et la violé sous tes yeux » dit-il en quittant la tente en compagnie de ses deux hommes qui étaient juste derrière lui.

Je souffle en sachant pertinemment que je ne rentrerai certainement plus jamais chez moi.

Achille vient s'asseoir près de moi et son bras frôle le mien et il en faut si peu pour que des frissons apparaissent.

«Tu as froid » dit-il.

«Oui, je suis fatigué » dis-je en mentant complètement.

«Tu peux aller te coucher » dit-il en me désignant le lit et je ne me fais pas prier pour aller m'installer sous les couvertures.

Durant tout ce temps, il me regarde faire et quand son regard croise le mien je sens mon cœur prêt à exploser et je décide de couper cet échange en fermant les yeux pour ne plus rien ressentir, mais ça ne marche pas.

Je le sens se lever, j'ouvre mes yeux et je le vois s'installer devant le feu sur une chaise et regarder les flammes.

Le reflet du feu dans ses cheveux, laisse apparaître la blondeur de sa chevelure et montre à quel point, ils sont dorés.

Mes yeux analysent son profil, son nez assez droit et long, sa joue, le coin de sa bouche, son menton, son cou, son bras qui repose contre l'accoudoir et cette contemplation fait naître en moi du désir, je le sais, je le sens.

Son visage se tourne vers moi sentant certainement mon regard sur lui et comme il n'y a pas 5 minutes nous nous fixons sans rien dire.

Je finis par baisser les yeux, trop faible face à son regard rempli de désir, je pouvais le sentir jusqu'ici.

Je me tourne me mettant dos à lui et je fixe la toile de la tente ornée d'ombre liée au feu qui crépite.

Je ne sais pas combien de temps passe, mais le feu s'éteint de plus en plus et je sens Achille venir se coucher dans mon dos.

Je le sens se glisser sous les couvertures, je sens sa chaleur imminente réchauffer le lit en un claquement de seconde, je sais que si je me retourne je le trouverais en face de moi, je sens qu'il m'observe, je le sens.

Pour une raison que j'ignore mon corps décide de se retourner et comme je l'avais prédit je le retrouve en face de lui, mes yeux se concentrent dans ses siens pour éviter de descendre sur son torse-nu.

Sa main se lève et vient frôler ma joue, ma main l'attrape et vient la poser sur ma joue en ne le lâchant pas du regard.

La mienne se pose à présent sur sa joue comme si elle m'avait attiré et je viens glisser une de ses mèches de cheveux qui tombait sur ses yeux derrière son oreille et je vois sa respiration devenir plus intense.

Je me redresse et je viens me glisser moi-même dans ses bras, d'abord surpris il ne tarde pas à refermer ses bras autour de moi alors que je pose ma main sur son pectoral gauche et je sens son coeur battre si vite, un peu comme le mien d'ailleurs.

Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, mais j'en avais besoin après tout ce qu'il s'était passé entre hier soir et aujourd'hui, j'avais besoin de réconfort.

Je finis par fermer les yeux je me détend et me concentre sur la respiration d'Achille qui se veut plus calme et qui maide à m'endormir en très peu de temps.

Voilà le chapitre 28, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Gaïa et Achille Donde viven las historias. Descúbrelo ahora