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La balade auprès de Sereno lui avait fait le plus grand bien.
Eugenia marchait pour regagner l'intérieur de la maison quand son portable se mit à sonner.

Elle le saisit pour savoir qui l'appelait.

— Diego? Grimaça t-elle en voyant le nom de son ex-patron s'affichait.

Diego avait vraiment mal pris qu'Eugenia lui demande quelques jours de congés. Alors il l'avait tout simplement fichus à la porte sans daigner lui donner l'argent qu'il lui devait.

Un noeud au ventre, la jeune femme hésita quelques secondes avant de décrocher. Que lui voulait-il?
Elle l'avait imploré de la garder et il n'avait rien voulut entendre.

— Allo. Décrocha t-elle.

— Enfin... J'ai eu peur que tu ne décroches pas. J'ai besoin de toi Eugenia. Demanda t-il sans essayer d'être courtois.

— Comment ça? Répondit Eugenia avec surprise.

— La jeune fille qui te remplaçait au bar... Elle... Elle ne veut plus venir bosser. Hésita Diego.

Et Eugenia comprenait pourquoi. Il n'y avait qu'une femme désespérait comme elle pour avoir tenu aussi longtemps auprès d'un tyran tel que Diego et au milieu de clients rustres et dépourvus de manières.

— J'ai personne au bar ce soir.

Eugenia comprit enfin à quoi il voulait en venir.

— Je ne peux pas Diego. Lâcha Eugenia en s'affirmant pour la première fois.

— Je... te payerais double. Avança t-il.

Avait-elle encore besoin d'argent?
Non, plus vraiment.

Enfin du moins pas pour le moment. Mais à la seconde ou ce mariage prendra fin, Eugenia avait conscience qu'elle se retrouverai sans le sous.

— Allo? T'es encore là? Demanda le patron pensant qu'elle lui avait raccroché au nez.

— Je veux aussi que tu me payes le mois de travail que j'ai effectué. Dit elle en guise de réponse.

— Ça veut dire que tu vas venir?

— Je vais venir. Mais j'aimerai que tu me payes Diego !

— Tu seras payer. Promit il.

— Très bien. Alors j'arrive.

Sans même la remercier, Diego avait déjà raccrocher.
Eugenia leva les yeux au ciel, déjà agacée de retourner dans cet endroits ou les hommes l'horripilaient.

 

      Il était presque minuit quand Rafael daigna enfin faire acte de présence dans sa Villa de Madrid.
La veille, Esteban lui avait confirmé que son épouse s'y était installée avec quelques affaires.
Mais plongé dans son travail et ses pensées toujours aussi sombres que la couleur de ses yeux, le beau brun n'avait pas trouvé la force de la rejoindre dans leur foyer.

Samantha avait finis par quitter son appartement le matin même, forcée de reconnaitre qu'il n'était pas d'humeur à explorer son corps.

Rafael se dirigeait d'un pas confiant vers l'étage ou Eugenia devait certainement être en train de dormir.

Une impatience le gagna alors, quand la distance qui le séparait de leur étage lui parut interminable. 

Délicatement et pour ne pas l'effrayer, Rafael abaissa la poignée de la porte pour pénétrer dans la chambre plongée dans une obscurité profonde.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant