43 FIN

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Rafael caressait le visage de sa femme sans croire qu'elle puisse demeurer réellement devant ses yeux, blottie contre son torse, la peau brulée par leurs étreintes enivrées de passion.

— As-tu faillis à ta promesse? Demanda Rafael en plongeant son regard dans celui d'Eugenia.

— Laquelle donc? S'enquit la jolie en le scrutant avec tendresse.

— Celle de m'aimer jusqu'à ton dernier souffle. Lui rappela le milliardaire.

Eugenia esquissa un sourire en se remémorant ces mots qu'elle lui avait adressé naïvement tout juste âgée de 21 ans.

— As-tu cessé de m'aimer pendant cette interminable séparation? Demanda t-il avec urgence.

Eugenia passa sa main sur la barbe brune de son mari pour donner une caresse à sa joue.

— Pas une seule seconde. Pas un seul instant. Un coeur ne tombe amoureux qu'une seule fois Rafael. Et je n'ai eu de cesse de tenir cette promesse bien malgré ma volonté de la briser. Avoua Eugenia.

Rassuré Rafael l'enlaça avec possessivité.

— Je vais contacter Francesco et lui dire toute la vérité. Je ne veux plus qu'il pense à toi. Ni qu'il s'imagine quoi que ce soit entre vous.

Eugenia grimaça. Elle avait complètement oublié son fiancé.

— Non c'est à moi de lui parler. J'irai le voir.

— Tu n'iras plus nulle part. Ta place est ici à Madrid auprès de ton époux qui ne supportera plus ton absence.

— Voyons Rafael, je ne peux tout de même mettre fin à mes fiançailles par téléphone.

— Je ne vois pas ou est le problème. Ces fiançailles n'ont aucune valeur et tu le sais.

Eugenia leva les yeux au ciel. Elle avait faillit oublié à quel homme elle s'adressait.

— Cela veut dire que je dois quitter la vie que j'ai battis à Mexico?

— Ta vie est ici Eugenia. Acta t-il en espérant la convaincre.

Sa vie était ici. Il avait raison.
Et même si elle avait rencontré de bonnes personnes au Mexique et qu'Isabella était la seule amie qu'elle n'avait jamais eu.
Entre choisir entre la vie ou la mort, cette fois ci elle choisissait de vivre.
Rafael avait ravivé son coeur définitivement éteint par sept longues années à chercher la lumière.

— Je veux que nous soyons heureux. Finit par dire la jeune femme.

— Et nous le saurons. Promit il .

— Plus de secret.

— Jamais.

— Plus de ténèbres dans tes yeux.

— Les ténèbres m'ont quitté quand je t'ai retrouvé.

— Je veux que nous arrivions à exprimer nos peines et nos chagrins sans réserve. Enuméra t-elle.

— Nous nous y tiendrons.

— Et je ne veux plus jamais parler de cette Samantha de malheur.

— Là ou elle est, elle ne peut plus nous faire de mal. La prison d'Alcala de Guadaira la tiendra enfermée jusqu'à son dernier souffle.

— Et j'en suis soulagée.

Rafael lorgna un regard débordant de joie sur Eugenia.

— Allons à Barcelone. Mes parents se réjouiront de te revoir.

Eugenia hocha la tête positivement. Ses beaux parents lui avaient manqué douloureusement. Et elle n'avait qu'une hâte se jeter dans leur bras.

***

Carmen lâcha des mains le livre encore fermement retenus. Les yeux écarquillés elle restait les bras tremblants devant la silhouette d'Eugenia qu'elle n'avait plus espéré revoir un jour.

La superbe brune se précipita vers sa belle mère, les yeux déjà humides. Leur étreinte fut bouleversante et silencieuse, uniquement interrompus par leurs sanglots déchirants.

Bartolomeo ne put s'empêcher de les parcourir de ses grands bras, tentant comme il le pouvait de retenir cette larme d'émotion qui perlait au coin de ses yeux.

— Je ne crois pas avoir connu une journée aussi heureuse ! S'émouvait Carmen en tenant les mains d'Eugenia fermement dans les siennes.

— Moi qui croyais que le jour de ma naissance était de loin ta préférée. La taquina Rafael.

— Une épisiotomie et des forceps... Il n'y a rien d'heureux la dedans. Lui adressa Carmen avec un brin d'humour. Mais je ne cherche pas à effrayer Eugenia maintenant qu'elle est de retour.

Débordante de joie, Eugenia se contenta de rire. Se savoir aimée et se sentir entourée par une famille comme les Herrera demeurait sa plus grande réussite.

Plus tard Rafael l'emmena vers les écuries de la villa Carmen. Eugenia lâcha une larme de joie quand elle retrouva le pure sang aussi majestueux qu'elle l'avait quitté.

Elle se précipita pour le caresser et sans attendre une seconde de plus elle se hissa sur son dos, impatiente de le chevaucher sur la plage.

— Accompagne moi ! Proposa t-elle à son mari.

Rafael l'observa un long moment, éblouie par cette femme qu'il avait finalement aimé depuis l'enfance.

Le beau brun se hissa à son tour sur Sereno et entoura la taille de sa femme avec fermeté.

— Mon père avait raison. Déclara Rafael alors qu'Eugenia s'affairait à guider le cheval vers la plage.

— A quel sujet?

— Tu m'as changé Eugenia. Tu as définitivement fais de moi un autre homme. Un homme que je ne déteste plus. Merci pour ça. Se confia t-il avec émotion.

Eugenia fit glisser sa main sur la cuisse de son époux, émue aux larmes avant de donner un léger coup avec son pied pour faire galoper Sereno à vive allure.

— Je t'aime Rafael ! S'écria t-elle cheveux au vent.

Le milliardaire le coeur gonflé de bonheur, se contenta de sourire, le vent caressant sa peau.

— Et je défierai quiconque voudra encore t'éloigner de moi. Promit-il avant de déposer une myriade de baisé dans son cou.

—————

Hello !

Un petit message de CLAP de fin pour vous remercier de m'avoir lu jusqu'au bout. Et aussi pour vos touchants commentaires qui m'ont beaucoup motivé à écrire.
J'ai quasiment écris cette romance en trois semaines.

J'espère qu'elle vous a plu.

A très vite.

Je n'ai pour le moment rien commencé à écrire.
Mais j'ai déjà une ou deux idées.

A très vite...

Cactusdoux.

Eugénia - Un milliardaire comme épouxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant