Chapitre 11

103 10 11
                                    

La famille Sarutobi, une influente famille de sénateurs de père en fils, avait l'habitude d'inviter les familles les plus influentes autour d'un gala de charité. Toute personne respectable se devait de s'y rendre. C'était une vieille coutume.

Shikamaru avait remarqué l'absence d'Ino dès le début. Elle n'était donc plus suffisamment respectable pour assister au gala des Sarutobi. D'une part il ressentait une certaine culpabilité, mais Il avait été soulagé de la savoir loin de ce gala important. Son récent changement de comportement lui faisait peur. Elle qui se comportait comme un duchesse, la voilà pseudo-activiste. Shikamaru n'avait jamais apprécié les femmes qui faisaient des caprices et qui avaient un fort caractère. C'est pourquoi il semblait surpris d'apprécier les nombreuses piques que lui lançait Temari, assise comme une princesse sur un fauteuil. Elle était tout ce qu'il détestait mais c'est justement ce pourquoi il était inévitablement attiré par elle. Temari semblait le snober quelque peu mais dès qu'il s'éloignait pour lui laisser un peu d'air, elle revenait à la charge. Il mit quelque temps à comprendre qu'il était dans un dangereux jeu de séduction dont le premier qui tombait amoureux avait perdu. Ce défi l'excitait étrangement. D'ordinaire, il n'aimait pas les choses compliquées et ce jeu lui rendait la vie impossible mais il ne voulait pas s'avouer vaincu devant une fille.


Sakura y était conviée pour la première fois. La jeune femme n'était pas issue de la haute bourgeoisie. Son père était professeur et sa mère dentiste. Deux métiers respectables mais considérés par ses camarades comme de seconde catégorie. Oui, depuis son entrée à HEC, Sakura fréquentait de plus en plus une frange de la population qu'on ne voyait que dans les films. Elle avait eu du mal à faire sa place, jusqu'à ce qu'elle se fasse remarquer par son mentor Tsunade. Par ailleurs, c'est grâce à elle et son travail à l'hôpital que Sakura était enfin perçue comme suffisamment respectable pour recevoir le précieux carton d'invitation.


Ses histoires avec Sasuke et Naruto ne s'étaient donc pas ébruitées. Elle craignait d'être renvoyée pour avoir eu quelques dérapages dans sa vie sentimentale. Elle évoluait dans un monde où détourner de l'argent était plus facilement acceptable que d'avoir des relations hors mariage. La famille Sarutobi était une famille extrêmement conservatrice, à cheval sur la morale et les bonnes mœurs. La plupart des familles présentes se targuaient d'avoir donné une éducation exemplaire. C'était le cas surtout de Kushina Uzumaki et Mikoto Uchiwa qui se vantaient d'être des mères vertueuses. Sakura avait du mal à se retenir de rire. Naruto et Sasuke qui étaient à leur côté n'avaient rien de vertueux. C'étaient des êtres dépravés et égocentriques qui n'hésitaient pas à écraser les autres pour se sentir supérieur. Sakura l'avait mauvaise depuis le message de Naruto. Elle était en colère contre lui et Sasuke. Pour elle, ils étaient des connards finis qu'elle était obligée de fréquenter car ils détenaient une puissante influence grâce à leur famille.


La jeune génération était regroupée ensemble et essayait tant bien que mal de faire bonne figure. S'il y avait un point où ils étaient tous d'accord, c'était que les adultes ne devaient pas se mêler de leurs problèmes sinon ils allaient s'aggraver. La situation entre les Nara et les Yamanaka était devenue si tendue que les paternels des deux familles faisaient des pieds et des mains pour trouver un compromis. Cette petite histoire avait fait tant de bruit et fait perdre tant d'argent à la plupart des familles présentes, que les futurs diplômés se gardaient bien d'exposer leurs différends devant leur famille et la presse qui était aussi présente. Mais plus la soirée durait, plus les nerfs se tendirent.



Naruto voulait discuter avec Sasuke de ce qu'il avait voulu dire l'autre jour. Cependant, une crise était presque inévitable entre les deux et le lieu n'était pas approprié. Ils n'étaient plus des enfants.

À la recherche du BonheurWhere stories live. Discover now