L'enfer, c'est les autres", écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L'enfer, c'est soi-même coupé des autres.
- Abbé Pierre.🏔️🏔️🏔️
En ce bas monde, parmi toutes les écoles de sorcelleries, c'etait la sienne qui avait la pire des réputations. Dissimulée entre des montagnes et encerclée de lacs, la localisation précise de Durmstrang était secrète. Tous les ans, c'était la même rengaine : Une poignée d'élèves ayant le permis de transplaner essayaient de sortir en cachette. Mais alors, dans cette escapade, ils ne parvenaient plus à revenir sur leurs pas. Perdus, ils se rendaient à Koldovstoretz, l'école de sorcellerie plus proche située en Russie. Après avoir trouvé de l'aide, ils savaient quelle serait la sanction une fois revenu à l'école : le redoublement automatique de l'année en cours.
Durmstrang était rustre, formant d'incroyables jeunes duellistes.
On y enseignait une matière interdite depuis des décennies : L'art de la magie noire. Et en parlant de choses qui font peur aux gens, c'était ici que Gellert Grindelwald avait fait ses études. Il avait toujours eu ce penchants pour les formes de magies les plus controversés, gravant à jamais le symbole des reliques de la mort sur un mur de l'école. Bien qu'il était l'élève le plus brillant de son époque, ses activités morbides lui avaient valu un renvoi pour ses quinze ans. Toutefois, en ces temps modernes,
ne plus se servir de cette magie contre un être humain ou un animal faisait parti des nouveaux engagements de Durmstrang.Entre ces murs, le confort n'était pas une priorité. Il n'y avait que très peu de cheminées et la tiédeur de l'eau ne donnait à personne l'envie de profiter d'un bain. Pour les repas, ces derniers
composaient de soupes, tartines, et de pavés de bœufs à trois têtes. Semblables à des vikings, les élèves, enrobés de capes en fourrures et de bottes en peau de dragon, résistaient au froid glacial.Mais ne vous y trompez pas. Du haut de ses quinze ans, Chouta n'avait pas peur de prétendre que son l'école était la plus noble, celle qui donnait sa chance quiquonque en serait digne. Cette dernière accueillait des élèves venants des quatres coins de la planète.
On disait que là-bas, le directeur était capable de dépenser des milliers des gaillons pour ses étudiants. Cette rumeur était vraie : n'ayant même pas une Noises de bronze en poche, Igor Karkaroff finançait l'entièreté de la somme nécessaire à ses études. Elle tenait cet homme en très haute estime, mais montrer ses sentiments n'était pas de coutume. Elle gardait ça pour elle.Contrairement aux autres étudiants, l'adolescente ne rentrait jamais chez elle durant les vacances scolaires. Son école était sa seule maison. Cette jeune fille aux grands yeux noirs avait grandie loin d'ici, dans un quartier mal famé d'Angleterre : l'allée des embrumes. Ses souvenirs lui dessinaient des passages étroits, des magasins réservés à une clientèle prévenue, des bordels et une infinité de débit de boissons qui ne fermaient jamais. Mais le plus marquant pour elle restait le nombre de sorciers et de sorcières sans abris qui venaient l'aborder tous les quinze mètres. Oui, ce quartier transpirait la misère mélangée à la fête. Ça sentait l'urine partout et il y avait toujours des cris, des rires, des feux d'artifice et des hurlements à n'importe quelles heures.
Sa mère, Aubaine, était le genre de sorcière qui se trimballait toujours en chaussons, même dehors. Si chouta avait toujours eu une coupe au carré avec une frange, Aubaine avait des longs cheveux noirs qui lui arrivaient jusqu'aux chevilles. Celle-ci était femme de chambre dans un vieil hôtels tout pourris des environs. C'était une femme magnifique durant sa jeunesse, mais la vie lui avait peu à peu fait perdre l'envie de prendre soin d'elle.
Bien qu'elle était une superbe personne, les gens avaient tendance à la sous-estimer.Chouta avait toujours eu du jus de citrouille dans son verre et un toit chaud dans lequel elle se sentait - plus où moins - en sécurité. Jusqu'à ses neuf ans, mère et fille vivaient au centième étage d'un appartement en bois. Autant dire qu'elle avait vite appris à monter sur un balais et à voler aussi vite qu'un éclair. Elles n'étaient pas les personnes les plus chanceuses ni les plus riches, mais leurs vie n'était pas si horrible.
Mais seulement voilà, l'allée des embrumes était maudite et mal fréquentée. Un soir où la lune était pleine, alors qu'elle rentrait du travail, sa mère fût assassinée dans une ruelle sombre. Rapidement, tout le voisinage s'était réuni autour de son corps inerte. N'ayant pas fuit après leur acte, ses ravisseurs disaient l'avoir confondue avec une autre sorcière qui leurs devait plus de deux-milles gallions d'or. Tous sans exceptions connaissaient leurs identités, mais personne n'osa en dire un mot à la police magique. La peur des représailles, d'une vengeance disaient-ils.
C'est ainsi que jusqu'à ses onze ans - l'âge qu'elle devait attendre patiemment avant d'intégrer une école de sorcellerie - , Chouta voyagea de foyers en foyers. D'abord recueille chez sa voisine à condition qu'elle s'occupe de ses quinze chats pleins de puces, ensuite placée par le juge dans un orphelinat moldu. Tous ces événements avaient fait d'elle une fille impassible, froide et solitaire.
C'est pour ces raisons qu'elle choisit l'école de Durmstrang une fois le moment venu. Elle partageait leurs idéologies et c'était après tout là que sa mère avait toujours voulue qu'elle étudie pour qu'elle apprenne à se défendre.La petite fille maintenant devenue une adolescente affirmée et bourrée talents
n'avait jamais connue son père. Face à ses questionnements, sa mère lui avait toujours répondu " tu es la fille d'un Prince, le prince de sang-mêlé. "À l'âge où elle était encore innocente, elle s'était imaginée son géniteur comme un homme avec une couronne, vêtu de vêtements royaux dans un pays lointains.
Mais à présent, après une analyse plus mature, elle se doutait qu'il ne devait qu'être qu'un parfait salaud et que sa mère lui disait juste cela pour la faire sourire. Et puis déjà, quel genre de Prince fréquenterai l'allée des embrumes ? Elle y pensait, parfois, lorsqu'elle était seule à être encore réveillée dans son dortoir.⏳
Aujourd'hui était une matinée pas comme les autres. La cloche du château avait sonnée à quatre heures du matin, soit deux heures avant l'heure habituelle de son levé et sa valise était déjà prête depuis la veille. Elle naviguait en direction de Poudlard pour une année... Particulière. En effet, une poignée d'élèves de Durmstrang avaient été sélectionnés pour participer au tournoi des trois sorciers. C'était la première fois qu'elle allait découvrir une école autre que la sienne, avec une langue différentes, des personnes différentes... Et s'ils étaient effrayé par eux? Par elle? Par la magie noire...
Le professeur Karkaroff avait toujours mis un point d'honneur sur le fait de dire la vérité à ses élèves. Il n'était pas du style à enjoliver la réalité, et encore moins à raconter les histoires de façon positive. C'était un trais de caractère qu'elle partageait avec lui. Alors il avait fait preuve de beaucoup de transparence : ce tournois n'avait plus eu lieu depuis de nombreuses années à cause des accidents mortels qu'il avait jadis entrainé. Dorénavant, la communauté magique avait jugée bon de l'interdir aux mineurs, mais son directeur n'était pas d'accord avec cette nouvelle règle. Il avait l'intime conviction que même ses élèves de première année étaient plus coriaces que les sixièmes de Poudlard.
À bord, malgré ce froid à s'en glacer le sang, elle était à l'extérieur du navire, accoudée aux rambardes de bois. De puissantes vagues fracassaient le coque... Chouta Byrne redoutait son retour vers sa terre natale, bien qu'elle avait eu plusieurs mois pour s'y préparer.
Après quelques minutes de pensées solitaires, le professeur Karkaroff lui donna l'ordre de rentrer dans sa cabine avant que le bateau ne plonge dans les profondeurs de l'océan. En élève disciplinée, elle s'exécuta sur le champ.
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La fille du Prince - Severus Rogue
Fanfic- Vous n'êtes qu'un égoïste, Rogue. Je ne vous fait pas confiance. - Vos sentiments à mon égard me sont d'une insignifiance absolue. Vous n'avez pas à aimer ni à comprendre mes motivations. Vous avez des doutes sur moi, très bien. Qu'allez-vous fair...