Chapitre 19

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PDV Kylian – Mai 2022

- Tu vas jamais arrêter de regarder ce téléphone ? Me demande Achraf alors que nous sommes en train de ranger nos affaires dans les vestiaires.

Je souris, mais mon esprit n'y est pas. Cet entrainement a été une catastrophe et le dernier match de la saison est demain. On va affronter Metz, à la maison qui plus est. Il faudrait que je sois en forme, seulement voilà, je pense à Amélia. Depuis notre dispute, il y a 5 jours, je ne pense à rien d'autre qu'à elle. Malgré le fait que je sois encore en colère, je m'en veux. Il y a tellement de choses que j'aurais aimé lui dire il y a 4 ans, tellement de haine dissimulé, que lorsque j'explose, je n'arrive à rien contenir. Je n'aurais pas dû la traiter de garce, mais encore une fois, ça a été plus fort que moi.

- Tu l'as appelé aujourd'hui au moins ?

Je ferme mon casier et secoue la tête pour lui signifier que non et il soupire.

- T'es grave un gars relou quand tu t'y mets.

- Arrête je suis ton meilleur pote !

- Qui t'as attribué ce rôle ?

- Moi ! Dis-je en fanfaronnant un peu et il me pousse.

- Bon fais-moi voir ça ! Dit-il en m'arrachant le téléphone des mains. Tu lui a même pas envoyé de message ?

- Non, pourquoi faire ? On s'est tout dit déjà.

- Alors pourquoi tu regardes ton téléphone, comme si tu attendais son appel ?

- Je n'attends pas son appel, je regarde si j'ai pas eu une urgence.

- Hum, fascinant ! Dit-il en me rendant mon portable et se dirigeant vers la sortie du vestiaire.

Je ne réponds rien, encore trop perdu dans mes pensées, toutes plus contradictoires, les unes que les autres.

- Si non j'ai eu Tchaga, dès dimanche on se fait un petit rooftop pour fêter la fin de la saison. T'as intérêt à être là et avec une meilleure mine.

- Quoi t'aimes pas ma tête là genre ? Dis-je en me caressant le menton.

Il secouait la tête, sans prendre la peine d'argumenter et la journée se termina sans plus de nouvelles. J'étais rentré chez ma mère, car de manière général je passais peu de temps dans mon appartement du 16ème . Hors les moments où j'avais besoin d'être seul ou avec des potes, je ne ressentais pas le besoin d'être là-bas.

- Alors prêt pour demain ? Me demandait Ethan, s'asseyant à côté de moi sur l'un des canapés.

- Bien sûr, comme d'hab !

- Vous allez retourner Metz, ça va être une belle clôture.

- C'est clair, pas comme vous avec Monaco.

Ethan levait les yeux au ciel avant de me commencer à me mettre des petits coups dans l'épaule et en tant que grand frère qui se respecte, je l'ai aplatis sur le canapé, pour gagner la bagarre.

- Vos pieds de mon canapé ! Hurla ma mère en arrivant non sans un petit sourire en coin.

Je me redressais et Ethan me foudroyait du regard.

- Pas la peine de me regarder comme ça, on parle de Monaco, mon ancienne équipe normal.

- Hum ... dit-il faisant semblant d'être en colère.

Irrésistible évidence | Kylian MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant