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Je déverrouille la porte de derrière, je suis exténuée, cette soirée a été épuisante. Je laisse un mot pour mon petit déjeuner de demain matin à Mme Hooler et je monte les escaliers pour atteindre ma chambre.

J'enlève mes talons lorsque je remarque la difficulté à monter les marches avec ces trucs.

Je sors mon téléphone de mon sac à main, plus de batterie.

Je marche dans le couloir et les lumières automatiques ne s'allument pas à mon passage.

Prise d'une petite panique, je rejoins vite ma chambre. Je verrouille la porte et je branche mon téléphone. Je me déshabille et j'enfile un survêtement.

Toc, Toc, Toc.

Je sursaute, mon père a du m'entendre rentrer.

Papa ? Je l'interpelle depuis l'autre côté de la porte.

Toc, Toc, Toc.

Papa, c'est toi ? Je demande tandis que l'angoisse monte dans mes veines.

Aucune réponse.

Soudain, mon téléphone s'allume, la lumière éclaire toute la pièce. Les notifications fusent, émettant beaucoup de bruit.

Des tonnes de messages s'affichent.

Papa ------) NE RENTRE PAS À LA MAISON !

Maman -------) Dit à Holden d'aller chez son père, va avec lui. Il ne faut pas que tu rentres à la maison.

Holden -------) T'es où ?

La personne derrière la porte se met à gratter. Un frisson me parcourt l'échine.

Putain, qu'est-ce qu'il se passe ?

J'attrape mon téléphone, je vais dans ma salle de bain et je verrouille la porte. J'allume l'eau de la douche et je compose le premier numéro qui me vient à l'esprit.

Esmée ? Où es-tu ? Ton copain Holden est parti en furie !

Grayson.

Je lui explique la situation et il raccroche immédiatement. Va-t-il venir ? Va-t-il me laisser seule ?

Un bruit sourd résonne dans ma chambre.

Cette chose va m'atteindre !

Des coups brusques cognent contre la porte de la salle de bain, celle-ci d'ailleurs risque de lâcher dans pas longtemps s'il continue ainsi. Les larmes me montent aux yeux. Que se passe-t-il ?

J'observe en silence la porte qui s'apprête à sortir de ses gongs.

J'ai l'impression d'être dans un cauchemar dont je n'ai absolument aucune issue.

Soudain, tous les mouvements derrière la porte cessent.

Une imposante fumée passe en dessous de la porte pour envahir toute la salle de bain. Mes poumons s'en emplissent et je sens mon monde divaguer.

L'inconnu frappe une nouvelle fois et cette fois-ci, la cloison qui nous séparait saute. Mes yeux n'arrivent pas à définir une silhouette précise. Pour moi, c'est comme une ombre, tandis que je m'appuie au mur derrière moi pour maintenir la distance entre nous.

Ma respiration se fait de plus en plus irrégulière tandis que la fumée réduit ma vision.

Je discerne dans la salle de bain brouillée que l'obscurité se rapproche.

Mon corps se met alors à trembler, je perds la faculté de respirer.

La personne devant moi se contente de me regarder, de là où elle est. Elle me regarde défaillir.

Like him (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant