Liées

25 - Calvaire

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À 15 ans, j'étais un cas pas possible. J'étais un garçons manqué, j'étais vulgaire, insolente et je battais tout le temps.

À la maison, je m'embrouillais avec mes parents pour un rien. Pareil avec mes frères et sœurs. À l'église je ne connaissais que Dalhia, Déborah et Jessy. Le reste, je l'es ai connu après.

Quelqu'un toque à ma porte.

Maman : Janhely lamuka. Je ne veux pas que ton école m'envoie des messages pour tes retards.

Moi : Oui, c'est bon.

Je ne suis pas libre de mes actions. C'est Janhley d'avant qui agit. Je ne suis qu'un simple spectatrice.

Je me suis lavé et j'ai ouvert ma garde robe. Que des survets. J'ai mis des Air force noir et j'ai pris mon Eatspack noir et je suis sorti. J'ai mis mes écouteurs et je suis monté dans le bus.

Arrivé au lycée, j'ai salué mes anciennes copines. Mon ancienne meilleur ami s'appelait Sarah. C'était comme une sœur. Elle étais musulmane. Son frère, c'était mon pire ennemi.

Salif.

Il a un an de plus que nous. Il me cherchait toujours, mais je me rappelle qu'un jour j'ai craqué. Et ce jour, c'était aujourd'hui.

Pendant la récréation, je suis allé checker des potes à moi et Salif faisait partie de ce groupe de pote.

Salif : Sarah, bouge avec ta vielle copine la.

Répond le.

Moi : C'est mieux tu fermes ta gueule petit pd.

Les autres : Eh !

Sarah : Sayez Janhely, laisse le, on y va.

Salif : Nan reste comme t'as la bouche.

Moi : J'ai la bouche et donc ? Évite de me provoquer.

J'allais partir quand il m'a retenu par le col.

Salif : Reviens, j'ai pas fini, sale pute.

Moi : T'as dis quoi ?

Sarah : Le calcule pas, viens, tu va t'attirer des probl-

Salif : Toi arrête de faire la suceuse.

Une ronde a commencé à se former. Ça c'était passé exactement comme ça. Je revis ce moment.

Un mec : Y'en a vous oubliez que c'est la sœur à Steven hein.

Salif : M'enfou.

La copine de Salif a voulu le défendre.

Sa copine : Dégage toi, sale pute.

Moi : Vous avez ce mots faciles aujourd'hui hein.

Sa copine : Oui, parce que t'en ai u-

Fait lui fermer sa bouche.

Je ne lui ai pas laissé le temps de parler que je l'ai enchaîné. Elle a commencé à saigner de la bouche et du nez. Elle pleurait. Les surveillants m'ont ramené dans le bureau de la cpe.

Celle-ci était en réunion.

T'as bien fait de tabasser cette vielle fille.

Oui.

Cette voix, c'est mon mauvais côté.

Je n'ai pas su mettre des limites avec ça, j'ai donc dérapé.