-𝙨𝙝𝙤𝙧𝙩 𝙨𝙩𝙤𝙧𝙞𝙚𝙨 𝙛𝙤𝙧 𝙡𝙤𝙣𝙜𝙨 𝙣𝙞𝙜𝙝𝙩𝙨

-> 𝙄𝙣 𝙮𝙤𝙪𝙧 𝙖𝙧𝙢𝙨, 𝙄'𝙢 𝙨𝙖𝙛𝙚

Le vent caressait gentiment ma chevelure encore humide de la douche dont je sortais. Il était frais et léger. Au loin, les vagues de la mer me donnaient leurs plus belles danses. Et le ciel me proposait ses plus belles couleurs, comme je les aime. Comme je les ai toujours aimées.
J'ai toujours eu quelque chose pour les couchers de soleil. Le mélange de couleurs qu'ils peuvent nous proposer, ces éclairages de douces lumières qui éclairent la beauté de multitudes de petites choses. Mais surtout l'apaisement que cela me procure. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose en moi se passe quand je suis devant un coucher de soleil ; je suis calme, apaisée, en sécurité, safe. Je profite de voir la beauté que la nature peut m'offrir et que je prends avec un pur plaisir.
Je profite de cet instant rien qu'à moi pour profiter de cet instant si savoureux à mes yeux. J'ai l'impression d'être sur un petit nuage. Que rien ne peut venir bousculer mon petit moment de légèreté.
"Je pourrais te regarder comme ça pendant longtemps encore", c'est ses paroles qui sont venues me couper de mon moment de légèreté et j'ai quitté mon petit nuage pour revenir sur terre.
Ma tête se tourne vers lui et je ne peux que lui proposer mon plus beau sourire, après tout, lui aussi il est la raison de ce sourire. Sourire qui avait pour habitude d'être caché, peu montré ou uniquement quand j'étais entourée de personnes qui je pense méritaient de le voir.
Moi aussi je pourrai le regarder pendant longtemps, appuyé contre le cadre de la porte de notre maison au bord de l'eau, éclairé par les lumières du coucher de soleil, et ce vent léger qu'il laisse faire voler quelques mèches de cheveux devant son visage, et pour mon plus grand plaisir, ce même vent qui vient légèrement faire lever le bas de sa chemise pour laisser deviner son corps que j'aime tant, sur lequel j'aime faire glisser le bout de mes doigts dans nos moment les plus secrets, les plus intimes.
Il s'approche vers moi, je ne bouge pas. Puis même si je bougeais, j'irai où ? Aller où quand j'ai trouvé l'endroit et la personne qui me fait voyager rien que par sa présence. Enfin, il est à quelques centimètres de moi, il prend une pause, me regarde avec ce regard semblable à celui qu'il pourrait avoir en regardant une statue qui pourrait se briser rien qu'avec un seul regard.
Il prend le temps de remettre une mèche de cheveux qui venait danser sur mon visage à l'aide du vent.
Puis, il m'a laissé goûter à mon moment de douceur dont j'avais tant besoin. Ses bras qu'il vient poser sur mon corps, son étreinte qui se referme sur mon corps si fragile sous le poids du sien. Je hisse les miens pour lui rendre cette étreinte en le serrant par la taille. Je ferme les yeux pour savourer ce moment, mon moment.
Il est là avec moi. Il pourrait être n'importe où. Avec n'importe qui. Mais non. Il est là. Avec moi.
Il a choisi d'être là avec moi. Pourtant lui sait que je ne suis pas toujours cette personne qui apporte la joie et la douceur. Lui sait que je peux me détruire à chaque petite occasion que la vie me donne. Que je peux tomber dès que je sens que garder mon équilibre devient trop dur.
Mais jusqu'à présent c'est le seul qui a réussi à accepter, à aimer cette partie de moi. Il a choisi de les aimer alors que j'étais la première à lui dire de partir. Je ne voulais pas le blesser plus que ce que je l'étais moi-même. Mais il est resté. Et il a choisi d'aimer mes parties lumineuses comme il a choisi d'aimer mes parties d'ombres. Il a choisi d'aimer. De m'aimer.
Je lève ma tête, mes yeux se posent sur lui. Son regard croise le mien. Je pourrai lui dire mille fois merci, comme je l'ai déjà fait auparavant. Mais je préfère lui rendre ce merci avec mon sourire le plus doux, ce sourire qu'il comprend, sans mots, il le comprend et me le rend avec un regard comme si l'univers entier avait décidé de prendre toutes les étoiles et de les mettre dans ses yeux.
De longues secondes passent, où c'est juste nous, dans les bras de l'un et l'autre, et nos regards plongés dans les yeux de chacun.
Il finit par prononcer le surnom qu'il n'emploie pas si souvent, mais dont il sait le bonheur et le réconfort que cela me procure quand je l'entends. Quand je l'entends venant de lui.
"Je t'aime. Mon étoile".

[BY CAT']