-> 𝙄 𝙒𝙤𝙪𝙡𝙙 𝘿𝙞𝙚 𝙒𝙞𝙩𝙝𝙤𝙪𝙩 𝙔𝙤𝙪

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Il était minuit passé, je suis assise par terre devant ma grande fenêtre qui donne sur la ville éclairée par les nombreuses lumières. Ma chambre est éclairée par une simple lampe de chevet. Affalée par terre, il m'est impossible de me relever. Je n'ai plus de force physique.
Qu'est-ce que viens de faire ? Pourquoi je viens de faire ça ?
Les yeux humides, la culpabilité me ronge à l'intérieur. Je me hais, les seuls mots qui résonnent en moi sont « je suis un monstre ». J'ai replongé, il m'a fallu d'un moment de faiblesse pour que je retombe dans ce gouffre qui, je pensais, était refermé et derrière moi. Mais non. Je me pensais forte, je souhaitais l'être mais je suis revenue à la case départ.
Je n'arrive plus à bouger, je suis trop faible. Et de savoir qu'il va potentiellement débarquer d'un moment à un autre et me voir comme ça, me fait me détester encore plus. De plus belle, mes larmes coulent à flot. Impossible de les arrêter, je laisse une nouvelle fois mon corps se vider de toute cette douleur contre qui je n'arrive plus à me battre.
Puis il est arrivé, j'étais tellement prise dans ma crise de larmes que je ne l'ai pas entendu entrer dans notre chambre.
Je n'ose imaginer sa réaction quand il a découvert dans quel état j'étais. Je n'ai pas su me ressaisir à temps et maintenant j'ai encore plus envie de m'enfouir six pieds sur terre.
« Oh non. Qu'est-ce que tu as fait ? »
Sa voix sur le ton de l'inquiétude et probablement apeurée, est ce qui m'a coupé. J'arrive à peine à lever le visage pour le regarder.
Nos yeux se rencontrent enfin ; les miens sont envahis par les larmes, les siens sont inquiets, je n'ai jamais vu autant d'inquiétude dans ses yeux. C'est tout ce que je voulais éviter, le voir dans cet état à cause de ma personne. Je suis vraiment un véritable monstre. Faire du souci aux gens auxquels je tiens tellement à cause de mes conneries, je ne me félicite clairement pas.
Il s'accroupit à mes côtés, prend mon corps si faible que je pourrai casser sous son touché. J'arrive peine à reprendre ma respiration à la suite de ma crise, je ne sais même pas encore comment j'arrive à tenir.
« Shh, ça va aller. Je suis là, je ne te laisserai pas comme ça »
Son éteinte se sert autour de moi après m'avoir dit cette phrase. Sa main droite se pose sur le côté de ma tête, sa main gauche prend mon bras gauche, et il pose les yeux sur ce que je pensais lui éviter mais je savais qu'il allait le voir de toute manière. Il regarde mon bras mutilé, les nombreuses coupures que je me suis infligées, couvertes des dernières gouttes de mon sang qui finissent de couler le long de mon bras.
« Tu as rechuté ? Je vais m'occuper de toi maintenant »,
Il pose délicatement mon bras au sol pour ne pas me faire mal, à vrai dire je ne ressens même pas la douleur, mon corps est devenu habitué par ce genre de gestes de ma part.
Je le sens poser son front sur ma tête, sa main gauche vient se glisser au niveau de mon buste pour que je sois dans son étreinte la plus complète. Ses lèvres se posent délicatement sur ma tête en guise de baiser de réconfort.
Doucement, je l'entends me humer une mélodie qui me parait douce et, petit à petit, je me sens apaisée lorsque je l'entends chanter les premières paroles du refrain d'une chanson. Une chanson en particulier. Je la reconnais, il sait qu'elle a le don de m'apaiser. Alors je finis par me laisser porter par sa voix, ferme doucement les yeux et me laisse aller dans ses bras, l'endroit où je me sens en sécurité. Tout en l'écoutant me réconforter avec cette douce musique qui aide mon esprit à être ailleurs le temps de quelques minutes.
« This is my love song for you
A song for one person
A song that hopes for one thing, just your happiness
Well this is my story
My song that I'll play for you
No matter what you do, make sure
Not to get sick and I hope for you to be happy»

[BY CATH]

-𝙨𝙝𝙤𝙧𝙩 𝙨𝙩𝙤𝙧𝙞𝙚𝙨 𝙛𝙤𝙧 𝙡𝙤𝙣𝙜𝙨 𝙣𝙞𝙜𝙝𝙩𝙨Où les histoires vivent. Découvrez maintenant