-> 𝙇𝙚𝙩 𝙈𝙚 𝙃𝙤𝙡𝙙 𝙔𝙤𝙪 [Part II]

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[WARNING ❗️: Écrit à contenu marture. Tous publics n'étant pas à l'aise, c'est à vos risque et périls]

La soirée touchait à sa fin, je n'ai pas vu le temps passé, je ne le vois jamais passer quand je suis en leur compagnie. La nourriture était excellente, l'ambiance toujours à son comble ; le style de soirée que j'adore et qui me fait terriblement du bien. Juste nous, nos fous rires, nos histoires et personne d'autres. Ce genre de soirées, j'aimerais qu'elles ne se finissent jamais. Mais comme dit le dicton : « toutes les bonnes choses ont une fin », et l'heure de se quitter pour rentrer chacun chez soi approche de plus en plus. Je redoute ce genre de moments, j'aimerai être avec eux jusqu'à la fin de la nuit comme on avait l'habitude de faire dans notre jeunesse. Mais nous ne sommes plus des adolescents et notre routine de jeunes adultes doit suivre son cours.
Nous nous tenons tous ensemble à la sortie du restaurant, on voit dans nos regards la petite déception qui nous prend car nous devons nous dire au revoir et je dois les quitter pour rentrer chez moi, un lieu qui paraît si vide avec ma seule et unique présence. Je m'avance vers eux, près à les enlacer un à un pour leur dire au revoir, puis Shownu, protecteur qu'il est, me demande de ne pas rentrer seule dans la nuit. Malgré mon insistance de mon côté, il finit par gagner notre petit débat. Je m'apprêtais à ce que ça soit lui qui me raccompagne mais une certaine personne en a décidé autrement.
Je le vois s'approcher d'un pas si certain et à la fois naturel. Il fait signe de la tête à Shownu qu'il s'occupe de moi, ce que à quoi le plus vieux de tous acquiesce d'un hochement de tête. Je finis de dire au revoir à tout le monde, ils me rendent tous le geste en me serrant fort dans leurs étreintes et je pars pour entamer le pas avec la personne qui s'est dévouée pour me raccompagner. Cette même personne qui est venue répéter le même contact physique que nous avons eu quelques heures auparavant quand nous effectuons le chemin inverse.
Ces mêmes doigts sont venus s'emmêler avec les miens comme s'ils étaient habitués à être en contact. Même dans la nuit noire, le peu de son visage que j'arrive à voir, uniquement éclairé par les lampadaires de la ville, sa beauté est de tout autre aspect et je me surprends à tomber encore pour lui. Jour ou nuit, c'est lui et je n'arrive pas à me l'enlever de ma tête.
Je pense qu'il a dû sentir mon regard insistant sur lui, gentiment il vient caresser ma main avec son pouce alors que nous continuons de marcher dans les ruelles vides guidés par la lune et ses milliers d' astres lumineux. Notre marche n'est pas rapide ni lente, elle est à notre rythme, elle est apaisante. Ce moment est doux, terriblement doux. Nous voir, juste lui et moi, main dans la main, personne autour de nous et juste les étoiles qui nous éclairent, je prends le temps de chérir ce moment comme si à tout moment il pouvait disparaître, comme si on pouvait venir me l'enlever, mais pourtant il est bel et bien là, avec moi. Je me demande s'il ne voit que moi ou pas, car pour moi, à ce moment-là, il est le seul à mes yeux.
Quelques minutes plus tard, je commence à reconnaître les rues familières qui indiquent que nous sommes bientôt arrivés chez moi. Mon cœur se serre, je n'ai pas envie de mettre fin à ce moment; par pitié faîtes qu'il dure encore et encore, que cela ne s'arrête jamais.
Nous nous arrêtons devant le portail de ma demeure, je lâche sa main, chose que je ne voulais absolument pas faire, je pousse la poignée de mon portail et rentre en première. Je vois qu'il est toujours là et qu'il me suit. Ma joie est grande de savoir qu'il me reste encore quelques instants en sa présence, les derniers, les plus cruels. Je marche le long du chemin qui se dirige vers ma porte, monte les escaliers d'une lenteur telle qu'une tortue serait fière d'être plus rapide que moi. Me voilà devant ma porte d'entrée. Peut-on faire une pause ? Arrêter le temps ? Juste, je veux que tout s'arrête pour que nos au revoir de ce soir soient moins durs que les autres à venir.
Mes clés à la main, je les mets dans la serrure et pousse la poignée ainsi que la porte pour ouvrir sur cet endroit où je loge qui est si vide. Je suis dépitée de le voir ainsi. Lentement, je me tourne et lève mon visage pour le voir à quelques centimètres de moi. Nos corps sont rapprochés d'une manière que j'ai envie de l'avoir encore plus proche de moi, de le sentir autrement que par le billet de nos mains entrelacés. Je décide d'être la première à parler pour couper ce silence qui s'était installé :
« Bien. Merci de m'avoir raccompagné-» Je n'ai point eu le temps de finir ma phrase qu'il vient me couper sec
« Quand est-ce que tu vas finir de faire ça avec moi ? »
Mes yeux s'écarquillent, je suis dans l'incompréhension la plus totale, de quoi il parle ?
« Arrêter de faire quoi ? »
Je l'entends soupirer avant qu'il n'enchaîne :
« Je sais que tu ne veux rien pour l'instant. Que tu veux te relever de tes dernières relations que tu as eues. Mais tu ne peux pas me laisser dans le brouillard comme ça. Dis-moi ce dont tu as besoin, ce qui te fait peur, ce qu'il te faut, et je serai prêt à faire les efforts nécessaires. Punaise, tu le sais, je n'ai jamais caché l'attirance que j'ai envers toi. Et je le sais, je le sens, que l'attirance est réciproque, tu ne me feras pas croire que tes réponses aux avances que je te fais sont juste là pour me faire plaisir. Et, si c'était le cas, tes yeux me disent le contraire. Je te veux, terriblement, laisse moi une chance et je ferais en sorte que tu ne le regretteras pas, je t'en prie.»
Je reste bouche bée à sa déclaration. Je ne sais quoi dire, quoi faire, quoi penser. Je l'ai tellement laissé dans l'attente en pensant que j'allais souffrir alors qu'en vérité c'était lui qui souffrait. J'ai été égoïste, je n'ai pensé qu'à mon mal être avant de réaliser qu'il serait peut-être la clé, mon échappatoire à tout ça. Je suis dans le brouillard le plus total et je ne sais comment en sortir. Nos yeux se fixent, ils parlent pour nous. Mais les siens ont changé, quelque chose de plus intense est venu s'installer, de plus sombre, de plus luxueux.
Il espère une réponse de ma part, mais cela est trop dur pour moi. Il lève la même main qui a été le plus en contact avec moi aujourd'hui, celle qui a tenu la mienne pendant le trajet de l'aller au restaurant et celui du retour jusqu'à chez moi. Je le sens la déposer sur ma joue et venir la caresser délicatement. L'espace entre nous se réduit, nos corps se rapprochent, et je me laisse faire, je suis devenue trop faible pour faire quoique ce soit. Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres. Je sens son souffle chaud se diriger vers ma lèvre inférieure. Est-ce qu'il va me laisser goûter au paradis de ses lèvres de Cupidon ? Je frissonne et ferme les yeux par peur du prochain geste qu'il compte faire.
Dans une délicatesse, mais avec une pulsion, ses lèvres viennent se poser sur les miennes. Je sens quelque chose en moi que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Mon dieu ses lèvres sont le paradis sur terre. Je réponds à son baiser en bougeant mes lèvres contre les siennes. Sa main qui était sur ma joue vient la quitter et se glisser le long de mon visage, frôler mon épaule, longer le long de mon bras pour venir saisir mon buste et terminer son chemin au milieu de mon dos. Il vient refermer l'espace entre nous avec ce geste en même temps qu'il s'appuie sur le cadran de ma porte pour se maintenir, il veut me plus proche de lui et je suis complètement sousson emprise, je me laisse aller. Mes mains viennent se hisser et prendre son visage. La tension vient prendre place dans nos deux corps, elle monte petit à petit et on sent qu'un simple baiser n'est pas assez pour nous. Nos langues finissent par se rencontrer, elles n'attendaient que ça, c'est comme si la rencontre que nous voulions et elles entament un jeu entre elles.
D'un pas sûr, je prends le contrôle et le traîne avec moi à l'intérieur de chez moi. Une de mes mains a quitté son visage et est venu le prendre au niveau de son dos pour le diriger du mieux que je peux. Il prend le soin de venir refermer ma porte d'entrée pour éviter que toute personne ne rentre. Nos bouches ne se sont pas quittées, on marche à l'aveugle dans mon salon sans vraiment porter attention à nos gestes. Ce qui compte c'est nous, et nous uniquement et cet instant dont le destin nous a privés pendant trop longtemps pour attendre le bon moment.
Ma démarche s'arrête net au moment où je sens quelque chose de dur derrière moi. Mon corps est plaqué contre le mur et le sien vient se coller au mien. Je le sens se contracter pour éviter de perdre le contrôle. Ses lèvres viennent quitter les miennes à mon plus grand désespoir mais il vient les faire glisser sur ma joue jusqu'à qu'il vienne les déposer sur mon cou et les fasse valser comme s'il connaissait cet endroit par cœur mais en même temps il prend le temps de le découvrir. Je penche ma tête pour lui donner un plus grand accès. Je le sens faire un sourire en coin juste après m'avoir entendu lâcher un gémissement qui m'a échappé :
« Hyungwon-»,
J'essaye de lui parler, mais mon esprit est perturbé par ce qu'il me fait.
« Hum ? »
« Si tu n'arrêtes pas tout de suite ce que tu fais. J'aurais envie de plus »
Je tente de le prévenir que si tout cela continue, je risque de perdre le contrôle et je ne connais pas ses intentions envers moi, même si je me doute bien qu'elles sont semblables aux miennes. Et j'ai l'espoir qu'il ne s'arrête pas, qu'il continue même. Je suis à lui, mon corps, mes lèvres, tout lui appartient. Qu'il me prenne tel quel, je ne dirai rien.
Il se détache de moi, recul d'un léger pas et me regarde. Son regard n'a pas changé, il s'est même intensifié par rapport à il y a quelques minutes quand nous étions à ma porte d'entrée.
« Dis-moi ce que tu veux. Ce dont tu as envie car je ne compte pas m'arrêter »
Cette phrase venant de lui, son regard fixé sur moi...je n'arrive plus à me contrôler. D'un courage inconnu, je prends le contrôle de la situation. Ma main vient l'attraper par le cou et je reconnecte de nouveau mes lèvres aux siennes, je le sens sourire contre mes lèvres, ses mains viennent trouver ma taille pour serrer mon corps plus près du sien. Je commence à me décoller du mur et à marcher en direction de ma chambre. Notre baiser ne s'est pas arrêté, il est plus suave, plus intense, plus sensuel. Tout est tellement plus, c'est comme si on venait de nous libérer d'une entreprise qui nous a fait souffert trop longtemps, qu'on venait de nous libérer d'une prison dans laquelle nous étions enfermés s et que nous goûtions aux fruits du plaisir de notre liberté.
Sur le chemin entre mon salon et ma chambre à coucher, durant notre échange, les vêtements qui nous étouffaient se retrouvent sur le sol. La température de nos corps monte, on bouillonne de plaisir à l'intérieur et ça se ressent. Nos êtres réagissent de plus en plus aux touchés de l'un et de l'autre. Nos mains découvrent nos corps mutuels, les endroits où l'autre ressent un certain plaisir à être touché. Nous déambulons dans ma chambre jusqu'à trouver mon lit où il vient me poser et m'allonger doucement mais toujours avec une certaine sensualité. De nouveau, il quitte mes lèvres pour venir dévorer mon cou mais, cette fois-ci, il ne s'arrête pas là. Il vient m'embrasser le long de mon cou descendre au milieu de ma poitrine qui a été découverte de ses habits pour continuer sur mon ventre et terminer vers le haut de mon pantalon. Je le vois lever les yeux et s'arrête dans son geste, son regard me pose la question pour mon accord pour le prochain geste qu'il compte faire. Je lui fais signe avec la tête pour confirmer mon consentement. Lentement, il vient déboutonner mon jean et commence à le faire glisser pour l'enlever totalement et le jeter au sol. Avant de revenir à moi, je sens son regard sur moi : il prend le temps de me regarder, de m'admirer comme si j'étais une merveille à ses yeux. Je me redresse et le prends au niveau des épaules pour le faire tourner, maintenant c'est lui qui est sur le lit et moi au-dessus de lui. Je décide de répéter les mêmes gestes qu'il m'a fait auparavant et commence à mon tour à déposer des baisers sur son cou, puis son torse en continuant par ses abdominaux où je m'arrête un court instant pour le laisser fondre sous mes gestes. De son côté, il a réussi à dégrafer mon soutien-gorge et à le faire voler à l'autre bout de la pièce.
Vêtements après vêtements, plus aucun tissu ne reste sur notre corps. Il a repris son emprise sur moi en me survolant. Je n'en peux plus, il me torture à me laissant en attente de ce que je meurs le plus d'envie d'avoir. Un dernier baiser et plus aucun espace vide n'est entre nous. Il est en moi, nos gémissements résonnent dans toute la pièce, il me laisse le temps de m'habituer à lui avant de commencer à bouger, ses coups de hanches sont lents mais tellement plaisant, il garde le rythme manière à ce que nous profitons tous les deux, et c'est le cas. Mon dieu, je ne pensais pas ressentir ce genre de sentiments après tout ce temps mais il est venu me les offrir et d'une manière tellement agréable. Je me laisse complètement aller et je n'arrive pas à formuler des phrases correctement, seuls des gémissements sortent.
Ses coups de hanches deviennent de plus en plus rapides et intenses, le plaisir est réciproque et il n'hésite pas à me partager le bien que je lui offre en venant souffler des mots d'affirmations dans mon oreille. Le rythme s'accélère, nos corps s'abandonnent à eux-mêmes, tout ce qui compte uniquement est le plaisir que nous nous procurons mutuellement et bon dieu qu'il est grand et bon. Mes ongles viennent s'ancrer dans son dos et y laisser les traces de la sensation qu'il me procure.
Je le sens, il le sens, nous sommes bientôt à notre limite, ses hanches viennent s'accélérer encore une fois, nos gémissements sont les uniques et seuls sons qui nous échappent. Nos regards viennent se croiser une dernière fois pour se donner le signal avant l'ultime explosion que nous allons ressentir. Il vient attraper ma cuisse pour être plus en accès de me donner le dernier moment de plaisir, ses hanches ne se sont pas arrêtées et continuent de bouger contre moi. Je sens la boule au niveau de mon bas ventre, cette sensation qui se présente pour venir combler cette nuit aussi merveilleuse qu'elle soit. Son souffle devient de plus rapide et instable, il est proche de sa limite lui. Derniers coups de hanches et nous jouissons mutuellement. J'ai l'impression de voir des étoiles, je ressens un tout autre sentiment à l'intérieur de moi : c'était magique, intense et tellement agréable. Son corps vient s'effondrer sur le mien, nous essayons de reprendre nos respirations et de revenir à nos esprits.
Ma main vient caresser sa tête qui est posée sur le haut de ma poitrine, ses bras viennent m'enlacer et me serrer fort dans son étreinte. Je prends le temps de lui offrir quelques caresses en guise de remerciements de ce magnifique moment que nous venons de passer, puis il vient lever sa tête et me regarder, un léger sourire se dessine sur son visage avant de me lancer ces mots :
« Je te laisse plus partir maintenant. Je reste avec toi. »
Je lui souris bêtement et mon regard est rempli uniquement de reconnaissance et d'amour. J'ai été bête mais terriblement bête de ne pas avoir eu le courage de réaliser que c'était lui qu'il me fallait, que c'était lui dont mon cœur avait besoin. Avec un dernier baiser, il vient confirmer mes pensées que j'avais envers lui depuis tout ce temps et, un peu niaisement, je viens me dire dans ma tête : « Je ne compte plus partir. Je resterai avec toi, et toi uniquement. »

[by Cath']

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⏰ Dernière mise à jour : May 25, 2023 ⏰

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-𝙨𝙝𝙤𝙧𝙩 𝙨𝙩𝙤𝙧𝙞𝙚𝙨 𝙛𝙤𝙧 𝙡𝙤𝙣𝙜𝙨 𝙣𝙞𝙜𝙝𝙩𝙨Où les histoires vivent. Découvrez maintenant