Sans toi, avec eux

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L'accident avait eu lieu il y a une semaine maintenant. J'ai été retiré du planning de l'infirmerie pour que je puisse me concentrer sur moi. J'avais enfin réussi à le dire à madame Green. On avait beaucoup parlé, j'ai beaucoup pleuré et je pouvais l'appeler à tout moment si besoin. Je me sentais coupable de la charge de travail supplémentaire, mais j'étais incapable de m'occuper d'une autre personne que moi-même en ce moment, c'était donc mieux de les laisser gérer. Je voyais bien que les autres campeurs étaient désolés pour moi, ça se voyait aux regards qu'il me lançait. Je faisais de mon mieux pour tenir chaque journée. J'avais de moins en moins faim mais je me forçais. J'avais passé beaucoup plus de temps à dormir pour ne pas sentir cette tristesse. J'ignorais, enfin j'essayais d'ignorer cette tristesse qui me donnait envie de pleurer en permanence. Mais ce matin j'en étais incapable. Assise sur mon lit, les autres était déjà levés mais moi j'étais incapable de me lever pour aller mener ma journée. Je veux juste me rouler en boule, pleurer et ne voir personne. J'ai fermé les rideaux de mon lit pour m'isoler. Je ne voulais pas que l'on vienne me consoler.

- Amélia ?

J'ai reconnu la voix de Will. Je leur ai demandé de me laisser, de partir, sans moi. Ils sont partis, répétant qu'ils étaient là. Je n'ai rien répondu, j'ai entendu Will réunir les autres et partir en me répétant qu'il m'aimait. Enfin, j'ai lâché les pleurs que je retenais. J'ai sorti la photo et je lui ai dit :

- J'aimerais tellement que tu sois encore là, maman ! Je donnerai tout pour 5 minutes avec toi. Pourquoi est-ce tu es morte ? Pourquoi ? Ce n'est pas juste ! J'ai besoin de toi ! Ai-je dit à haute voix en la regardant même si elle ne pouvait pas m'entendre.

J'ai pris mon doudou d'enfance et je l'ai serré en pleurant. J'ai essayé d'écrire sans succès, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à ma maman. Je suis allé m'habiller pour tirer quelques flèches. J'ai pris mon arme, une fois transformé en arc. J'ai choisi la cible la plus éloignée et j'ai visé. Le tir à l'arc me permettait d'arrêter de penser. J'étais concentrée sur ma cible et sur la force à donner. J'ai fait ça plusieurs heures, quand je n'avais plus de flèche, j'allais les reprendre puis je les révisée. J'ai arrêté quand j'ai senti que mon corps en avait eu assez, mes bras étaient douloureux. J'avais les traces de la corde sur mes doigts. J'ai regardé l'heure, il était presque 11 heures. Je me suis assise sur un des fauteuils. Austin est venu s'assoir à côté. 

- Tu as tiré longtemps, je ne vais pas poser la fameuse question. Je peux faire quelque chose ?

- J'avais besoin d'arrêter de penser, ai-je avoué.

- Je comprends.

- Je pourrais avoir besoin d'un câlin. Ai-je déclaré.

- Tout de suite, a-t-il dit en me serrant dans les bras, ce qui m'a fait énormément de bien.

- Tu n'es pas toute seule, tu es coincé avec nous, maintenant.

Tu es coincé avec nous, sonnait bien dans ma tête.

- Austin, ai-je dit. Je t'aime !

- Moi aussi, sœurette. Moi aussi !

On est resté là, un moment en silence, juste ensemble.

- On va ensemble au pavillon réfectoire ?

- Okay. Tu sais qu'on sera en avance ? il n'est pas encore midi, ai-je remarqué en regardant ma montre.

- Je sais, mais c'est le seul moyen de t'avoir à côté de moi, occuper le terrain tôt. A-t-il déclaré très sérieusement.

- On devrait y aller dans ce cas. Promis, je mange à côté de toi.

Childrens of Olympus (Percy Jackson) (Partie 1)जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें