Childrens of Olympus (Percy Jackson) (Partie 1)

Un nouveau monde

J'aimerais vraiment pouvoir dire que je rêve, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Je suis bel et bien poursuivi par une vampire. La colonie se trouve à 500 mètres, on y était presque, mais ma chance à tourner. Les monstres nous ont trouvées, ils m'ont trouvé plus précisément. Mon odeur les attire, cela fait partie des nombreuses choses sur moi que j'ai appris aujourd'hui ! Du coup, je cours le plus vite possible pour essayer de la semer, je n'ai pas du tout envie de savoir ce que me ferait la vampire si elle arrivait à me rattraper pour la deuxième fois ! Vous êtes perdu ? Attendez, laissez-moi rembobinez à ce matin pour que vous puissiez comprendre comment j'en suis arrivé à cette situation !

Bonjour ou bonsoir, cher lecteur ! Je m'appelle Amélia Ewart, j'ai 12 ans et ce matin, ma vie est devenue... complètement folle. J'ai vécu toute ma vie dans un foyer d'accueil des services sociaux, a « children home », à Flemington. Elle est tenue par des éducateurs, on est normalement en groupe d'âge avec deux éducateurs qui tourne. Je suis avec le groupe « Coquelicot », c'est le groupe de 4 à 8 ans, mais j'ai choisi d'y rester, c'est plus facile pour moi. On m'a déposé dans un commissariat, quand je n'étais encore qu'un bébé. Je suis à Flemington depuis que j'ai 5 ans, c'est ma maison. Je suis une enfant sans famille. Je ne sais pas qui est mon père ni ma mère. Ils sont présumés disparu ou morts, cependant au plus profond de moi, j'espère les voir un jour. Parfois, j'imagine nos retrouvailles, j'en apprendrait plus sur mes origines, j'aurais quelqu'un présent rien que pour moi. Malheureusement, ce n'est jamais arrivé et je sais qu'il a très peu d'espoir. Il y a les éducateurs, ils font de leur mieux et madame Green, la directrice. Je suis arrivé quand j'avais 5 ans, après une famille d'accueil. Elle a été là quand ça ne collait pas avec les familles d'accueil ou quand une famille décidait que j'étais trop compliqué à gérer et me redéposer au foyer en étant désolé et en espérant que je trouve la bonne famille. J'ai une nouvelle pour vous : je n'ai jamais trouvé la bonne famille. J'ai dû rester quelques mois grand maximum dans une famille d'accueil avant qu'on ne me ramène. Si je suis si compliqué, c'est à cause de mon hyperactivité et de ma dyslexie. Je ne suis pas l'enfant parfait, la petite princesse, comme le veulent les familles sur qui je suis tombé. Quand on m'a laissée au foyer, j'avais l'impression que c'était ma faute, que j'avais tout gâché, alors que pas du tout, mais je ne le savais pas, j'étais en pleurs. Madame Green m'a emmené dans son bureau, elle m'a laissé monter sur ses genoux, m'a fait un câlin, m'a répété que ce n'était pas ma faute. Puis elle s'est levée et m'a donné un cookie aux pépites de chocolat tout chaud. Il était délicieux, tout fondant. Depuis, c'est devenu un rituel : quand une famille ne voulait pas de moi, j'avais droit à un cookie et à un moment pour parler. Au fur à mesure, j'ai demandé à rester au foyer en permanence, c'est plus facile, plus stable. Je n'ai pas vraiment mon mot à dire, mais ça à marcher, ça fait plusieurs années maintenant que je suis dans le foyer. Au moins, il n'y a pas de déception, d'abandon. Tu as l'impression d'être un meuble qu'on rapporte au magasin.

Mais revenons à l'histoire. Je m'égare et je parle beaucoup trop ! Aujourd'hui, on était le 25 mars 2011. On était samedi matin au petit-déjeuner. J'étais les plus petits à manger comme d'habitude quand on m'a demandé d'aller dans la bureau de la directrice. Après avoir réfléchi je n'avais rien fait d'interdit (à part cacher des gâteaux sous mon lit), pourquoi donc elle voulait me voir. J'espérais vraiment que ce n'était pas une famille d'accueil qui voulait m'essayer avant de me remettre au foyer quelques jours après. Je me rendis vers son bureau, en promettant aux petits que j'allais revenir. Je frappe puis entre à son signal. Elle n'était pas toute seule, un homme était avec elle. Il était en fauteuil roulant, avait 40 ans, des yeux et des cheveux bruns.

Et c'est parti pour un tour, une autre famille d'accueil. Je lui donne deux semaines, me suis dit en me résignant.

Je me suis assis après avoir eu l'autorisation puis l'homme s'est présenté.