Enemies to lovers/Soft DARK ROMANCE
Son âme est noire et son cœur aussi terne que les ténèbres. Quand une envie profonde de vengeance l'a conduit à sombrer dans un pacte avec le diable, où la faucheuse le suit comme son ombre, Kalen s'avoue vai...
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__AVA__
Il y a un an. Dayton, Ohio.
Aujourd'hui est un jour comme un autre. Plantée devant la grande vitre, j'observe les enfants jouer dans la cours. Certains se courent après et d'autres sont plus calmes, dans leur coin. Et elle est là, assise au sol et peignant une toile. Je perçois juste une tâche rouge sur le fond blanc. Je ne sais pas de qui elle tient son talent artistique mais il est sûr qu'elle est faite pour ça. On est loin des craies de couleurs dont elle se servait pour gribouiller sur les murs à ses trois ans. Ses cheveux bruns sont plus longs que la dernière fois et elle aussi a grandi, je suppose. Elle porte une robe mauve et des collants blancs, que je ne reconnais pas. Après tout, ça fait si longtemps.
- Mademoiselle Lane ! M'interpelle une femme.
Je tourne la tête vers elle. Il s'agit de Taylor Ferez, la directrice du centre.
- Ravie de vous revoir. Ajoute t-elle en me tendant la main.
Elle respire la douceur et la bienveillance. Son tailleur vert pomme qui fait contraste avec ses cheveux blonds comme le blé, suffit à témoigner de son élégance. Tandis que son large sourire mettrai en confiance le plus méfiant.
- Bonjour Madame Ferez. - Nous commencions à nous inquiéter de ne pas avoir de vos nouvelles. Cela fait quoi...deux semaines ?
En vérité, deux semaines et quatres jours. Au début, chaque jour sans la voir me paraissaient être une éternité, un supplice. Mais les jours sont devenus des semaines, puis des mois. Et un an passé, ça devenait plus facile. J'espaçais mes visites et s'en était moins douloureux.
- J'ai dû partir un moment pour régler certains détails.
Elle m'adresse un regard compatissant sans dire un mot de plus. Je quitte Taylor des yeux et la fixe à nouveau à travers la vitre.
J'aimerais tant qu'elle seretourne et que ses prunelles noires s'illuminent en me voyant.
En même temps, l'idée qu'elle remarque ma présence me liquéfie sur place, je ne saurai quoi lui dire. Et elle, veut-elle me voir ? Sa toile prend peu à peu vie et un lapin, dont les oreilles sont manquantes, se laisse deviner.
- ...elle s'est amusé au lac ce jour là.
Je n'ai entendu que la fin de ce qu'elle racontait, elle semble toute fois joyeuse. Un timide sourire pour lui signifier mon intérêt et elle passe à autre chose.
- Et comment va t-elle réellement ? Peiné-je à demander tant la boule dans ma gorge m'obstrue. - Mary ne communique pas beaucoup, ni avec les autres enfants ni avec son psychologue.
