Enemies to lovers/Soft DARK ROMANCE
Son âme est noire et son cœur aussi terne que les ténèbres. Quand une envie profonde de vengeance l'a conduit à sombrer dans un pacte avec le diable, où la faucheuse le suit comme son ombre, Kalen s'avoue vai...
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__AVA__
Je suis tétanisée.
Le souffle court et la vue trouble je l'observe, du bout de ses doigts effleurer sa blessure. Mon cœur s'emballe quand il reprends en vigueur, me défiant. J'agrippe plus fermement le manche, prête à lui lacérer la seconde joue sans hésitation. Mais ça ne dure qu'une seconde. Une seconde où il se jette à nouveau sur moi, emprisonnant non loin de ma tête mon poignet où je tiens le couteau. De mon autre main je lui assène des coups sur son torse essayant tant bien que mal de le repousser. Mais sa rage devient bestiale quand il s'impose et la contraint à rejoindre celle au dessus de ma tête. De ses doigts sur ma mâchoire il me force à basculer la tête sur le côté puis il attrape mon oreillette et la jette au milieu de la pièce. Son geste était calculé comme s'il savait que j'en portais une depuis qu'il m'a abordé. Lentement je sens ma peau s'irriter à son contact quand il glisse sa main sous ma robe, s'arrêtant à la frontière de ma culotte, un sourire suffisant sur ses lèvres.
Non...
— Tu as dix secondes pour me dire qui t'envoie.? — Violence et problème de compréhension, vous n'avez donc rien pour vous McLister.
Quand ses doigts viennent s'aventurer sur le tissu fin de ma lingerie je suis prise d'un haut le cur et ma réaction ne se fait pas attendre.
— Tu vas le regretter tu le sais? Je l'entends jurer.
Je viens de lui cracher au visage et je regrette immédiatement mon geste quand la flamme de colère dans ses yeux s'embrase de plus belle. Sa main quitte mes dessous et vient trouver ma gorge, ses doigts s'agrippent à ma peau, il écrase ma trachée plus brutalement que tout à l'heure.
— Allez vous faire foutre. Craché je avec difficulté. — Réponds!
Je lutte sous le poids de sa rage.
Bon sang où êtes-vous?
Son visage désormais niché dans le creu de mon cou, il respire mon odeur comme un chien en rute. Et la sienne...–déroutant mélange de tabac froid et de Bourbon– me bouleverse autant que la pression qu'il s'amuse à détendre et resserrer autour de mon cou.
— Tu as tort d'être aussi résistante. Grogne t'il.
Pas encore. Respire Ava. Tenté-je de me rassurer.
Où êtes-vous, je vous en prie...
— Je perds patience, qui es-tu Ava?
Mon poignet cède et le tintement strident de la lame sur le sol me fait basculer et sombrer dans un délire parallèle. J'entends les rires provenant du patio, se mélanger aux cris de mes souvenirs. Ils viennent à se bousculer avec la réalité et mon calvaire double d'ampleur.
