Chapitre 1.

191 6 0
                                    

Putain de merde ! C'est la première pensée qui traverse mon esprit après cette course folle. J'ai survécu. Une fois de plus. Encore un jeu de gagner. Mon souffle se calme peu à peu. Je marche dans les rues déserte de Tokyo. Oui oui, vous avez bien lu. Les rues de Tokyo, qui d'habitude sont bondées, sont complètement désertes. Je n'ai aucune idée de comment j'ai atterris dans cet univers parallèle, si c'est vraiment un univers parallèle, mais je sais que pour survivre je dois jouer à des jeux dangereux. Je dis dangereux parce-que si on perd, on meurt. C'est un peu radical. Mais au moins, les mauvais perdants n'ont pas le temps de se plaindre. Non, je suis pas méchante. J'en ai juste marre des gens qui pètent un câble à chaque fois qu'ils perdent. Nan mais sérieux, ça vous énerve pas vous ? De devoir ramasser le plateau de jeu parce-que votre petit frère a perdu. Tout mon entourage est comme ça. Du coup, pour me venger, je balance le plateau quand je perds. Mais c'est pour me venger hein ?! Je suis pas une mauvaise perdante. Bref ! Je continue de marcher jusqu'à chez moi. J'arrive devant mon appartement, après vingts longues minutes de marche. Je rentre directement dans ma chambre. Attention ! Ecroulement dans... 3... 2...1...



Ellipse de la journée :

C'est le soir. Un nouveau soir de jeu. Je vagabonde dans Tokyo pour trouver la nouvelle arène de jeu. Il me reste encore quelques jours, mais je préfère être prévoyante. Vous vous demandez sûrement ce que sont ces "jours". Chaque jeu est associé à une carte. Le pique désigne une épreuve physique , le carreau désigne une épreuve intellectuelle, le trèfle désigne une épreuve physique, intellect et travail d'équipe et le cœur désigne une épreuve psychologique. Quand aux chiffres, ils désignent le taux de difficulté des jeux et les jours qu'on gagne. Par exemple, il me reste sept jours. Si au bout de sept jours je n'ai pas gagnée un jeu, je meurs. Ouais je sais, on meurt facilement dans cet univers. C'est un peu comme une carte bancaire. Mais au lieu qu se soit de l'argent, c'est des jours.  Mes explications ne sont peu être pas très claires. Vous comprendrez mieux quand je vais commencer à jouer. En parlant de jeu, j'aperçois une énorme battisse illuminée. Je m'approche de cette dernière. C'est un hôtel entouré de mur de béton. Tient, c'est bizarre... Il n'y a aucune indication. Alors que d'habitude, il y a un énorme panneau qui indique l'endroit où se passe le jeu. Je m'approche de la porte d'entrée, intriguée. De la musique résonne à l'intérieur. Au dessus de la porte se dresse une pancarte. Celle-ci indique "The Beach". C'est peut-être le nom de cet endroit.

......

Question stupide. C'est évident que la réponse est oui. Bref ! Oublions cette supposition débile. Je tente d'ouvrir la porte. Soit cet hôtel est le lieu du jeu, soit c'est le seul endroit où il y a de l'électricité. Dans les deux cas, je dois entrer. Merde... C'est fermé. Je m'acharne sur la porte. On sait jamais, elle va peut-être avoir mal et s'ouvrir. C'est beau de rêver. Finalement, mon rêve devient réalité. La porte s'ouvre lentement. Oh purée... Ma volonté était tellement forte que la porte c'est ouverte toute seule. Je suis trop forte !

......

Ah non je retire ce que je dis. Des homme armés me font face. C'est eux qui m'ont ouvert. En même temps c'est logique. Les portes ne s'ouvrent pas toutes seules.

-Heu... Bonjour... je les salue.

Il faut toujours être poli. Sinon les gens vont penser que vous les agressé. Et là je n'ai pas envie qu'ils pensent que je les agresse. Mais alors pas du tout. Un rire à glacer le sang retentit. Qu'est-ce que j'ai dis de drôle ? Ou alors c'est ma tenue. Avec mon sweat à capuche noir, mon jean et mes converses noires également, je fais tâche comparer aux bermudas et aux tongs qu'ils portent. Un mec sort du groupe. Je suppose que c'est lui qui a rigolé. Il porte une chemise, un pantalon et des chaussures de ville. Il ressemble plus à un mafieux qu'à un client de cet hôtel.

-Salut ma belle, me salut-il. Tu t'es perdu ?

Qui lui a donné le droit de me donner un surnom ? Mais bon, je ne vais pas relever.

-J'ai vu de la lumière alors je suis venue, je réponds.

Il re-éclate de rire.

-Tu fais souvent ça ? Entrer dans une propriété privée si il y a de la lumière je veux dire.

-Non, seulement si toute la ville n'a pas d'électricité. Et puis un hôtel n'est pas un lieu privé.

Il souffle du nez. C'est vrai que je suis drôle. Mais là je blaguais pas.

-Suis moi, m'ordonne-t-il.

Les hommes se retournent dans un même mouvement. Ils ont étaient formés à l'armée ou quoi ? Je ne suis peut-être pas très intelligente, mais je sais qu'il ne faut jamais suivre des inconnus.

-On va où ? je demande sans bouger.

J'entends son soupire alors que je suis à cinquante mètres de lui. Il se retourne, en pointant sa mitraillette vers moi. Je ne bouge pas. C'est un de mes principes : même sous la menace, je ne fais rien que je ne veux pas faire. J'attends qu'il me réponde. Quand il remarque que ça n'a aucun effet, il baisse son arme.

-Tu vas rencontrer le directeur de cet hôtel.

Il fallait le dire plus tôt ! Je trottine pour le rejoindre. Il repart, moi sur les talons. Oui, j'ai dis plus haut qu'il ne faut pas suivre les inconnus. Mais je suis beaucoup trop curieuse pour suivre ce conseil. Nous arrivons dans le hall d'entrée. La musique devient de plus en plus forte. J'ai envie d'aller danser. Ouais je sais, ce n'est pas le moment. Mais j'y peux rien ! J'adore danser. Hélas, le mec à la mitraillette me pousse dans une autre salle. Je danserais plus tard. Enfin si je suis toujours en vie... Rappelons quand même que les gars ont des flingues. Et qu'ils n'ont pas l'air super sympas. Mais bon, comme on dit, l'habit ne fait pas le moine. Et puis on ne juge pas un livre à sa couverture. Bref ! On entre donc dans une pièce. Cette pièce contient une longue table entourée d'une dizaine de chaises. Cet endroit aurait pu me faire penser à une salle de réunion, si un mec en short de bain et peignoir ne se tenait pas devant moi. Pour compléter son look de "je m'en bas les steaks, je suis en vacance", il a rajouté des lunettes de soleil et des tongs.

-Bienvenue à "The Beach" ! me salut-il, un sourire de deux kilomètres sur le visage.

Je le déteste autant que je l'aimeWhere stories live. Discover now