Chapitre 2.

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Je sors de la pièce, la tête pleine. Attendez, je vais vous expliquer le plus rapidement possible. J'ai donc rencontrée le propriétaire de cet hôtel. On le surnomme le chapelier. Enfin je suppose que c'est un surnom. Ce serait bizarre d'appeler son gosse le chapelier. Quoique c'est bizarre comme surnom. Mais bon, faut pas juger... Bref ! Il était accompagné de trois autres personnes. J'avoue que je n'ai pas vraiment fais gaffe à eux. J'étais plutôt concentrée sur ce que je suppose être leur patron. Il m'a expliqué que pour rentrer chez nous, il faut récupérer toutes les cartes. Bon, ça je m'en doutée. Il m'a aussi expliqué le fonctionnement de The Beach. En gros, la journée ils profitent de l'hôtel, ce qui inclus la piscine, et le soir ils jouent aux jeux. Je n'ai ouvert ma bouche que pour lâcher un faible "oui" quand il m'a demandé si je voulais les rejoindre. Ce qui est plutôt étonnant, venant de ma part. Mais j'avais trop de choses  en tête pour pouvoir parler. Bref ! Il m'a donné un bracelet avec un chiffre dessus, le 211. Je vais directement dans la chambre qu'on m'a attribué pour enfiler un maillot de bain. C'est une des règle de cette endroit. Ça peut paraître étrange, mais c'est pour qu'on ne puisse pas cacher d'armes. Bref ! Je mets donc un maillot simple bleu roi. J'adore cette couleur. Nan mais sérieux ça claque ! Bref ! Maintenant, je vais pouvoir profiter de la piscine ! Enfin d'abord il va falloir que je gagne le jeu de ce soir.

Un attroupement commence à se former dans le hall. Je suis le mouvement. C'est drôle, les gens qui m'entourent sont tous joyeux. Alors qu'il y a un risque qu'ils meurent ce soir. Soit ils sont immortels, soit ils sont extrêmement forts et intelligents. Mouais... Je pense plutôt qu'ils sont complètements débiles. Mon regard parcourt la foule de ces pauvres suicidaires jusqu'à tomber sur deux personne que je connais. Arisu, que j'ai rencontrée lors de son premier jeu, et Usagi, que j'ai croisé à plusieurs reprises. Ils m'ont tous les deux sauvés la vie.

-Usagi ! Arisu ! je lance pour attirer leur attention.

Ils se tournent tous le deux vers moi dans un même mouvement. Je leur fait un signe de la main. Arisu me rend mon geste alors que Usagi se contente de me sourire. Bon ! Au moins je suis pas toute seule. Par contre, quelque chose me paraît étrange... Quand j'ai rencontrée Arisu, il était accompagné de ses deux meilleurs amis. Aucune trace de ces derniers. Me dites pas qu'ils sont...

Je sens un regard sur moi, ce qui m'empêche de continuer ma pensée. Quelqu'un est  en train de me mater ? Pourvu que ce soit un beau gosse. Bingo ! Un mec, plutôt mignon, ne me lâche pas des yeux. Il porte un gilet à capuche, un bermuda et des tongs. Ses yeux m'analysent. Je fais de même, en penchant la tête sur le côté  et en fronçant les sourcils. Il est vraiment mignon. Il a des cheveux décolorés et des yeux sombres. Mais il a une tête de connard. Je sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression qu'il est vicieux. Un sourire en coin apparaît sur son visage. Ok... Il est bizarre.

Ah ! Quelques personnes se dirigent vers la porte d'entrée. Je suis le mouvement, ce qui me permet de m'extraire du regard de l'homme à la capuche. Nous sortons de l'enceinte de l'hôtel. Des voitures nous attendent devant la porte. Je monte dans l'une d'elle. Un homme s'assoit à côté de moi. Un large sourire illumine son visage. Je lui rends son sourire. Je suis polie. Il s'apprête à parler, mais je détourne ma tête. Je suis polie mais faut pas déconner ! Je ne vais certainement pas devenir sa meilleure amie. Bref ! J'aperçois soudainement un énorme bâtiment illuminé à travers la vitre. Dans mes souvenirs, c'était une patinoire. On va faire du patin ? Bah quoi ? Ne me regardaient pas comme ça. L'espoir fait vivre. En plus j'adore patiner. Bref ! Je ne sais pas si vous aviez remarqués, mais je dis beaucoup "bref". C'est un de mes tics de langage. Vous vous en foutez sûrement, mais ça me fait plaisir de vous partager ma vie. Nous arrivons enfin devant le bâtiment. Je saute de la voiture. Mes souvenirs sont exact, c'est bien une patinoire qui se dresse devant moi. On entre à l'intérieure. Une table trône au milieu du hall. Je prends un des téléphone posé dessus. Le téléphone scanne mon visage. Je suis maintenant une participante du jeu. Chouette ! Notez l'ironie. Mon regard se promène sur les personnes présentent dans la pièce. Une jeune femme avec un air effrayée sur le visage, deux filles qui ont l'air d'être amies, l'homme qui a tenté de communiquer avec moi dans la voiture et l'homme au gilet à capuche. Vous vous souvenez de l'homme qui ne me lâchait pas du regard ? Bah il est là. Super... Bref ! Tout le monde est enregistré. Le jeu va pouvoir commencer. La carte est le deux de carreaux.

-Bienvenue dans le jeu "plaques piégées", commence la voix féminine. Des lignes de deux cases par deux cases vont faire face aux joueurs. Une des cases n'est pas solide. L'objectif est de rejoindre l'autre bout de la patinoire sans marcher sur les cases piégées. Le temps imparti est de dix minutes.

Une porte s'ouvre brutalement. Les autres se précipitent vers l'autre pièce. Sauf le mec au gilet. Ce dernier avance d'un air détaché avec les mains dans les poches. Lui, c'est un mec du style "je m'en foutisme". Il va vite me saouler celui-là. J'entre dans la salle. Une immense patinoire me fait face. Des lignes noires recouvrent la glace, créant des cases. Je compte dix lignes de deux cases. Bon ! C'est un jeu de carreaux. On doit donc utiliser notre cerveau. La porte se referme aussi brutalement qu'elle s'est ouverte, me faisant sursauter. Le chrono se met en marche et le jeu commence.

Je le déteste autant que je l'aimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant