vingt-et-un

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chapitre vingt-et-un : secrets

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chapitre vingt-et-un : secrets

𝐌𝐞𝐥𝐨𝐝𝐲 𝐉𝐨𝐲 𝐁𝐚𝐫𝐧𝐞𝐭𝐭

00h15

    Brigthon, Boston, Massachusetts.

    J'avais séché le cours particulier. Ben n'avait pas tenté de m'appeler ou de m'harceler de messages, non, il avait fait comme si je n'existais pas. Comme s'il ne me donnait pas de cours depuis trois mois. Et moi j'attendais désespérément un signe de sa part.

    Qu'est-ce qu'il m'arrivait, pourquoi est-ce que j'étais en train d'attendre de la sorte ? J'agissais comme une gamine et je le savais, mais je n'arrivais pas à me reprendre. Quoi qu'il se passait, j'avais envie de lui hurler de me dire pourquoi d'un seul coup il ne me calculait plus. Peu de temps en arrière, il était chez moi en train de me faire goûter son plat... et maintenant, nous n'étions plus qu'un professeur grincheux et son étudiante légèrement attirée par lui.

    Légèrement, au point de rêvé de coucher avec lui.

    Légèrement.

    Je terminai mon travail et je quittai le bar en avançant rapidement. Je n'allai pas m'éterniser dans les rues de Boston et il était évident qu'il n'allait pas venir, alors j'allais me débrouiller, seule, avec mes jambes.

    — Bonsoir ! Lança une voix.

    Je tournai la tête sur ma droite pour voir un homme, blond se tenir près de moi. Il ressemblait à Jared en peut-être moins musclé. Il sourit avec une lueur loin d'être rassurante dans les yeux, comme Jared. Je continuai de marcher et il me suivit.

    — Ce n'est pas très intelligent de marcher seule, tu n'as pas peur ?

    — Non, répondis-je sans trembler.

    « Hier soir une fille s'est faite égorger pas loin, je sais pas si ça t'arrive d'être prudente dans ta vie. »

    Les mots de Ben se percutèrent dans mon crâne. À quoi bon être prudente, franchement ?

    — Une femme courageuse, donc. J'aime ça.

    Je levai les yeux au ciel avant d'accélérer le pas. L'homme continua de me suivre, il faisait nuit noire et heureusement les réverbères étaient allumés, mais il y avait une sorte de brouillard qui rendait tout plus glauque.

    J'avais l'impression d'être dans l'un de ses thrillers où le tueur accompagnait sa victime dans ce macabre décor avant d'en finir.

    Au pire, est-ce que c'est grave ?

    Sûrement pas.

    Je ne me sentais pas forcément en sécurité, mais remarque, je me sentais toujours moins en danger que dans mon lit avec Joe. La nausée arriva en même temps que mes pensées et je m'arrêtai dans ma marche d'un seul coup. Il fit pareil et me regarda, un sourire malveillant en coin.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME UNOù les histoires vivent. Découvrez maintenant