Là où les coeurs s'éteignent - tome un : enivrer.
« cœurs trop vides, têtes trop remplies »
Elle avait encore en tête l'instant précis où toute sa vie avait basculé, où elle s'était retrouvée seule, sa santé vacillante l'accompagnant comme une ombre...
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chapitre trente-quatre : Arthur
𝐀𝐧𝐝𝐫𝐞𝐰 𝐁𝐞𝐧 𝐌𝐲𝐞𝐫𝐬
10h05
Beacon Hill, Boston, Massachusetts.
— Il a un vrai appartement, je suis choquée ! S'exclama Melody alors que nous attendions Jared chez lui.
Effectivement, mon frère avait réellement un appartement. Les murs sombres rendaient les pièces petites et c'était pour cela qu'il voulait les repeindre. Un mur était déjà peint en blanc, celui avec les fenêtres du salon.
— Je sais qu'on ne dirait pas, mais il a vraiment un appart, répondis-je en m'approchant du mur. Celui là, c'est le tiens. Tu as carte blanche, sans jeu de mots, il veut une fresque.
— Mais il veut un thème...
— Je ne veux rien en particulier, déclara Jared en arrivant avec des pots de peintures.
J'avais accepté d'aider mon frère à repeindre son appartement et j'avais entraîné Melody pour la faire travailler. Je commençai à être à cours d'idée pour la faire progresser, normalement les élèves finissaient par devenir vraiment doués, Melody faisait encore des fautes et même si j'essayai de tout corriger, je ne pouvais pas tout régler.
— Mais vous êtes sûr ? Demanda Melody.
— Fais-toi confiance, dis-je.
Elle commença alors à regarder le mur et mon frère me regardait.
— Quoi ?
Jared se mit à sourire avant de se tourner. Je soufflai en essayant de faire abstraction de ces sous-entendus. J'avais craqué depuis une semaine, je lui avais avoué que j'avais échoué et que je ressentais quelque chose pour elle. Pour autant, j'avais de nouveau légèrement prit la fuite.
Melody n'avait pas tenté de m'en parler. À croire qu'elle n'avait pas envie de statuer sur nous. Ou peut-être savait-elle qu'il valait mieux attendre que je ne sois plus son professeur ?
Elle commença à travailler son croquis sur une feuille pour être sûr de ce qu'elle voulait faire et je m'approchai d'elle pour contrôler. Je m'accroupis en prenant son crayon pour corriger une perspective et elle tourna son visage vers moi.
— C'était pour voir si tu suivais, lâcha-t-elle.
— Oui, bien sûr.
Elle reprit son croquis et une fois sûr, elle se lança sur le mur. J'allai aider mon frère à repeindre les autres murs en gris clair. Il n'y avait pas à dire, cela allait complètement illuminer la pièce et l'agrandir.
