Haikyuu : neuro a...nxiété

29. Notre secret

PDV Kuroo

Lundi 12 décembre 2022

16h25

J'ai passé un week-end magnifique.
Samedi, après avoir mangé avec mon père et Akiko, nous sommes allés nous promener au parc Kitanomaru, en plein cœur de la ville. Il y avait de la neige et c'était chouette car on a pris des photos pour gardes tous ces moments en souvenir. Les premières de notre nouveau départ. Kenma n'arrêtait pas de sourire. Qu'est-ce qu'il était heureux ! Moi, j'étais heureux aussi parce qu'on faisait quelque chose de simple. Des fois, des flocons tombaient sur le nez de Kenma alors je les faisais disparaître en soufflant dessus.
Les cheveux du passeur volaient dans le vent, avec la neige qui s'était posée dessus. C'était magique. À un moment, on s'est embrassé sur un petit pont qui enjambait une rivière et quelqu'un a dit que c'était dégueulasse. Kenma et moi, on lui a fait un gros "fuck" et les passants ont rigolé. Quand on est rentrés, chacun de notre côté, j'étais fatigué alors je n'ai pas fait long feu.

Le dimanche fut une journée comme je les aime (entendre par là : chamailleries entre frangins entre autre). Le seul moment où Akiko m'a foutu la paix, c'est quand elle est partie faire les courses sur ordre de mon père. Un jour, je ne sais pas quand, mais un jour, il faudra qu'on parle, elle et moi. Je crois que c'est nécessaire.
Et c'est sur cette pensée et ces moments inoubliables que j'ouvre la porte du gymnase à l'équipe au complet (!) qui m'attend déjà devant.

Avant de démarrer l'entraînement, j'invite tout le monde à s'asseoir en cercle au centre du terrain, comme nous en avons l'habitude. Je sais que les gars m'attendent. Ils veulent des explications et ils vont les avoir. Je dois juste m'assurer avant que Kenma est d'accord, ce que je fais d'un regard. Après un discret signe de tête de sa part, je me lance :

- Bon, avant toutes choses, j'aimerais souhaiter à Kenma un bon retour parmi nous. Il n'a pas vécu une semaine facile alors je veux qu'il sache que personne ici ne le laissera jamais tomber et qu'il pourra toujours se réfugier au sein de l'équipe s'il en a besoin.

- Wooouhw, trop cool ! Welcome back, Kenken !
S'exclame Lev.

- Merci !
Marmonne Kenma comme lui seul sait le faire.

Les autres membres disent à peu près la même chose. En jetant un œil au numéro cinq, je vois qu'il fait tout son possible pour contrôler sa timidité. Pardon, je sais que tu n'aimes pas être au centre de l'attention. J'essayerai de ne pas être trop long. Je continue donc :

- Je vais vous expliquer ce qu'il s'est passé mais je veux aucun commentaire, c'est clair ? Bon. Lundi dernier, j'ai eu mon entretien avec le coach et le proviseur. J'vais pas vous raconter en détail mais en gros faut que vous sachiez qu'on n'aura plus jamais affaire à cette ordure de Nekomata. Il a quitté le lycée vendredi. Du coup, je le remplace en tant que coach par intérim jusqu'à ce qu'un autre entraîneur soit trouvé. Mais ça, vous le savez déjà. Enfin bon. Kenma, ça l'a beaucoup fait flipper, ce rendez-vous. Il a...

- Tu peux le dire, Kuroo.
M'informe le décoloré.

- Ok. Il a... excusez-moi, c'est l'émotion... fffouu ! Il a fumé pour tenter de calmer une crise de panique parce que l'entretien le faisait stresser. Moi, ça m'a pas plu, j'ai pété un cable et j'suis sorti des chiottes. Pas de commentaires !
Du coup, on s'est fait la gueule pendant presque toutes nos heures de colles que le proviseur nous a donné à cause de ce qu'on a fait à Karasuno. Si Kenma n'est pas venu aux séances, c'est parce qu'il avait du mal à affronter nos regards.
Et à la fin, on s'est réconciliés et il m'a assuré qu'il ne fumerait plus jamais de sa vie. Voilà, maintenant vous savez.