FAVELAS T1

Chapitre 17 : "Rikers Island"

Je fourrai mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, attrapai mon portefeuille et sortis en refermant a clé derrière moi direction le fast food, j'ai la dalle, et je meurs d'envie de manger des Donuts.. L'hotel se trouve pas loin du centre ville, je connais un petit restaurant ou ils servent des bêtes de ptit dej, j'en salive déjà..

Je marche tranquillement dans les rues de New-York, il ne pleut plus mais la chaussée et encore mouillée, avec d'énormes flaques a quelques endroits. Je commence a appréhender mon premier jour a Rikers Island, j'ai déjà entendu parler de cette prison, tous les New-Yorkais la connaisse, je ferai des recherches une fois rentrée. Les rues sont bondées et j'essaie de me frayer un chemin jusqu'à l'entrée du resto.

Je m'installe a la table vide du fond, une serveuse a pas tarder a venir prendre ma commande : café et donuts, comme a mon habitude.

Je sors mon telephone et le pose sur la table, mon attention est attirée par la télé suspendue a quelques mètres de moi, les infos sont en continues sur la BBC :
" Alejandro Torres attend actuellement dans le couloir de la mort, son procès étant fixé dans quelques semaines, il déterminera si la peine capitale lui sera attribuée ou non, jeune recidiviste inculpé pour trafic de drogue, et plus recemment pour meurtres, un court aperçu des charges qui lui sont portées.."

Je froncai les sourcils et détournai les yeux vers la fenêtre donnant sur la rue, Alejandro Tores..

La serveuse avait changé de chaîne a la demande d'un client, et m'apporta ma commande.

-Voila pour vous Mlle. Dit elle en s'éloignant prendre la commande d'un couple qui venait d'arriver.
-Merci.

Je mangeai mes donuts tranquillement, je jetai des regards toutes les 2 secondes vers mon téléphone, peut être qu'Enzo rappelera.. Qu'est ce que j'ai envie qu'il rappelle..

Après plusieurs minutes de tortures mentales, je posai la moitié du donuts déjà entamé, m'essuyai les doigts du sucre glace qu'il y avait et attrapai mon tel, je composai le numéro d'Enzo une boule au ventre, et si il repondait pas?.. Je portai le tel a mon oreille et attendis en tapotant nerveusement mes doigts sur la table. Ça sonne.. Au bout de quelques instants quelqu'un décrocha a l'autre bout du fil..mais c'était pas Enzo..

-Ouais c'est qui ? Dit une voix féminine, je froncai les sourcils, mon estomac se noua d'un coup. J'allais demander qui c'était quand j'entendis le téléphone passer a une autre personne.
-Jade ? Demanda Enzo un peu sur les nerfs, il était limite un peu surpris que j'appelle.
-Cetait qui la? Demandai je, j'avais resserré le poing autour de ma serviette de papier.
-Giulia, j'ava..
-Comment ça Giulia ? Je croyais qu'elle était rentrée au Mexique?.
-Affaires familiales a régler, c'est tout..
-Sachant que tu fais pas partie de la famille ça tombe sous le sens. Dis je sèchement, j'avais pris un ton ironique, Enzo se fout de moi la.. Je veux pas jouer a la copine jalouse, c'est pas mon truc mais..ça m'énerve.
-Prends pas cet air là après ce que tu m'as annoncé ce matin. Dit il froidement, il était distant, c'était vraiment bizarre..
-Ok, écoute laisse tomber, je pensais régler le problème mais c'est visiblement pas ce que tu veux. Dis je la voix tremblante sur la fin.

Un silence se fit au bout du fil, je fermai les yeux et relâchai mon poing, je ne mettais pas rendu compte a quel point j'etais crispée..

-Ok j'ai ma réponse. Dis je sèchement avant de raccrocher sans attendre une quelconque réponse de sa part.

Je jetai mon tel sur la table et me passai les doigts nerveusement dans les cheveux. Je soufflai un bon coup, ça y est ça m'a coupé l'appétit.. Je finis ma tasse de café, pris mon tel et mon portefeuille et me dirigeai vers le comptoir régler.
Je ressortis aussitôt, j'ai besoin de marcher..prendre l'air sur les quais me fera le plus grand bien..je sais pas comment je dois prendre ma conversation avec Enzo.. Je sais que..que c'était pas correct de ma part de lui avoir annoncé ça comme ça mais de la a réagir comme ca, mais merde je suis sa copine quand même. Enfin jetais..ou je le suis encore..enfin je sais pas vraiment.Ça m'énerve.