Attirance dangereuse

chapitre 3 : Back to normal, or not?

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Pdv Nina

8 septembre 22h00 dans les rues de Londres

Cela faisait bien vingt minutes que je marchais après être sorti de cet enfer qu'était cette soirée. J'étais fière de moi, l'un dans l'autre. Je mentirais si je n'avais pas versé quelques larmes pendant mon trajet. Je voulais être forte, mais, j'étais humaine et ce que j'avais vu ce soir-là m'avait fait mal. Pas autant que je le pensais néanmoins mais j'avais eu mal.

Je considérais Livi comme une vraie sœur et finalement, je découvrais qu'elle se tapait mon mec. Enfin, rectification, ex petit-ami à l'heure d'aujourd'hui. J'avais mal mais c'était une douleur presque agréable. Je ressentais enfin une certaine liberté, je n'avais plus le poid de ma conscience ni de mes actes qui me faisait resserrer mon cœur dans ma poitrine à chaque fois que je pardonnais Evans des coups qu'il me donnait ou de l'irrespect dont il faisait preuve à mon égard bien trop souvent.

À chaque coup de talon, qui était aussi démoniaque que l'égo de mon ex vu comment ils me faisaient un mal de chien, qui claquait sur le béton je me sentais moi. Vivante, rayonnante et surtout, plus légère. J'inspire longuement un bon bol d'air frais, ça faisait un bien fou. La liberté il n'y avait que ça de vrai, comment j'ai pu passé à côté de ça ? Et surtout pour un homme comme lui qui prenait plaisir à me faire du mal pour sa propre excitation ?

Je grimace, rien que de l'imaginer à nouveau dans mon lit, nu au-dessus de moi à me donner des coups de rein puissant alors que je ne mouillais quasiment pas vu mon manque d'envie envers sa personne et qui s'en fichait royalement que j'ai mal ou non. J'avais envie de vomir et je crois que je suis à deux doigts de le faire.

Je me tiens à un mur en mettant ma main devant ma bouche sentant que de la bile comme tout à l'heure était au bord de mes lèvres. Mais je réussis à me retenir, je ne veux pas lui donner la satisfaction de vomir pour lui. Il m'a pris beaucoup trop de choses pendant ses trois dernières années que rien que cette régurgitation il ne la mérite pas.

Je souffle un bon coup, ne pense plus à ça, ne pense plus à ses sourires, son rire, son corps, ses gestes et ses mots. Ne pense plus à lui tout court, car il ne mérite pas la personne que tu es. Et il ne l'a jamais mérité. Je suis une âme brisée qui ne connaîtra peut-être jamais le bonheur de se faire aimer mais il n'est jamais trop tard pour apprendre à s'aimer soit même avant tout. Et c'est bien ce que je compte faire. Je vais m'aimer pour ce que je suis, je vais aimer chacun de mes défauts comme de mes qualités chaque jours que dieu fait. Je vais apprendre à aimer mon reflet devant le miroir, apprendre à aimer ce corps qui a longtemps était meurtri par d'innombrables personnes.

Car vous savez quoi ? Ce n'est pas de ma faute. Les cicatrices qui sont sur mon corps ne sont pas de ma faute comme on me l'a souvent répété. Je ne méritais aucune d'elle malgré ce qu'on avait pu me faire croire. Toutes ces douleurs, je n'en méritais aucune et maintenant je le sais. Maintenant je sais que rien n'est de ma faute, que je n'aurais jamais dû passer par tant de souffrance car personne ne mérite de passer par là. Aucune femme ne mérite de se faire tabasser par son petit ami. Aucune femme ne devrait trouver sa normal de se faire frapper car c'est soit disant de leur faute. Aucune femme ne devrait endurer une relation sexuelle non consenti avec son petit ami car monsieur veut avoir son plaisir à lui malgré la douleur qu'elle pourrait ressentir pendant le rapport. Aucune femme ne devrait souffrir comme j'ai souffert.