chapitre 5 : New life

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PDV de Nina

4 heures du matin, Aéroport de Naples, Italie.

Je sursaute quand je sens que l'avion fait un mouvement vers le bas. Je déglutis et regarde la personne qui se tenait face à moi. Il dort. Cet enfoiré d'aigri à moitié psychopathe, dort.

Un autre mouvement me fait fermer les yeux subitement, je me tiens à mon siège, enfonçant presque mes ongles dans le cuir de celui-ci. Cette sensation qui me tiraillait le ventre était presque désagréable. Comme si, mon estomac faisait une sorte de looping à l'intérieur de mon ventre et plus l'avion descendait, plus cela s'intensifiait.

C'est ça de prendre l'avion ? Pas sûre que je m'y fasse. Ni moi, ni mon estomac. Et plus je regarde mon kidnappeur, plus je me dis que c'est un véritable enfoiré de me faire vivre une expérience que j'aurais aimé vivre seule.

Une autre sensation à l'estomac me fait pâlir, elle est plus intense et cette fois, ma respiration se bloque. Mes mains se mettent à trembler et je sens que je vais rentrer en crise d'angoisse. Ça faisait beaucoup trop à avaler pour une seule nuit et je ne pouvais plus retenir cette boule de nerf qui grandissait en moi depuis tout à l'heure.

Mais au moment où je pensais que j'allais sombrer dans cette bulle angoissante, une voix me ramène à la réalité.

-Ta main.

Je fronce les sourcils, pourquoi Léonardo me parle ? Il était en train de dormir il y a encore une seconde, impossible que ce soit lui qui me parle.

-Gamine, je vais pas me répéter. Ouvre les yeux et donne moi ta main, dit-il plus sévèrement.

Il n'y a pas de doute, c'est bien lui. J'ouvre les yeux et je le regarde un peu perplexe, il n'avait aucune émotion sur le visage, juste un air fatigué et presque ennuyé. Je baisse un peu les yeux et je vois que sa main est tendue sur la petite table qui sépare nos sièges.

J'arrête de serrer le siège et tend ma main vers lui lentement, de manière un peu timide. Je n'arrivais pas à le cerner, il était à la fois flippant comme charmant. Serait-il bipolaire ? Il a oublié de prendre un de ses cachets ?

Je frissonne légèrement quand il prend ma main dans la sienne, le contact de sa peau contre la mienne bien que ce ne soit que nos mains me fait un drôle d'effet. Alors que je ne devrais pas, il venait de me kidnapper, pourquoi je tomberais sous son charme ? Ça serait tout bonnement ridicule et il en était hors de question.

-Tu..

-La ferme, je pense que c'est déjà assez humiliant pour toi que je te prenne la main comme une gamine de 5 ans tout ça parce que tu as peur de l'atterrissage, donc il ne vaudrait mieux pas que tu ouvres la bouche. Surtout pour dire des conneries vu le spécimen que tu es, dit-il d'un rictus.

Je me pince les lèvres et regarde ailleurs, j'étais même tenté d'enlever ma main de la sienne, vu comment ma fierté venait d'être piétiné. Mais, j'avais beaucoup trop peur pour le faire, il avait raison après tout. Ce n'est pas pour autant que je lui dirais, il ne mérite même pas que j'ouvre la bouche pour lui.

-J'ai vexé mademoiselle ? Pauvre petit chou.. Continue de rester dans le silence, j'aime ce son et la tête dépitée que tu tires.

Je déglutis mais ne répond rien, ça ne servait à rien de toute façon. À part m'attirer de ses foudres ou me prendre des répliques salées, cela n'allait rien m'apporter. Soudain, je retiens de justesse un cris de surprise, la descente que je viens tout juste de ressortir avait été recte et je sens que l'avion est comme en train de rouler par terre. Mon dieu. Je crois qu'on vient d'atterrir. J'ouvre lentement mes paupières et vois le regard moqueur de ce Léonardo. Je retire tout de suite ma main de la sienne, il avait déjà assez profité de la situation et de mes faiblesses.

Attirance dangereuse Where stories live. Discover now