5. Did I drown ?

541 44 5
                                    


La journée avait été calme, aujourd'hui. Jisung avait choisi la tranquillité, ce qui disait ; pas de grosses escapades, pas de groupe d'amis avec qui traîner. C'était lui, un smoothie à la mangue et ses fiches de composition. Il s'était promis de ne pas travailler pendant les vacances, mais c'était plus qu'une passion pour lui.

Il avait informé ses deux amis de sa sortie, ceux-ci ayant déjà d'autres projets de prévus. Il était donc là depuis au moins deux heures, qu'il n'avait même pas vu passer.

La Cabane était pleine de visiteurs. Toujours prêt à aider, le brun avait informé au restaurateur qu'il prêtait main forte si besoin.

À présent plongé dans son oeuvre, Jisung sentit son casque scotché à ses oreilles, à tel point qu'il n'entendit ni les passants, ni les feuilles des palmiers qui s'effleuraient violemment à cause du vent. Composer l'apaisait, lui faisait du bien. Il eut un chance inouïe d'avoir pû en faire son métier.

Il avait commencé dès sa dernière année de collège, en postant des démos sur une plateforme indépendante, puis en suivant une étude en musique jusqu'à être repéré, ce qui était arrivé grâce à l'un de ses amis de la fac, qui avait envoyé une compo à une entreprise de divertissement. Il y avait signé un contrat de six mois, avant d'être officiellement reconnu en tant que compositeur parolier. Depuis, il travaillait avec tel ou tel maison de disques, ce depuis quatre ans.

Le vent commençait à souffler. Il retenu à temps l'entièreté de ses feuilles, qui faillirent s'envoler. Il referma son ordinateur, récupéra ses affaires puis alla payer sa boisson en saluant le barman. Les profiteurs de la plage se débattaient pour rattraper leurs biens. Il trottina jusqu'à la maison, ce qui ne prit que cinq petites minutes. Une fois son matériel posé, il voulu vérifier l'heure, afin de voir quand est-ce que le couple allait rentrer.

Fait chier.

Il avait oublier son portable au bar. En deux en trois mouvements, il remit ses chaussures et couru le plus vite possible vers la brasserie. Les trois marches montées, il se retrouva nez à nez avec une chevelure brune chocolat. Il encra ses yeux dans ceux du prétentieux. Décidément, la terre faisait tout pour les réunir. Il avait plus important à voir, lâchant donc le contact visuel pour chercher son téléphone des yeux. Il le vit nul autre que dans la main de l'homme face à lui.

« Tu cherches ça ? »

Il était tellement choqué par cette parole qu'il en demeura muet, les yeux grands ouverts. La voila, leurs premiers mots partagés. Cette voix qu'il se hantait à découvrir. De plus, il parlait coréen, sa langue natale. Lui qui s'etait tué à ne rien dire, à l'aéroport, de peur qu'il ne comprenne pas ses mots.

Il avait hoché la tête comme un enfant et la garda baissée en récupérant l'objet, que son vis-à-vis lui tendait.

« Merci. »

C'était la seule chose qu'il réussi à sortir. De là, ils avaient réinstauré leur petit jeu de regard. Jisung en était tant hypnotisé qu'il serait prêt à l'embrasser sur le champ.

Toutes ces idées saugrenues lui firent mal au crâne, et il fut tellement plongé dans ses pensées qu'il n'avait même pas remarqué le départ de l'ébène, qui s'éloignait, dos à lui.

Il y avait tant de choses dans sa tête à propos de ce mystérieux garçon. Depuis le feu de joie, il ne cessait de penser à lui. C'est d'ailleurs pour cela qu'il s'était mis à travailler, cherchant un échappatoire parmi tant d'autres. Le destin jouait à il ne savait quoi pour les réunir, ça l'agaçait. Il n'allait pas ruiner ses vacances à cause de ses songes sur un pauvre type.

Sur le chemin de la maison, il traînait des pieds. Le vent s'était calmé, comme il n'était jamais venu. La météo d'Indonésie lui réservait toujours des surprises.

Une fois rentré, il prit une douche méditative. Le couple étant rentré après sa sortie, il les aida à ranger les courses, et leur fit des cafés.

« - Ça va, Jisung ? demanda Gunil, ayant remarqué l'expression perplexe de son ami.

- Oui, désolé. J'étais dans mes pensées. répondit celui-ci. Dis, à tout hasard, vous les connaissez ? Les trois gars qu'on a vu au bar, lundi.

- Euh... On les vois souvent, à la cabane, mais pas plus que ça. informa Dewi, accompagnée par l'acquiescement de son amoureux. Pourquoi ça ?

- Rien, c'est que... Je croise souvent l'un des trois. Si je dois porter plainte pour harcèlement, j'aurai bien besoin d'un nom. plaisanta-t-il.

- Tu devrais te renseigner auprès de Bastian. Il connaît bien les habitués. conseilla l'ainée. »

Le brunet les remercia d'un hochement de tête. Il n'avait plus qu'une chose à faire.

Trouver l'identité du prétentieux.

🏖️🏖️

Je m'excuse encore et encore pour le retard mais vous êtes pas tellement étonné.e.s.
Je pense limiter les chapitres à 800 mots parce que j'ai vraiment eu du mal à écrire ce chapitre. Les deux prochains sont déjà en cours, et ils sont déjà chaud chaud chaud !!
Donc on se revoit très bientôt.

Taste | Minsung Donde viven las historias. Descúbrelo ahora