Chapitre 6

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Il était tard quand je rentre chez moi toute fatiguée et il pleuvait un peu. Je n'arrêtais pas de remémorer l'instant où cette hôtesse se tenait en face de mon homme. Franchement je vais devenir folle ! Je me faufile rapidement dans mon appart et brusquement j'ai eu un sursaut et j'allume la lumière.

- Bordel j'hallucine ! Comment t'es rentré chez moi ? Sors s'il te plaît. Criai-je avec rage.

Brayan était là assis sur le canapé avec un verre de whisky en main. Il était vêtu d'un maillot noir collé à sa peau dévoilant son torse. Je pouvais remarquer tous les tatouages qu'il avait sur le bras et c'était excitant.

- Dégage de chez moi s'il te plaît ! Lui dis-je furieusement en passant à côté de lui.

Il se releva et se mit en face de moi. J'avale une grande bouchée d'air.

- Tu ne pourras pas te débarrasser facilement de moi. Tu es à moi, tu l'as toujours été et tu le resteras !

Il s'avance vers moi et moi je fait un pas en arrière et j'ai failli renverser une lampe sur la table à côté de moi. Rapidement il m'attrape par les hanches pour éviter de me blesser.

- Ne me dis pas que tu as peur de moi ?

Il éclate un rire.

- Bon sang ! Comment je pourrais faire du mal à quelqu'un que j'aime.

- Va t'en s'il te plaît !

- On peut se parler un moment ?

- Non ! Je vois que tu as bien travaillé ton corps mais ton esprit lui même reste intact. Tu ne changeras jamais. Je ne suis pas un objet. Tu peux pas toujours débarquer comme ça dans ma vie.

- J'ai été là pour toi quand la tragédie s'est passé. J'ai été là quand ta mère t'a rejeté. J'ai été là quand Pablo est parti. J'ai été là quand tu as déménagé au Mexique. On a passé 5 ans ensemble. ON ALLAIT SE FIANCER !!!!

Il lance un cri. Ce qui me fait sursauter ! Il avait raison. Il était toujours là et c'était ça le problème.

- C'est bien ça le problème ! Ta présence ! Tu ne me laisse pas respirer. Tu es obsédé par moi. Et ça depuis que j'avais 16 ans.

Je me dirige vers la sortie pour lui ouvrir la porte. Mais au lieu de sortir il s'assoit !

- Dit ! Tu te rappelles quand tout a commencé ?

" C'était un 24 décembre ! Brayan et Pablo avaient déjà 20 ans. Et moi les gens me voyaient comme une gamine, et j'avais seulement 16 ans. Ils étaient comme des frères pour moi. Ils venaient toujours me chercher après les cours. On allait prendre une glace, manger ensemble et même aller voir des matchs. Les parents de Pablo étaient toujours fous de rages à chaque fois qu'il rentrait tard, la chemise chiffonnée comme un gamin. Et Brayan lui, il était orphelin, une amie de son père l'avait élevée suite à la mort de ses parents dans le World Trade Center du 11 septembre. Il pouvait rentrer tard, il pouvait traîner avec n'importe qui. La bonne dame s'en foutait. Et moi de mon côté, ma mère était toujours furieuse parce que je fouinais toujours avec ces 2 garçons et je n'amenais jamais d'amies filles faire des devoirs chez moi. Elle me disait toujours : Tu es une honte pour cette famille... Nous étions des amis depuis 3 ans déjà, et ce 24 décembre là, j'étais chez Pablo. Ces parents étaie de voyage et il n'y avait personne. J'étais avec lui dans sa chambre, dans son lit, et on ne pouvait retenir nos désirs. Il était en moi, et je hurlais de plaisir. Je criais son nom, et subitement la porte s'ouvre en face de nous. Dévoilant la face de Brayan dans l'embrasure de la porte. Il était furieux et il s'est jeté sur Pablo. Et ce soir là ils se sont battus par ma faute."

- Tu te rappelles de cette marque au dos que j'ai fait à Pablo ? Il sourit bêtement.

- Ouais ! Tu l'avais poignardé avec un couteau...

- J'avais la rage ! Et je t'aimais tellement. Je savais pas comment te le dire. Et ça m'a énervé qu'il était le premier à faire le pas.

" Oui ce jour là Brayan a poignardé Pablo dans le dos, et lui a laissé une grande cicatrice. Et c'est là que tout a commencé ! Le lendemain, les parents de Pablo ont porté plainte. Et depuis lors ils lui ont refusé de nous adresser la parole. Je savais que cela le rongeait de l'intérieur. Je pouvais pas vivre sans lui. Après quelques mois, il ne me restait que Brayan. Malgré tout ce que je lui ai dit pour qu'il ne m'adresse plus la parole, il était toujours présent. Et un jour je sais pas ce qui m'a pris, on a fait l'amour. Je sentais que c'était autre chose, j'étais comme une soumise, et il menait la dance. Il n'avait pas de souplesse tout comme Pablo, il avait une rage entre nous, on était comme deux être affamés. Et j'aimais ça ! L'un était doux, l'autre était brute. L'un était fragile et l'autre était dangereux ! Et c'était exactement ce que j'avais besoin..."

Brayan se releva et s'approcha de moi. Il relève son maillot et prend ma main. Il le déposa sur sa hanche droite. Mes mains tremblaient et j'arrive à peine à avaler ma salive.

- Moi aussi j'ai une cicatrice ! Tu as oublié ? T'es la seule à ne pas en avoir dans toute cette histoire.

- Tu as tord ! Vous m'aviez laissé des cicatrices mentales ! Et c'est ça qui me ronge !

" Je hurlais le nom de Brayan dans la pièce peu éclairée. On changeait de position à chaque reprise. L'endroit nous appartenait et nous étions seuls. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre brusquement et Pablo apparaît...

- Sarah ! J'aurais parié que jamais tu ne ferais une chose pareille !

Rapidement j'enfile ma robe. J'avais honte !

- Pa...Pablo je peux tout expliquer. Je suis vraiment désolée. J'éclate en sanglots. Et lui aussi il pleurait.

-Tu comprends mieux maintenant ? Lança Brayan

Alors c'était ça ! Une histoire de vengeance ! J'étais humiliée...

- Tu dégages ! J'ai pas terminé ! Lança Brayan.
Et c'est là que Pablo sorti un pistolet. J'étais terrifiée. Je hurlais qu'il n'avait pas besoin d'en arriver jusque là. Mais il a tiré... »

•••••••••••

Je lui caresse lentement la cicatrice sur la hanche. Heureusement que la balle ne lui avait pas transpercé. Et c'était depuis ce jour que je n'ai plus revue Pablo... Une larme coula sur ma joue, et il l'essuya avec son pousse.

- Je suis vraiment désolée. Lui dis-je en pleurant.
Je ne suis qu'une garce ! Je suis la coupable dans toute cette histoire.

- Shuutt non ! Ne dis pas ça ! Tu n'es pour rien !

Il me serra dans ses bras, puis déposa ses lèvres sur les miennes ! Mais j'ai pas résisté à son baiser !

Mon Dieu ! Je suis quel genre de femme ?

Mon Dieu ! Je suis quel genre de femme ?

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Passion Enflammée (En Pause)Where stories live. Discover now