Chapitre III

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La nuit passe beaucoup plus calmement pour Heizou, qui se réveille le matin seul dans son lit. Il se lève pour voir Kazuha toujours en train de dormir dans son lit. Le jeune détective se libère de l'emprise du marchand de sable avec autant de mal que la veille. Aucune de ses blessures, pourtant reçues il y a déjà plusieurs semaines, n'ont guéries; ni Kokomi ni même les grands médecins de chacune des îles Inazumiennes ne savent comment soigner ses maux. Sans qu'ils ne le sachent, un poison se développe lentement dans le corps affaibli du jeune malade, tourmentant ses nuits, et contraignant ses mouvements. Mais Heizou préfère ignorer ses douleurs. Gorou lui a interdit de sortir le jour, car d'après le général, les fatuis sont plus actifs en journée, ce qui représenterai un risque accrus pour le blessé. Même si Heizou sait très bien qu'ils sont aussi occupé la nuit que le jour à le traquer. De toute façon il ne pourra jamais leur échapper. Il s'est mis dans de beaux draps, et il le sait très bien, c'était son choix après tout. Yae l'avait prévenu, et lui avait même proposé de mettre les fatuis en déroute, mais le garçon se contentât de répondre : « Lorsqu'ils l'apprendront, ils reviendront, et cette fois-ci leur colère sera telle, qu'ils prendront objets et vies sans aucune pitié. Les fatuis ne sont pas des êtres à sous-estimer... ». Plus le temps passe, plus Heizou regrette ses paroles. Depuis ce jour il vit dans la peur de se faire attraper, ou même de voir ses proches disparaitre les uns après les autres.

« Mais quel détective de merde je suis... » se dit-il à haute voix. Ses pauvres yeux de couleur verte se remplissent de larmes, qui ne tardent pas à couler le long de ses douces joues lisses. Ses jambes tremblent, il perd son support et s'effondre au sol, sur ses genoux. Le regard vide, il continu à avoir peur de ce qui pourrai lui arriver. Ses douleurs horribles, la peur des fatuis, ou même Kazuha qui à tout moment pourrai lui faire la même chose qu'à son ami. Il pense à toutes ces choses et se demande laquelle est la bien pire. D'un coup, il sent une main se poser doucement sur son épaule. Son dos se tend. Ses yeux s'assèchent de peur. Qui est ce que cela pourrait être... Dottore ? Arlecchino ? Ou bien celle qui lui a emplanté cette piqûre avant qu'il soit envoyé à Watatsumi, Columbina ?

Soudainement, une main le retourne pour lui faire face, puis une seconde l'emprisonne fermement. Il regarde la personne aux yeux rubis pleins d'inquiétude. Heizou reconnait rapidement le regard de Kazuha.

-    Heizou ! HEIZOU ! Tu m'entend ! Réponds-moi !

-    K-Kazuha ?

-    Heizou ! Tu m'as fait peur ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tout va bien ? Demande-t-il tout alarmé, en lui essuyant les yeux.

-    Euh... oui ne t'en fait pas... tu viens de te réveiller ?

-    Oui, je t'ai entendu tombé, puis tu ne bougeais plus et tu t'es mis à pleurer. Tu es sûr que tout va bien ?

-    Désolé, je ne voulais pas te réveiller. Et oui ne t'en fais pas, tout va bien. Répond Heizou avec un sourire.

-    Arrête, tu sais que tu mens, et tu sais que je le sais. Dit Kazuha en glissant ses mains le long des bras d'Heizou pour les placer sous ses coudes. Ne t'en fais pas je sais bien que tu n'aimes pas quand on te touche. Regarde-moi, je ne te ferai rien, je te le promet. Chuchote Kazuha avec un sourire très calme.

Heizou fixe les yeux d'un rouge clairifié par le soleil de Kazuha avant de sourire un peu. Kazuha attrape doucement les mains d'Heizou et lui fait les même caresse que la nuit dernières lors de son cauchemar. Puis rapproche sa tête à celle d'Heizou jusqu'à coller les deux front ensembles. Les deux respirent de plus en plus vite, tout comme leur cœur. Mais pas pour les mêmes raison. Heizou avait peur, « et s'il me fait quelque chose lorsque je suis en moment de faiblesse ? » Pense-t-il fortement. Kazuha lui c'est bien le sentiment d'amour qui le rend dans cet état, Il se l'est avoué il y a bien longtemps que la façon dont laquelle il s'inquiète pour Heizou est à cause du sentiment de l'amour. Il rêverai de l'embrasser à ce moment, mais il sent très bien la respiration d'Heizou qui exprime un côté plutôt de peur. Il sourit tendrement avant de se reculer. Il pote le jeune détective tout faible et le pose sur le canapé dans le salon. Après l'avoir déposé, quelqu'un toque à la porte, ce qui inquiète beaucoup les deux jeunes. Mais Kazuha sans aucune autre hésitation ouvre la porte pour tomber sur Gorou, qui sort un bruit exclamatoire le voyant dans cet état.

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