Chapitre 32 : La trêve

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Avertissement, ce chapitre contient une ou plusieurs scènes choquantes pouvant heurter la sensibilité.

Un silence pesant s'abattit sur le groupe, étouffant les paroles prononcées par Timothy qui continuaient à résonner dans l'air lourd. Les visages figés traduisaient une myriade d'émotions tourmentées, allant de l'incrédulité à la confusion en passant par la colère brûlante. L'information, comme un poison insidieux, se frayait un chemin dans leurs esprits, les laissant déconcertés et vulnérables. Les regards perçants, tels des lames acérés, convergèrent tous vers Lorelaï qui se sentait soudainement écrasée sous le poids de leur jugement. Une boule d'angoisse se forma dans sa poitrine, comprimant son souffle, nouant ses entrailles et faisant trembler légèrement ses membres.

Timothy, quant à lui, semblait exulter, ses paroles acerbes agissant comme un poison dans l'esprit de Lorelaï. Son rire sonnait comme une symphonie macabre, chaque note faisant frissonner les membres de la jeune femme. Il semblait s'amuser de sa propre cruauté, se délectant de la souffrance qu'il infligeait à Lorelaï. La satisfaction se lisait sur son visage, illuminé d'un sourire cruel qui soulignait chaque ligne malveillante.

« Je dois admettre que cette nuit, c'était... Comment dire? » Commença à dire l'inquisiteur d'une voix teintée d'une satisfaction dérangeante. Un frisson d'excitation parcouru son corps, tordant ses traits d'une lueur malaisante. « trèèès agréable ! Mais là... C'est encore plus jouissif, que ce soit nul autre que MOI qui révèle à ta petite clique la vérité ! »

La colère bouillonnait en Castiel, ses mains se crispant en de puissants poings qui faisaient blanchir ses jointures. Sa voix, teintée d'une détermination farouche, trouva un écho dans le silence pesant.

« Maintenant que tu as fait ton petit effet, casse-toi ! » Rugit Castiel avec férocité, son regard transperçant celui de l'inquisiteur.

Timothy, imperturbable, haussa un sourcil narquois à l'adresse du lycan.

« Ce n'était là qu'une simple visite de courtoisie. Cela n'a à mes yeux aucun intérêt de frapper un animal déjà blessé, limite agonisant... » 

Il avait dit cela à l'adresse de Lorelaï concluant ses dires par un geste aussi narquois que celui que lui avait lancé la jeune femme quelques jours auparavant devant le siège de l'inquisition. Puis, sans plus de cérémonie, ils se retirèrent laissant derrière eux un groupe en proie à un mélange de confusion, de colère et de chagrin.

S'en suivi un nouveau silence qui dura d'interminables minutes durant lesquels tous dévisageaient la jeune femme, attendant qu'elle se décide à leurs donner une explication. Ils étaient tous tellement absorbée par elle que nul n'avait semble-t-il remarqué l'individu, silencieux, qui avait observé la scène avec intérêt, tapis dans l'ombre non loin d'eux, cet homme au yeux bleu et au regard naturellement triste.

Se sentant acculé, Lorelaï, décida finalement à contre cœur de prendre la parole pour faire le récit des événements de la nuit dernière ; ce faisant au fur et à mesure qu'elle racontait la soirée le flot continu des souvenirs l'envahissait. Elle eut l'impression de revivre une nouvelle fois ces instants, qu'elle aurait aimé pouvoir effacer de sa mémoire...

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Lorelaï était assise au comptoir d'un bar, non loin de l'hôtel où la retrouveraient Castiel et Liam bien des heures plus tard. Elle se tenait là, telle une prédatrice vorace, observant la foule, guettant, à l'affût de sa prochaine proie.

Elle était affamée à un point tel qu'elle sentait son bas ventre se tordre douloureux et impatient. Elle n'avait pas faim de nourriture, non, son corps réclamait avec insistance de la volupté, des corps nus entrelacés. Elle ne pourrait pas tenir beaucoup plus longtemps, elle le savait.

Au cœur des ténèbresWhere stories live. Discover now