Au cœur des ténèbres

Chapitre 48 : Échec & Mat

Avertissement, ce chapitre contient une ou plusieurs scènes choquantes pouvant heurter la sensibilité.

Philae exultait, son visage transfiguré par une éclatante satisfaction qui semblait irradier de chaque pore de sa peau, conférant à ses traits une aura de triomphe incontestable. Les reflets dansants dans ses iris azurées trahissaient une félicité intérieure indéniable. Un sourire carnassier ourlait ses lèvres, accentuant la cruauté de ses intentions pendant qu'elle laissait échapper un ricanement sardonique. Les épaules de Philae étaient relevées, son port altier dévoilant une confiance inébranlable. Chaque mouvement qu'elle effectuait semblait calculé pour intimider, pour dominer. Ses gestes, précis et délibérés, renforçaient sa mainmise sur la situation, son emprise sur Lorelaï. Elle était un prédateur prêt à fondre sur sa proie.

« Tu es si désespérée, si pathétiquement prévisible, que tu ne cesses de répéter inlassablement les mêmes erreurs, accordant, encore et encore, ta confiance à ceux qui ne la méritent pas. » déclara-t-elle d'un ton cinglant. Chaque inflexion de sa voix était empreinte d'un mépris palpable, d'une lucidité implacable. Une lueur de satisfaction cruelle brillait dans ses prunelles, soulignant la noirceur de son âme, elle ajouta d'un ton glacial :

« Je dois te l'accorder la trahison te va à ravir chère petite sœur. »

Son regard, empreint de haine, arborait un bleu aussi profond que l'océan en pleine tourmente. Il transperçait celui de Lorelaï avec une intensité dérangeante, révélant pensées et émotions de sa cadette, exposées à son jugement implacable. Une lueur d'espièglerie dansait dans ses yeux, témoignant d'une connaissance aiguë des failles de son adversaire, comme si elle avait scruté chaque parcelle de son être pour mieux le manipuler à sa guise. Elle semblait lire dans les profondeurs les plus sombres de son âme, prête à exploiter les faiblesses à son profit.

Lorelaï, tentant de dissimuler sa vulnérabilité derrière un masque d'indifférence, demanda d'une voix tremblante :

« Qu'as-tu fait ? »

« Moi ? Mais je n'ai rien fait ! Tout ceci est ton œuvre. J'ai simplement exploité le doute qui t'habitait déjà. » répliqua Philae, le ton suave, feignant l'innocence. « Je savais que c'était qu'une question de temps avant que tu ne détruises tout. Cependant je dois avouer que jamais je n'aurais espéré que tu le fasses aussi rapidement. Je n'ai été que l'étincelle mais c'est bien toi, qui l'a transformée en ce brasier dévastateur... »

Un sourire en coin s'étira sur les lèvres de Philae, révélant une satisfaction malsaine devant le chaos qu'elle avait semé. Ses mots étaient empreints d'une perfidie calculée, comme si chaque syllabe était soigneusement choisie pour infliger une douleur supplémentaire à sa sœur. Il y avait dans son expression un mélange complexe de cruauté froide et de jubilation perverse, la détresse de Lorelaï suscitant en elle un plaisir pernicieux.

« Comment as-tu pu ? » demanda la sorcière, la voix fébrile, témoignant d'une vulnérabilité évidente face à la trahison de sa sœur.

À cette simple question, le regard de Philae s'assombrit, porteur de toute la rancœur qu'elle éprouvait pour sa cadette. Les flammes de la colère brûlaient dans ses pupilles, illuminant son visage d'une lueur sinistre. Tout son être était imprégné de ressentiment, de la douleur passée et présente qui la consumait de l'intérieur.

« Comment j'ai pu faire quoi ? Te trahir ? Mais tu n'as pas encore compris ? » rétorqua-t-elle, avec froideur. « Toi et toutes nos ancêtres comme toi, êtes le cancer de cette famille. Vous n'êtes que mort et destruction. Je me devais de préserver le peu de membres encore vivants et humains de notre lignée. Maintenant que tu es en guerre ouverte avec l'inquisition, que crois-tu qu'il serait advenu de maman, Gabriel et grand-mère ? »