Jeanne Brault est née en 1923 dans un petit village québécois non loin de Montréal, où son père Albert possède un garage automobile.
Avant que la voiture se démocratise, on utilise au Québec comme ailleurs dans le monde la force des chevaux pour se déplacer : le père de Jeanne est cordonnier, sellier et maréchal-ferrant. Quand les moteurs remplacent les chevaux, il se forme tout seul à la mécanique jusqu'à transformer son échoppe de sellier en garage. Jeanne, que le bricolage a toujours passionné, traîne dans ses pattes. Elle apprend avec lui le métier de mécanicienne, et passe des heures à l'atelier. Elle a trouvé sa voie ! À tel point qu'elle souhaite reprendre le garage de son père, mais à l'époque, au Québec, on estime que mécanicien ce n'est pas un métier de fille.
Qu'à cela ne tienne: pour prouver ses compétences, Jeanne décide d'obtenir sa carte d'apprentie. Après de nombreux tests, le Comité paritaire de l'industrie de l'automobile du Québec la lui délivre. Et un an plus tard, l'Association des marchands détaillants lui décerne le titre officiel de première femme mécanicienne au Canada. Une fierté pour Jeanne, et un bon moyen de rabattre le caquet de ceux qui estiment encore aujourd'hui que la mécanique n'est pas un domaine pour les filles !
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ʟᴇs ɪɴsᴏᴜᴍɪsᴇs
Non-FictionLes femmes qui peuplent ses chapitres ne sont ni polies, ni gracieuses, ni soumises : qu'elles aient accompli des exploits ou bravé la loi, elles ont toutes pris leur destin en main, dépassant la condition que leur réservait leur statut de femmes. F...
