23. Panique intense

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Éyana :

Allongée dans mon lit, je n'ai pas bougé depuis deux jours. J'essaye de manger un peu lorsque Gage dépose une assiette sur le bord de mon lit, mais c'est difficile.

Je suis bouffer par les remords.

Mes larmes ne font que couler, et je ne peux pas les contrôler.
Jamais je n'aurais pu imaginer un tel désastre.

Toc..toc..toc..

- Éya ? C'est Soraya, dit une petite voix.

- Entre, je dis après quelques minutes de réflexion.

La poignée s'abaissa, et la porte s'ouvrît sur le merveilleux visage de Soraya.

Elle m'avait manquée, je ne peux que l'affirmer, mais je ne parviens pas a affiché le moindre sourire pour autant.
Comme si elle lisait dans mes pensées, un sourire compatissant s'afficha sur ses lèvres.

Elle s'approcha de moi et s'assoit à mes côtés.

Je ne parviens pas non plus à soutenir son regard, au risque de lui dévoiler le nombre colossal de larmes que je cache.

- Est-ce que ça va ? Elle me demande.

- Comment est-ce que ça pourrait aller ? Je demande lassée de cette stupide question.

Je me sentis tout de suite désolé de lui avoir dit ça si froidement , et le lui fait savoir rapidement.

J'ai toujours trouvé ça si stupide de demander à quelqu'un s'il allait bien lorsque son visage est remplis de cernes, que ses yeux sont gonflés par les larmes et que son regard est si vide que l'on pourrait croire qu'elle n'a pas d'émotion.

Bien évidemment que ça ne va pas.

- Si tu savais, je suis tellement désolé pour toi, elle me dit.

Moi aussi je suis désolé.

Mais que faire des remords à présent ?

Je tourna ma tête pour confronter celle de mon amie avec détermination, mais je ne pu me retenir d'éclater en sanglots.

Soraya me prît dans ses bras et me rassura de la meilleure façon qu'elle le pouvait.

- Il est partit Soraya.. ma vie ne sera plus jamais la même, je lâche.

J'étais complètement perdue. Complètement remplie de haine et de chagrin.

Je ne pouvais me résoudre à l'idée qu'il ne faisait plus parti du même monde que le miens.

C'était si fou.

- Il n'est peut-être plus de ce monde, mais je suis persuadé qu'il te regarde depuis une autre planète, elle me confie.

Je m'accrochai à cette phrase comme à une bouée dans la mer déchaînée.

C'était peut-être insensé de pensé qu'une telle chose puisse être possible, mais j'y croyais du plus profond de mon âme.

Parce que je ne pouvais pas me résoudre à avoir simplement perdu l'un des hommes de ma vie.

Mon papa.

L'homme qui avait contribué à me donner la vie. L'homme qui avait fait de moi une fille heureuse.

- C'était trop tôt, je pleure.

- C'est toujours trop tôt Éyana, mais le temps est une richesse que l'on ne peux contrôler, elle me dit.

Pourtant j'aurais tellement aimé le contrôler.

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