25. Un souhait

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Éyana :

Je n'en reviens pas.

Je suis debout, devant le cercueil de mon père, a écouter les paroles tristes d'un homme en costard, la main de mon frère liée à la mienne.
Les larmes coulent à flots sur mes joues, incapables de les contrôler.

Le pire et de lever la tête, et d'apercevoir ma mère toucher le cercueil avec désespoir et colère.
Elle ne méritait pas de perdre en même temps son premier amour, et son amour éternel.

J'avais le cœur en miettes.

Il était là, devant moi. Mais je ne pouvais pas lui parler, pas m'excuser, pas le toucher ni le regarder. Ce sentiment était si horrible.

Il ne faisait plus partit du même monde que le miens.

- Putain de cancer à la con ! Je dis.

Toutes les têtes se retournent vers moi, me dévisageant comme si je n'avais pas le droit d'être énervé de la mort de mon père.

Mon frère pris ma tête pleine de larmes, et la cola contre son torse pour me cacher de tout ces regards jugeant.

- Ne prête pas attention a eux, ils ne comptaient même pas pour papa, dit Aiden.

- Alors que font-ils là si s'ils ne comptaient pas pour papa ? Je demande scandalisé.

- Ils se donnent une bonne image auprès de la société, tu sais bien comment les gens sont, crache Aiden soudain énervé.

Ça me dépassais.

Comment tu pouvais te pointer à un enterrement pour simplement se donner une bonne image ? Pourquoi ne pas laisser la famille faire son deuil tranquillement ?

J'avais envie de tout exploser.

J'étais énervée à ne plus pouvoir en respirer correctement.

Je détestais regarder cet homme qui parlait de mon père.
Je détestais voir le visage remplis de larmes de ma mère.
Je détestais voir celui de mon frère, dur comme de la pierre.
Je détestais voir la famille Conor trembler comme si une tempête les avaient touché.
Je détestais cet endroit, et j'étais presque sûre que mon père l'aurait tout autant détesté.

Alors je me défis de l'emprise de mon frère, et m'éloigna le plus loin possible de cet endroit.

Plus rien d'autre ne comptait pour moi à présent que de partir d'ici.

Je partis me réfugier dans une cabane abandonné de la forêt, cet endroit où j'ai passé toute mon enfance avec mon père a joué avec des épées en mousse.

Je me souviendrais toujours de son regard fier quand je réussissais à le battre.

Mais il n'était plus là à présent.

Et cette remarque me fit froid dans le dos.

Prise d'un élan de colère incontrôlable, j'envoya balader tout ce qui se trouvais devant moi. Je pris un bâton sur le sol de la forêt et l'abat avec force contre la cabane.

Mes larmes coulaient de plus en plus, ma force diminuait, et mes cris ne faisait que s'intensifier.

Des cris mélanger de désespoir et de rage.

- Éyana..

Je ne prêtais même pas attention à cette voix.

Non.

Je ne veux pas t'entendre.

Le bâtons détruisait l'entièreté de la cabane, mais ce n'était pas assez. Je devais la réduire en miette.

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