CHAPITRE X

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—Dis-moi, comment te sentiras-tu si tu savais qu'il te reste plus assez de temps à vivre ?

—Aucune idée ! Reste à voir !

    —C'est ce que je voulais entendre.

    —Tu le sais toi ?

—Ah, comment saurais je ? Mais si tu veux savoir réellement il faut vivre l'émotion, car seul le langage des sens est réel.

    —Je vois !

     J'avais toujours ce mal en moi. Mon affliction qui semblait plus qu'ignare au regard des autres m'amena  à arborer un nouveau visage d'enfants guéri de ses maux. J'avais ces cordes vocales, criminelles instruments à mes yeux, émanant des résidents du secteur vingt-un, me croisant au cent mètres de marches ; ils semblèrent tous vouloir consoler mon martyre, mais j'arrivais à desceller plus de curiosité mal nourrie en eux que de réel soutien moral. J'étais un potentiel source de médisances pour eux, c'était ça ma conviction. Et à chaque fois, l'impertinence des mots de ces gens, avec leur airs attristé, purement égoïste qu'humaniste m'exaspérait au plus haut niveau du seuil de ma tolérance. Mais, je ne le montrais jamais, j'arrivais à cacher mon ressentis face à ce geste. Je n'avais pas changé sur ce point, cependant, il m'arrivais à réfléchir, à savoir, Qu'est-ce qu'ils pensèrent me différencier d'eux, ma maladie où ma mort ? Il serait beau à savoir qu'on a tous un pied dans la tombe, et tous sans exception ignorions quand est-ce que les deux se réuniraient, au point qu'ils me voyaient comme un moribond, moi, qui était aujourd'hui plus susceptibles de disparaitre. Ils oubliaient qu'ils étaient eux-mêmes malade. La maladie du temps, agent mortel.—L'ignorance amène à faire des projets à long terme dans l'oubli. La lutte dans l'ignorance, les propos ne sont aucunement imprégné d'incertitude ; l'espoir et l'ignorance font tout le charme de l'existence.

     Mère, oui, maman essaya de me réconforter. Je l'étais à la seconde où elle le fit, mais à chaque fois que ma sentence parcourait mon esprit le désespoir primait sur tout.

     Maman m'avait dit qu'il fallait que j'aie une raison de m'accrocher. J'avais envie d'y croire, je voulus m'accrocher à quelques choses de fort, de captivant, qui me ferait oublier tant soit peu mon addiction au mal. Une seule pensée suffisait à me mettre dans cette état transitoire, à me donner ce leurre ; cette fille.

      C'était les congés de Toussaint. Cela allait faire ma troisième semaine au soin de la maison. Les averses se faisaient tantôt rare, tantôt sévissaient pendant trois longue journée. On parlait beaucoup à la télé de changement climatique qui serait la cause. Et pendant ce temps, Nina et kassim essayèrent à maintes reprises à m'extirper aux griffes de la maison en vain. J'avais toujours une excuse banale pour échapper à leur compagnie ; comme le fait qu'il faisait trop froid à seize heures de la journée, ou que j'avais un peu de fièvre. Même avec ces excuses ils arrivaient à leurs fins.

     On était au mercredi du congé, mes deux amis ne figuraient à l'horizon. Cet absence était dû aux averses. Il pleuvait incessamment depuis la veille des faibles gouttes qui n'empêchaient aux Hommes d'être matinal en leur lieu de travail.

     Il était quatorze heures de la journée et le ciel avait finis d'étancher sa tristesse. Les nuages autorisaient aux rayons solaires de réchauffer la surface de la terre. Maman se reposait dans sa chambre, et moi je suivais une série télévisée lorsque retentit la sonnette de la porte d'entrée principale. J'allai ouvrir, et là une silhouette familière se dessina dans mon champ, un corps trop parfait. J'eusse été d'abord subjugué par la surprise lorsque mon regard croisa la sienne. Elle porta un jean-collant noir qui excéda sa sublime rondeurs, et un t-shirt serrée à la taille compressant sa modeste poitrine, avec des baskets basses en cuir blanche.

ÇAWhere stories live. Discover now