Mon Addiction (TERMINE)

Epilogue 2

Brenda

Le soleil réchauffe ma peau, m'enveloppe dans un cocoon de chaleur et de détente. Au loin, j'entends les rires des enfants et souris. Afin de profiter du retour des beaux jours, nous nous sommes tous retrouvés au parc.

—Hum, gémie Tyna juste à côté de moi.

Allongée sur une serviette, elle profite de sa journée de liberté. Elle a besoin de sortir, de prendre l'air. Elle vit une situation pas simple en ce moment. Cinq ans de mariage l'ont changé et pas en bien. Elle va avoir besoin de retrouver ses repères et nous seront là pour elle. Mais je ne m'inquiète pas pour elle, elle est forte.

Un peu plus loin de nous, Juan et Ash font une partie de cache-cache avec les jumeaux. Mes bébés courent, tentent de dénicher la meilleure cachette, mais à trois ans, ils pensent encore que s'ils ne voient pas, personne ne les voit. Faux, évidemment. Si Ashton joue le jeu en faignant de les chercher, Juan quant à lui rouspète.

—Vous êtes sérieux les grumeaux ? C'est pas une cachette ça.

J'ouvre un œil pour savoir de quoi il parle. Juan, les bras croisés sur le torse et les sourcils froncés, rouspètent après mes enfants qui sont en boule, par terre, derrière leur vélo. Ils se regardent et rigolent en posant un petit doigt sur leur bouche.

Qu'est-ce que je les aime.

Quelques pas plus loin, Ashton penche la tête sur le côté, le regard remplis d'un amour inconditionnel pour nos enfants. Les années passent, pourtant, j'ai l'impression que c'était hier que nous nous rencontrions dans ce bar. C'était une autre vie, une autre Brenda à l'époque. Nous avons dû surmonter des épreuves, mais ça en valait la peine. Je ne regrette pas ce que nous avons vécu car ça nous a amener ici.

Une douleur me tend le ventre. Je respire calmement en attendant que ça passe et vérifie l'heure. Je me lève aussi gracieusement d'un cachalot obèse hémiplégique et rejoins ma famille.

—Juan, je soupire. Arrête d'embêter mes enfants s'il te plait. Ils n'ont que trois ans.

—Et alors ? Il y a des règles. Cache-cache, c'est du sérieux. S'ils veulent gagner, ils doivent être rapide et trouver l'endroit parfait pour qu'on ne les retrouve pas. Je ne veux pas qu'ils grandissent en pensant qu'ils peuvent réussir facilement.

Je soupire, déjà fatiguée de l'entendre, lui et ses grandes théories d'éducation. Je commence à avoir l'habitude de toute façon. Il s'approche de moi et frotte mon ventre distendu.

—Wow, ma belle, tu es énorme. Tu n'as pas peur que ta peau ne suive pas le rythme et que ça pète ? demande-t-il le plus sérieusement du monde.

Ashton, qui avançait vers nous, l'a entendu et lui frappe l'arrière du crâne.

—Hey !

—Et toi, tu n'as pas peur qu'à force de ne pas utiliser ton cerveau, il finisse par disparaitre ? Comment un mec aussi débile peut être avocat ? Ça me dépasse.

Je ris et me frotte contre mon amoureux lorsqu'il me prend dans ses bras.

—Bref, Juan, est-ce qu'on peut te confier les enfants pour le reste de la journée s'il te plait ?

—Ah donc je dis des conneries, mais vous êtes quand même bien contents de les laisser avec moi quand il s'agit de faire des trucs cochons hein ?

—Alors, déjà, tu n'es pas tout seul, il y a Tyna.

Juan plisse les yeux en direction de ma meilleure amie et son visage se ferme.

Ah ces deux-là...