『 7 𝓡𝓘𝓝𝓖𝓢 』 ⌯ ᴴʸᵁᴺᴸᴵˣ

Épilogue : Answer

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Un matin, alors que je venais de me réveiller d'un beau et long sommeil, je fus dérangé par des cris et des bruits de klaxons dans le rue. Je fronçais immédiatement les sourcils et avançais en toute discrétion jusqu'à la fenêtre. Celle-ci avait un rideau devant elle, empêchant la lumière du jour de traverser la pièce. Je fis attention à ne pas réveiller mon bien aimé, qui semblait dormir paisiblement dans mon lit. Sa joue était écrasée contre le coussin, le draps couvrait une faible partie de son fin corps. Je pus voir sur son cou et ses clavicules des marques rouges, celles que je lui avais faites hier soir, tard.

     Je cessais de l'observer afin de me retourner vers la fenêtre. Ce qui se passait sous mes yeux me choqua au plus haut point. Des camions étaient stoppés devant l'appartement où j'habitais depuis quelques années, des fans complètement fous et folles essayez de lancer des objets à ma fenêtre, même de la nourriture. Ils criaient à en perdre la voix, espérant que je les entende que je m'excuse probablement pour ce que j'avais fait. Pourtant, je n'avais absolument rien fait. Je n'étais pas le problème, c'était eux. Ils faisaient un scandale car hier, j'avais dansé avec un garçon et que j'assumais haut et fort ma sexualité.

« -C'est quoi tout ce boucan... La voix rauque de Yongbok s'éleva. »

     Ce dernier ce redressa et partit me faire un câlin dans le dos. Ses bras entourèrent ma taille tandis que sa tête se posa sur le haut de mon dos. Il ne pouvait pas la mettre sur mon épaule, il était bien trop petit. Les yeux encore fermés, il essayait de se rendormir derrière moi. Mais tout ce bruit dehors l'en empêchait. Il fronça les sourcils et s'écarta. Il semblait perturbé. Il me poussa légèrement afin que qu'il puisse voir la scène en bas de mon habitat et il écarquilla des yeux en voyant tout ce cirque.

« -Putain... Il soupira. Ils font vraiment chier.

-On peut même plus sortir. Je commençais vraiment à en avoir marre. »

     Les bruits devenaient de plus en plus insupportables, on avait l'impression que le volume sonore augmentait au fur et à mesure que le temps passait.

« -J'suis désolé que ça se passe comme ça. Déclara Felix. »

     Moi, qui était resté derrière le tacheté, je déposais mes bras sur les épaules de mon nouveau partenaire et collais mon torse à son dos. Je vins poser mon menton sur le crâne du blondinet, étant plus grand. Yongbok prit mes grandes mains et serra mes doigts. Le contraste des deux scènes était assez amusant à voir. Des inconnus criaient mon nom devant chez moi alors que je me trouvait dans mon appartement avec un autre homme.

« -C'est pas la première fois. J'haussais les épaules. Et puis, c'est pas de ta faute. »

     L'australien sourit et pencha sa tête vers l'arrière, je venais de retirer mon menton. Je compris tout de suite ce qu'il voulait et embrassais avec passion les lèvres du plus jeune. Bien vite, nos langues se retrouvèrent et elles formèrent une très belle danse. Une comme celle de la veille. Felix ne put s'empêcher de sourire, il trouvait cela drôle qu'on se mange la bouche alors que dehors c'était complètement chaotique.

     Cependant, alors que tout se passait très bien chez nous, sans oublier à l'extérieur, un grand fracas se fit entendre dans la pièce principale du luxueux appartement. Ils sursautèrent en chœur et je m'empressais de me détacher de lui. J'accourus dans le salon et ce que je vis me laissa perplexe. Ma vitre était brisée, une pierre jonchait une partie du sol brillant. Là, c'était trop pour moi. Je ne perdis pas de temps et enfilais une paire de chaussures, j'étais muni d'un t-shirt et d'un short, je pouvais bien sortir comme ça.

     Vous voyez, être Idol, ce n'est pas forcément quelque chose de facile. Certains d'entre vous ne cherchent qu'à vouloir faire ce métier sans vraiment penser à ce que cela peut représenter. Mais je peux vous assurer qu'il faut être prêt mentalement et physiquement pour ça. Être poussé à bout, ne pas pouvoir prendre le contrôle de son propre corps, ne pas pouvoir décider de ses envies, ne pas profiter, devoir respecter chaque règles à la lettre sinon c'est une carrière qui tombe, faire des malaises tellement on est épuisé...

      Je descendis avec rage en bas, je courrais presque. J'entendais Felix qui criait mon nom, mais je n'y faisais pas attention. S'en prendre à moi, c'est une chose, mais détruire mon habitat que j'ai payé de mes propres mains, s'en est une autre. Il fut coupé dans son élan au moment où une main attrapa son poignet.

« -Tu devrais pas sortir. Me conseilla Felix. »

Je l'interrogeais du regard. Il fallait que je sorte si je voulais une bonne fois pour toute fermer leurs bouches que je détestais tant.

« -Si tu sors, c'est comme si tu leur donnerais raison. Ce qu'ils veulent, c'est c'que tu t'apprêtes à faire. »

En y repensant, je compris qu'il avait raison. Ils voulaient que je sorte et que je les écoute. Mais ce n'était pas la meilleure solution. Au lieu de ça, je proposais au danseur de remonter et d'appeler la police. Eux, ils pourront faire quelque chose. Moi, à part parler, je n'aurais rien pu faire. Alors lorsque j'entrais dans mon salon, je cherchais tout de suite mon téléphone. Il fallait les prendre par surprise et qu'ils ne s'attendent pas à voir la police débarquer si tôt.

Donc je les appelais, et ils ne tardèrent pas à débarquer dans la grande rue à mon plus grand bonheur. Moi et Yongbok on regardait par la fenêtre de ma chambre, et on pouvait apercevoir des voitures de chaque côtés, empêchant à quiconque de s'échapper de la zone.

     Heureusement que j'avais écouté Felix.

     Car je serais probablement encore entrain de galérer et de crier à tout ces "fans" toutes sortes de paroles horribles qui pouvaient bien me coûter ma carrière. On observait les policiers qui venaient prendre par surprise chacun d'entre eux, et on souriait rien qu'à voir ça. Ils allaient payer pour ce qu'ils ont fait ce matin.

« -Au fait, je te l'ai peut-être pas encore dit mais, au cas où tu serais pas au courant... Je pris entre mes mains le visage parsemé de taches de rousseurs de Felix. Je t'aime. »

     Même s'il se doutait que c'était le cas, le back danser ouvrit les yeux en grands pour la seconde fois.

« -Je t'aime, moi aussi. »

     Nos lèvres se joignirent et ce baiser fut long, il dura longtemps. Mais je préférais comme ça.

« -C'est pas que j'aime pas ce moment mais t'as un peu une vitre brisée dans ton salon. Coupa Felix en fronçant les sourcils. »

     Je me permis de lâcher un rire, c'était vraiment drôle comme situation. Je souciais la tête et je me déplaça pour voir les dégâts. Je devais la réparer impérativement aujourd'hui, je ne pouvais pas rester une nuit comme tel.

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