chapitre 3

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Valentina.

Le lendemain matin, je me suis demandée si je n'étais pas allé trop loin hier avec le serveur, il était quand même venu jusqu'à mon appartement pour une simple carte...

Mais je restais perplexe, je ne voulais pas me faire une fausse idée de ce type que je ne connaissais pas.

J'ai appris avec mon passé qu'il faut toujours se méfier de tout le monde, car on ne peut faire confiance qu'à sois même.

Malgré ça, quelque chose m'attirait chez cet homme, comme une envie autant énervante que séduisante d'en apprendre plus sur lui.

Mais je n'allais certainement pas faire le premier pas donc si cela doit se faire ça ne sera pas de mon côté.

Mio.

Je voulais revoir cette fille.

Ça, c'était une certitude. Oui, je sais elle me parlait comme un chien, mais je suis sûr que ce n'était qu'une carapace, puis je comprends parfaitement, je suis exactement comme elle.

Comment pouvais-je la revoir... Mais attend j'ai son numéro!!

Sa carte de visite, bien sûr que oui, je ne pouvais pas lui rendre sans prendre en photo celle-ci.

Alors sans attendre, je lui envoyai un message.

Moi : " Salut ma chérie, j'espère que ma venue d'hier soir n'a pas trop perturbé ta nuit."

Honnêtement, je ne m'attendais absolument pas à une réponse immédiate, mais je fus surpris de voir ces trois petits points qui m'informaient qu'elle était entrain d'écrire.

Valentina : " Donc tu as vu mon numéro sur ma carte, tiens, tu es moins bête que ce que je le pensais, abruti. Et non, ma nuit s'est très bien passé, j'avais carrément oublié que tu existais figure-toi."

Toujours très sympathique cette fille.

Moi : " Dis donc, je vois que la politesse n'existe pas chez toi. Je pense que tu me dois bien un petit service pour ma venue d'hier soir, alors j'aimerais que tu boives un verre avec moi, disons ce soir, 20h au bar du restaurant que tu aimes tant ? "

Je fus surpris de voir qu'elle me laissa un vu, mais j'avais cette appréhension qu'elle viendrait quand même. J'allais alors le vérifier par moi-même.

Valentina.

J'étais à la fois choquée et enthousiaste à l'idée de cette soirée qui allait se dérouler.

Car oui bien sûr j'allais aller à son rendez-vous qu'il m'avait proposée, je n'avais pas répondu pour le laisser sous pression de savoir ma réponse.

J'attendais beaucoup de cette soirée.

Alors, je sortis une des plus belles robes que j'avais dans mon placard, élégante, mais sans en faire trop. Elle était rouge, assez courte, qui m'était en valeur mes formes, je l'assortis avec des talons de la même couleur et un blazer noir que je posai sur mes épaules.

Me voilà prête, je descendis de mon appartement et pris le premier taxi qui passait.

Direction ce maudit restaurant...

Il était à présent 20 h 15 quand j'arrivai à l'entrée du restaurant, évidemment j'avais fait exprès de le faire patienter un peu.

Mio.
Je savais qu'elle allait venir, mais un petit doute sommeillait tout de même en moi.

20h. Personne.

20h05.

20h10. Je commençais à douter de moi.

20h15. Je l'aperçus enfin entrer par la porte principale du restaurant. Je remarquai à cet instant qu'elle était... Sublime. J'avais déjà remarqué cette qualité, mais ce soir...

Je repris vite mes esprits lorsque la petite brune s'avança enfin vers moi, je sentis directement son parfum. À la fois sucrée et envoûtant.

— Et oui, pour ton plus grand plaisir, je suis venue, monsieur le serveur.

— Je n'en ai pas douté une seule seconde Valentina.

— Tu peux arrêter de me reluquer de cette façon, ça deviendrait presque une raison de m'enfuir. Dit-elle pendant qu'elle s'asseyait en face de moi sur cette chaise.

— Excuse-moi, je remarquai juste que ce soir la petite fille que j'avais vue à ce restaurant s'est déguisée en jeune femme.

Elle ne répondit pas, mais je sais que cette réflexion l'énerva.

— Bon, pourquoi voulais-tu qu'on boive un coup ensemble au juste ? Reprit-elle.

— Je pense que nous sommes partis sur de mauvaises bases, et je n'aime pas laisser une mauvaise impression aux jolies femmes comme toi.

— Oh voilà qu'il essaye de me séduire, se présumer Mio. Mais merci, tu n'es pas dérangeant à regarder toi aussi. Ne le prends pas comme un compliment, c'est juste un acte de politesse.

La façon dont elle avait prononcé mon prénom me fit avoir des frissons, c'était comme ensorcelant... Mais je repris en ne laissant rien paraître.

— Bien sûr, je n'attends pas plus de ta part. Alors Valentina, que puis-je savoir sur toi ?

Elle émit un rire.

— Pas grand-chose, j'ai 19 ans, je suis en deuxième année d'étude en mode. Puis à mes temps perdus, je lis, voilà tout.
Et toi ?

— Cela nous fait un point commun, j'affectionne particulièrement la mode. Je suppose que tu vas être surpris, mais oui un type comme moi peut aimer ce magnifique domaine. Sinon j'ai 21 ans, c'est tout ce que tu peux savoir pour le moment.

— Au moins, nous avons un sujet de conversation.

La soirée se passa étonnamment bien, et je sentais une complicité naître, mais il fallait que je me calme, je ne voulais absolument pas m'attacher.

Valentina.

Une idée me traversa soudainement l'esprit quand la soirée allait se finir.

Et si je réveillais mes talents de provocatrice. Après tout, autant s'amuser.

Alors lorsque nous étions entrain de parler des ivrognes qui étaient présents au bar.

Je glissai lentement mon pied entre ses jambes, subtilement. Je sentis directement son ton changer.

Il avait sentit ce contact.

Alors, je remontai légèrement mon pied jusqu'à son mollet. Je le regardai avec des yeux tout autant provocateurs, je voulais qu'il me désire, oui, c'était ça ce que je recherchais.

Et je vis sa respiration devenir plus lourde.

Lorsqu'il reprit d'une voix rauque.
— Je te conseille d'arrêter ce jeu tout de suite, à part si tu veux faire connaissance avec...

Je le coupai directement, ne voulant pas le laisser finir sa phrase qui m'aurait gêné plus qu'autre chose et me rapprocha dangereusement de son oreille en posant ma main sur la table pour m'y appuyer.

Ce qui lui laissa une jolie vue de ma poitrine, mis en valeur par cette robe qui m'avait coûté un bras.

Je pouvais sentir son souffle dans ma nuque et je lançai d'un ton provocateur tout doucement :

— Dans tes rêves, abruti.

Et puis je pris mon blazer et m'élançai fièrement avec la tête haute vers la sortie sans me retourner.

Je pouvais sentir son regard porté sur moi et son attirance électrisante envers moi.

J'allais le rendre fou, et ce n'était que le début.

Amore ImpossibileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant