Chapitre 42 :

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16 Aout 1993, Angleterre, Ministère de la Magie.

Pour être honnête, pendant des années, Regulus n'avait jamais compris comme une femme comme Sigrun Voronoyy avait pu s'intéresser à son frère. Il aimait énormément son frère et voyait très bien ses qualités. Mais il ne comprenait pas pourquoi une femme comme Sigrun, qui à l'époque de Poudlard avait tout fait pour ne pas être remarquée, avait d'un coup décidé de sortir avec Sirius Black, l'élève le plus remarqué de l'école.

A l'époque de Poudlard, il s'était même demandé pourquoi Sigrun avait décidé de se mettre dans les problèmes en sortant avec Sirius Black. Elle aurait pu avoir une vie tranquille sans lui. Bien sûr, à l'époque, il ne savait pas la vérité sur les origines de Sigrun et les problèmes que sa famille avait en Russie.

A présent, il était heureux que son frère ait une femme du calibre de Sigrun dans son camp. Une femme qui n'hésitait pas à se dresser face à l'un des sorciers les plus respectés de la société occidentale de la communauté Magique.

- Vous vous méprenez Lady Black, dit finalement Dumbledore.

- Oh vraiment ? Demanda Sigrun en affichant un air innocent.

- Je n'ai pensé qu'à la sécurité de la famille Potter, expliqua le directeur, je n'ai peut-être mal fait les choses.

- Sans déconner, siffla James.

- Mais mes intentions ont toujours été bonnes.

- Vous êtes donc heureux que nous soyons de retour, conclut Lily avec un léger sourire.

- Evidement.

- Et vous allez aider à donner un procès à Sirius ? Demanda Sigrun en croisant les bras.

- Il en va de soi, dit Dumbledore.

- Et Peter va être enfermé pour ses crimes, ajouta James.

- Absolument.

- Et Juliette peut venir sur le sol britannique librement, déclara Remus.

La française sursauta légèrement, surprise de la demande de son ancien petit ami. Elle savait bien qu'ils avaient encore des problèmes à régler, et elle n'était pas sûre qu'ils les règlent tous. Elle était donc très surprise qu'il demande à ce qu'elle puisse rester en Angleterre lorsque cette histoire sera finie. Surtout vu la dispute qu'ils avaient eu avant son procès.

- Le cas de Miss Leroy a déjà été statué par la justice, dit Dumbledore.

- Sous tes ordres, répliqua Remus, elle n'a jamais espionné le Ministère, elle t'espionnait toi ! Et le véritable traitre de l'Ordre, c'est Peter, pas elle ! Nous l'avons envoyé dans ce procès pour soi-disant la punir de sa traitrise envers l'Ordre !

Et on l'a accusé des morts dans l'Ordre, pensa amèrement Remus. Lors de leur dispute, Remus lui avait reproché d'être la cause des morts que l'Ordre avait connue. Evidemment, il l'avait regretté instantanément. Mais le mal avait été fait, Juliette avait accepté de recevoir un procès, et de quitter le pays, arrêtant de donner des nouvelles.

Cette dispute lui avait toujours laissé un goût amer, et avait été l'un de ses plus gros regrets. Pendant des années, il avait écrit plusieurs lettres pour Juliette, lui présentant ses excuses et espérant pouvoir discuter tranquillement. Il n'avait jamais réussi à trouver la force de lui envoyer l'une de ces lettres, bloqué par le souvenir de l'expression que la française avait eu lorsqu'il l'avait blâmé pour la mort de ses amis, et aussi par le regard de colère que Delphine Leroy, la mère de Juliette, lui avait jeté lors du procès.

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