Clap de fin pour Mickie Lee

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Prise une... clap ! notre histoire se passe
Dans le fond d'un autre ghetto,
Ball-trap dans un hôtel de passe,
L'hebdo montrera les photos.
Le réveil indique minuit,
Les enfants sont déjà couchés.
À l'hôtel, encore du bruit
Mickie Lee s'en est approché.
Son père a encore picolé,
A confondu sa femme avec
Son vieux sac à frapper,
Elle ressemble à un vieux bifteck.
Clap de fin pour notre Mickie,
Et ce n'était que le lundi...

- Non, ce n'est pas la bonne fin,
Tout ça c'est beaucoup trop simpliste !
Le producteur me prend la feuille
Mickie t'es vraiment bon à rien,
Suis juste la check-list !
Je veux des corps en mille-feuille !

- Je vais voir ce que je peux faire...
Prise deux... clap ! Pour notre histoire,
On est au milieu du desert,
Même la lumière brille en noir,
On garde le cap de l'hôtel.
À l'intérieur, encore un cri,
Mickie Lee est une sauterelle
Il vient de sauter de son lit,
Il essaye de s'approcher,
N'est-il pas surpris quand il voit
Son père, complètement torché,
Il confond l'eau et la Vodka.
Une fille est à même le sol,
Son visage est déjà gonflé,
Elle subit tout le temps l'alcool.
Sa vie est doucement sifflée. 
Dans le salon c'est bien l'écran,
Qui, par apparté, les éclaire.
Derrière toutes les blessures,
Mickie reconnaît sa maman,
Tout lui devient alors très claire
À douze ans il y a rupture.

Un coup de feu dans son esprit,
Boom boom boom,
Des pas résonne, Mickie rit,
Boom boom boom,
Prendre les clefs du cagibi,
Boom boom boom,
Mickie y prend le fusil
Boom boom boom,
Repeint le salon cramoisi
Boom boom boom !

La police est là, Mickie doit s'enfuir,
Me le laisseront-ils partir ? tir, tir, tire !
Mickie sera-t-il tueur ou martyre ?

Et... coupez. Voilà une fin !
L'assistance applaudit la scène
Le public n'est plus sur sa faim,
On applaudit et Mickie saigne.

L'ours bleu, PoésiesWhere stories live. Discover now